Présentation des épreuves
L’équitation est apparue au programme des Jeux olympiques de Paris en 1900 avec quatre épreuves, le polo, le Grand Prix de saut d’obstacles et deux épreuves qui sont restées inédites, le saut en hauteur et le saut en longueur.
L’équitation est apparue au programme des Jeux olympiques de Paris en 1900 avec quatre épreuves, le polo, le Grand Prix de saut d’obstacles et deux épreuves qui sont restées inédites, le saut en hauteur et le saut en longueur.
Depuis 1912, l’équitation est toujours au programme des Jeux. Le format des Jeux olympiques et paralympiques avec quatre disciplines équestres : le concours complet, le dressage, le saut d’obstacles et le para-dressage, tel qu’on le connaît encore aujourd’hui est en place depuis les JOP d’Atlanta en 1996.
Le concours complet
Le concours complet
Le concours complet est souvent comparé à un triathlon équestre. Les couples cheval/cavalier se mesurent sur trois tests très différents qui se déroulent sur trois journées consécutives.
Premier test : le dressage
Chaque couple présente une « reprise » imposée, composée d’un enchaînement de mouvements et figures qui s’effectuent au pas, au trot et au galop. Cette épreuve permet d’évaluer l’harmonie du couple formé par le cheval et son cavalier. Les principaux critères d’évaluation sont le calme et la décontraction du cheval, la précision d’exécution technique et le dynamisme de la reprise. Ce premier test de dressage est apprécié par des juges placés en bord de piste. Ils attribuent des notes à chaque figure exécutée pouvant aller de 0 (figure non réalisée) à 10 (figure parfaite). Ces notes sont additionnées et des coefficients sont appliqués puis sont retranscrits en points de pénalité. Le meilleur couple à l’issue de ce test est celui dont le score est le plus bas.
Deuxième test : le cross
Cette épreuve spécifique à la discipline du concours complet est assurément le test le plus spectaculaire des sports équestres. Cette fois les couples doivent franchir des obstacles naturels massifs répartis sur un parcours d’environ 5km avec du dénivelé et des passages dans l’eau. Les profils des obstacles sont très variés, tantôt larges et massifs, requérant courage et franchise, tantôt très étroits, nécessitant d’avoir un cheval agile et très à l’écoute de son cavalier. Le parcours de cross se réalise à vive allure avec un temps maximal imparti, déterminé au préalable par le concepteur du parcours, appelé « chef de piste ». Les cavaliers sont équipés d’un chronomètre leur permettant d’avoir des repères tout au long du parcours qui dure une dizaine de minutes. Un refus de sauter sur le parcours ou un dépassement du temps imparti entraîne des points de pénalité qui viennent s’ajouter au score de dressage obtenu la veille.
Troisième test : le saut d’obstacles
Pour cette ultime épreuve, les couples doivent enchaîner un parcours composé d’un douzaine d’obstacles d’une hauteur d’1m25 à 1m30. Cette fois, les obstacles sont composés de barres qui peuvent tomber si le cheval les bouscule. L’objectif est de boucler le parcours sans faire tomber de barre ni refuser d’obstacles et toujours dans le temps imparti par la chef de piste. Ce dernier test permet d’apprécier la condition physique du cheval et sa bonne récupération après les deux premiers jours d’épreuve, ainsi que la sérénité et l’habileté du cavalier pour guider son cheval et l’emmener dans les meilleures conditions de rythme et de trajectoire pour parvenir à réaliser un « sans-faute ».
- Spécificité olympique :
Pour décerner les médailles individuelles, un second test de saut d’obstacles est disputé le même jour. En effet, aux Jeux, seul un titre olympique peut être décerné par épreuve. Ce second test de saut d’obstacles, réservé au top 25 du classement, permet d’attribuer le titre de champion olympique individuel.
Le dressage
Le dressage
Le dressage en compétition consiste pour le couple cheval / cavalier à présenter un enchaînement de figures imposées sur un terrain en sable de 60x20 mètres, noté par des juges placés autour de la piste. Le cavalier et son cheval donnent l’impression de danser devant le public.
Au cours de leur programme, appelé « reprise », les couples évoluent au pas, au trot et au galop et effectuent un enchaînement de figures complexes (appuyers, pirouettes, changements de pieds…) ainsi que variation d’amplitude dans une même allure (trot allongé, galop rassemblé…). Aux Jeux olympiques, les chevaux évoluent également au « passage » et au « piaffer ». Le cheval donne l’impression de danser lorsqu’il effectue ces « airs relevés ». Le cheval et son cavalier réalisent un effort similaire à celui d’un danseur étoile lors d’un ballet. Un effort physique intense qui doit sembler facile et fluide pour les spectateurs.
Enfin, au-delà même de la technique équestre, la relation entre le cavalier et sa monture joue un rôle primordial. Le cheval est un animal très sensible, qui est capable de capter les émotions de ceux qui l’entourent. La parfaite harmonie et complicité du couple est donc une des clés du succès !
Sept juges évaluent la finesse de la communication entre le cavalier et son cheval, l’harmonie du couple et la précision dans l’exécution des figures, grâce notamment à des lettres placées en bord de piste qui servent de repères.
Chaque figure est noté de 0 (figure non exécutée) à 10 points (figure parfaite). Certains mouvements très techniques bénéficient même d’un coefficient double. Le meilleur couple est celui qui obtient la note la plus élevée (exprimée en pourcentage).
60 couples seront en compétition en dressage. Le Grand Prix déterminera les meilleures équipes et individuels. Les médailles par équipes seront attribuées à l’issue du Grand Prix Spécial en musique qui réunira les 8 meilleures équipes. Le Grand Prix Freestyle en musique, s'apparentant à un programme libre en patinage artistique, sacrera les 3 meilleurs des 18 couples en lice pour les médailles en individuel.
Le saut d’obstacles
Le saut d’obstacles
Un parcours de saut d’obstacles est toujours dessiné par un « chef de piste » qui le compose d’une douzaine d’obstacles dont les barres peuvent tomber, d’une hauteur allant jusqu’à 1m65. Les cavaliers disposent d’un temps de reconnaissance avant le début de chaque épreuve pour faire le tour du parcours à pied et ainsi retenir l’ordre des obstacles, mesurer les distances entre les obstacles pour faire des choix de trajectoire…
Différents types d'obstacles
Un obstacle est constitué de barres, posées sur des taquets (ou cuillères) eux-mêmes fixés à des chandeliers (sortes de piquets verticaux). Le sens de franchissement est indiqué par des fanions situés de part et d’autre de l’obstacle (un fanion rouge à droite et un blanc à gauche). Au pied de l’obstacle est placé son numéro dans le parcours.
- Obstacles verticaux
Les droits, barrières, palanques ou murs sont construits sur un plan vertical. Le cheval doit s’élever au-dessus de l’obstacle en montant fortement les épaules. Ils atteignent 1m60 à 1m65 de hauteur aux Jeux olympiques et sur les plus grosses compétitions internationales. - Obstacles larges
Ces obstacles appelés oxers ou spa, sont construits à la fois sur le plan horizontal et vertical. Le cheval doit les aborder avec assez d’impulsion pour pouvoir les « couvrir » c'est- à-dire franchir aisément la largeur. Aux Jeux olympiques, ils peuvent dépasser 2 mètres de large. - Obstacles naturels
Il peut s’agir d’une rivière, ou d’obstacles volontairement laissés de couleurs naturelles, contrairement aux autres obstacles construits à partir de barres de couleurs vives.
Le classement en saut d'obstacles
En cas d’obstacle renversé, de trajectoire déviée ou si le couple dépasse le temps imparti, des points de pénalité sont imputés au score final (4 pts par faute commise).
L’objectif est d’avoir un score le plus proche possible de 0. Deux dérobades sur le parcours ou une chute du cavalier entraînent l’élimination.
Épreuve par équipe : 20 équipes de trois cavaliers prendront part à la première épreuve qualificative. La finale par équipes réunira les 10 meilleures nations avec des scores remis à zéro pour la finale.
Deux jours plus tard, la première épreuve qualificative individuelle verra 75 partants se succéder. La finale individuelle confrontera les 30 meilleurs couples.
Le para-dressage
Le para-dressage
Le para-dressage consiste pour le cavalier et son cheval à présenter un enchaînement de figures imposées sur une carrière de dressage de 40x20m ou de 60x20m, en fonction du handicap du cavalier.
Classification des athlètes
Les athlètes sont classés par “Grade” selon leur type de handicap :
- Grade I & II - Déficience très importante au niveau de l’équilibre du tronc.- Motricité très limitée des bras et des jambes.
- Grade III - Handicap moteur important au niveau de l’équilibre du tronc.- Handicap unilatéral majeur.
- Grade IV - Hémiplégie.- Grave handicap des bras.- Handicap moyen des deux bras et jambes.- Cécité.
- Grade V - Limitation d’un ou deux membres.- Déficience visuelle.
School riders
Dans les grades I, II et III, des cavaliers d’entraînement appelés “school riders” sont désignés pour chaque cheval. Ils jouent un rôle clé dans la performance puisque ce sont eux qui sont habilités à échauffer les chevaux à pied et en selle avant que leur cavalier ne les monte. En effet, même si dans ces grades, certains chevaux n’évoluent qu’au pas ou au trot, ils ont besoin de s’échauffer au trois allures pour se préparer pleinement à leur épreuve. En raison de leur handicap important, les cavaliers s’appuient sur l’expertise de leur school rider qui entraîne leur cheval au quotidien et les accompagnent, parfois même jusqu’à l’entrée de la piste, en compétitions internationales.
Les épreuves aux Jeux paralympiques
Les équipes se composent de trois couples et selon les critères suivants : Au moins un cavalier doit être de Grade I, II ou III. Il ne doit pas y avoir plus de deux cavaliers du même Grade.
- Une épreuve individuelle avec l’attribution de médailles pour chaque grade (cinq titres décernés).
- Une épreuve par équipes. Le cumul des scores des trois membres de l’équipe détermine la nation lauréate.
- Une reprise libre en musique, appelée “ Freestyle”. Les huit meilleurs couples de l’épreuve individuelle sont qualifiés dans chaque Grade. Cinq titres sont à nouveau décernés.
Les reprises varient en fonction du grade du participant :
- Grade I : Pas seulement.
- Grade II : Pas et trot.
- Grade III : Pas, trot. Le galop est toléré sur les reprises libres dite “Freestyle”.
- Grade IV : Pas, trot et galop.
- Grade IV : Pas, trot et galop avec des déplacements latéraux.
Les couples évoluent sur une piste en sable de 40x20m ou 40x60m selon le Grade du cavalier. Dans un même Grade, tous les couples présentent le même programme, appelé “reprise” ou “test”. Des juges placés en bord de piste évaluent l’exécution des figures et attribuent des notes allant de 0 ( figure non exécutée) à 10 (figure parfaite). Le couple qui obtient le score le plus proche de 100% remporte l’épreuve.