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10/11/2025
Atelier octobre rose Parc calin poneys
© FFE/CB

Développer son offre pour les tout-petits - 1/4

Les tout-petits, qui sont-ils ? Afin de développer au mieux son offre pour les tout-petits - 18 mois à 4 ans - et pour aller plus loin qu’une simple promenade en main, il est important de comprendre qui ils sont et quels sont, pour eux, les bienfaits de l’équitation.

La période allant de 18 mois à 4 ans est une étape cruciale dans le développement de l’enfant. Elle marque le passage du nourrisson au jeune enfant capable d'explorer son environnement, d’interagir socialement et de développer des compétences de plus en plus complexes. Cette tranche d’âge est caractérisée par une croissance rapide et des transformations importantes sur les plans physiologique, psychomoteur, intellectuel et affectif. L’enfant franchit des étapes décisives dans tous les domaines de son développement. C’est aussi une période où le rôle des adultes (parents, éducateurs, professionnels de la petite enfance) est central pour offrir un environnement sécurisant, stimulant et bienveillant.

Développement psychomoteur

Le développement psychomoteur est marqué par l'acquisition de nombreuses habiletés motrices.

  • Motricité globale : L’enfant apprend à marcher (souvent acquis avant 18 mois), puis à courir, sauter, grimper et se déplacer de manière plus coordonnée.
  • Motricité fine : Il commence à empiler des blocs, tourner les pages d’un livre, dessiner des formes simples, puis tenir un crayon avec plus de précision.
  • Coordination : L’équilibre s’améliore, permettant l'utilisation du tricycle ou la montée/descente des escaliers.

Développement intellectuel et langagier

L’éveil intellectuel est intense durant cette période.

  • Langage : De quelques mots à 18 mois, le vocabulaire explose jusqu'à plusieurs centaines à 3 ans. Vers 4 ans, l’enfant forme des phrases complètes, pose des questions et comprend des consignes complexes.
  • Mémoire et attention : L’enfant commence à se souvenir d’événements, à reconnaître les routines et à maintenir son attention plus longtemps.
  • Jeu symbolique : Il imite les adultes, joue à "faire semblant", développe des scénarios imaginaires qui favorisent la cognition et la socialisation.
  • Logique et compréhension : Il commence à classer, trier, reconnaître des couleurs, des formes, et à comprendre les notions de cause à effet simples.

Développement affectif et social

Sur le plan affectif et social, cette phase est essentielle pour la construction de la personnalité et de l'identité.

  • Attachement : L’enfant reste fortement attaché à ses figures de référence mais gagne en autonomie émotionnelle.
  • Socialisation : Il commence à jouer avec les autres enfants, même si le jeu parallèle est encore fréquent avant 3 ans. Les premières interactions sociales structurées apparaissent.
  • Affirmation de soi : La fameuse phase d'opposition ("non !") entre 2 et 3 ans est normale et signe la recherche d’autonomie.
  • Gestion des émotions : L’enfant apprend à nommer et exprimer ses émotions, mais a encore besoin d’aide pour les réguler.

Schéma corporel et latéralisation chez les enfants de 18 mois à 4 ans

Entre 18 mois et 4 ans, l’enfant traverse une phase fondamentale de développement psychomoteur. Deux aspects essentiels de cette période sont le schéma corporel - la représentation mentale que l’enfant se fait de son propre corps, en mouvement ou au repos - et la latéralisation. Ces éléments contribuent à la construction de l’identité corporelle de l’enfant et à l'organisation de son rapport à l'espace, à autrui et à lui-même.

Développement du schéma corporel entre 18 mois et 4 ans

  • Vers 18-24 mois : L’enfant commence à identifier certaines parties de son corps (nez, bouche, mains…). Il réagit lorsqu’on nomme une partie et peut la désigner sur lui ou sur une poupée.
  • Entre 2 et 3 ans : L’enfant progresse dans la reconnaissance globale de son corps. Il sait nommer plusieurs parties, commence à les situer, mais n’en a pas encore une représentation organisée.
  • Vers 3-4 ans : Il est capable de représenter son corps de façon plus structurée (dessins du bonhomme, imitation de postures, habillage seul). Il devient aussi capable de différencier l’avant et l’arrière, le haut et le bas.

La latéralisation est le processus par lequel l’enfant développe une préférence pour l’un ou l’autre côté de son corps, notamment pour la main, l’œil, l’oreille et le pied. 

Rôle des activités dans ce développement

Le développement du schéma corporel et de la latéralisation se fait à travers des activités variées :

  • Jeux moteurs : Parcours, sauts, jeux de balles, danses… favorisent la conscience corporelle et la coordination.
  • Jeux symboliques : Jouer au docteur, habiller une poupée ou se déguiser amènent l’enfant à reconnaître et nommer les parties du corps.
  • Activités graphiques et manuelles : Dessiner, coller, modeler… renforcent l’usage préférentiel d’une main.
  • Chansons et comptines avec gestes : Elles associent parole, rythme et mouvement corporel.

Bénéfices du poney pour les tout-petits

L’équitation, souvent perçue comme une activité réservée aux plus grands, trouve pourtant sa place dès la petite enfance. Entre 18 mois et 4 ans, les enfants peuvent vivre leurs premières expériences au contact du poney dans des activités d’éveil corporel, sensoriel et relationnel. Bien encadrée, avec une cavalerie adaptée et des enseignants formés à la petite enfance, cette pratique apporte de nombreux bénéfices au développement global de l’enfant.

À cet âge, on parle d’éveil au poney ou de baby-poney. L’approche est avant tout sensorielle et émotionnelle. Il ne s’agit pas d’apprendre à « monter » au sens classique, mais de découvrir un animal vivant, d’interagir avec lui et d’évoluer dans un environnement stimulant.
Les points développés ci-dessous sont des arguments à conserver précieusement, que vous pouvez donner aux parents afin de les convaincre de choisir votre club comme lieu de développement de leur enfant. 

Les bénéfices pour le développement de l’enfant

L’équitation adaptée aux tout-petits stimule de nombreuses dimensions de leur développement :

1. Moteur et postural

Être porté par un poney, c’est vivre une expérience d’équilibre en mouvement. Cela permet :

  • l’amélioration du tonus postural,
  • le renforcement de l’équilibre et de la coordination,
  • la prise de conscience du corps dans l’espace.

Monter, descendre, se pencher, attraper un objet à cheval… sont autant de gestes qui mobilisent le schéma corporel.

2. Sensoriel

Le contact avec l’animal sollicite les sens :

  • toucher (poils, chaleur de l’animal, brossage),
  • odorat,
  • ouïe (bruits, hennissements, voix du moniteur),
  • vue (mouvement, espace),
  • proprioception (perception du corps en mouvement).

Cette richesse sensorielle contribue à l’intégration sensorielle et à la régulation émotionnelle.

3. Confiance en soi et autonomie

Interagir avec un grand animal, même avec l’aide d’un adulte, donne à l’enfant un sentiment de valorisation et de compétence. Il apprend à :

  • s’approcher,
  • communiquer avec des gestes,
  • s’adapter aux rythmes de l’animal,
  • oser monter et se déplacer.

Ces expériences renforcent l’estime de soi et l’autonomie, dans un cadre sécurisé.

4. Affectif et social

Le lien qui se crée avec le poney est souvent très fort. L’enfant découvre la relation à l’animal comme une forme d’échange affectif et non verbal. Il apprend aussi :

  • la douceur,
  • le respect du vivant,
  • la patience.

L’environnement du poney-club avec la présence d’autres enfants lors des séances favorise l’interaction sociale, l’imitation et l’écoute des consignes.

Une activité inclusive et bienveillante

L'équitation est aussi bénéfique pour les enfants présentant des troubles du développement, du comportement, du langage ou de la motricité. Le poney agit comme médiateur : partenaire non-jugeant, il crée un lien, réduit les tensions et stimule les compétences. Cette dimension de médiation animale est reconnue dans de nombreuses structures médico-sociales.

Le mot de Céline Scrittori, présidente du Comité poney

Aujourd’hui, les tout-petits ne représentent que 1% des licenciés de la FFE, un ralentissement lié notamment à la baisse de la natalité en France, tandis qu’en France, la tranche d’âge 0 à 4 ans représente environ 5 % de la population totale.

Il y a un vrai intérêt pour les poney-clubs à développer leur offre pour les tout-petits afin de faire venir les familles. Proposer des activités à destination des plus jeunes, c’est valoriser le contact et l'éveil des sens : toucher, sentir, s’équilibrer sur le poney. Cela amène du partage, et des interactions parents/enfants différentes de celles vécues lors de la vie quotidienne.

L’éveil au poney chez les enfants de 18 mois à 4 ans est bien plus qu’un simple loisir : c’est une expérience riche, sensorielle, affective et éducative. Dans un cadre sécurisé et bienveillant, c’est une véritable opportunité pour favoriser le développement global de l’enfant tout en nourrissant son lien au vivant, sa confiance et sa joie de découvrir. Cela répond à une demande des parents que l’on observe depuis quelques années. Le poney-club y trouve toute sa place et le poney coche toutes les cases, sachons saisir cette opportunité !

L’expert de cette série 

Céline Scrittori, présidente du Comité Poney et créatrice de la méthode Arc-en-ciel à destination des enseignants et dirigeants de club pour mettre en place  des séances bébés cavaliers.

  • Lire la partie 2
  • Lire la partie 3
  • Lire la partie 4
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