Le diplôme d’Animateur d’équitation est un titre à finalité professionnelle de niveau 3 (CAP BEP), reconnu par l’État et inscrit au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) jusqu’en 2026. Il est accessible à partir du Galop 6 de cavalier ou de pleine nature.

Frédéric Bouix, Délégué général de la Fédération Française d’Équitation (FFE), a ouvert le séminaire en insistant sur la démarche volontariste de la fédération et son engagement pour la professionnalisation, la formation et l’emploi : “Aujourd’hui, la FFE fait partie des rares fédérations à s’impliquer directement avec des titres à finalité professionnelle. Le diplôme d’Animateur d’équitation est de niveau 3, le seul de ce niveau existant dans le milieu de l’équitation. Avec la formation professionnelle, nous avons en main un levier pour réduire la tension qui existe actuellement en termes de recrutement dans notre filière.”

Ce séminaire a permis de présenter les évolutions, les nouvelles modalités d’évaluation ainsi que les procédures administratives.

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À noter qu’il y a deux-cents-cinquante organismes de formation agréés par la FFE en France qui accueillent mille cinq-cents élèves en formation. Tous les métiers FFE sont présentés sur le site Métiers. 

Les participants, répartis en plusieurs groupes, ont participé à trois tables rondes créatrices de riches échanges. Une occasion de partager les bonnes pratiques mises en place dans les centres de formation et de formuler des propositions afin de faire évoluer la formation et l’évaluation des futurs Animateurs d’équitation.

Les enjeux sociétaux, une opportunité éducative ?

L'objectif de cette table ronde était de partager autour des thématiques transversales qui viennent renforcer la valence éducative des contenus de formation, quatre thématiques sont traitées : la prise en compte du handicap, la prévention de toutes les formes de violences, le développement durable et la transmission des valeurs de la République.

Parmi les propositions formulées pour aborder ces thématiques, le faire de manière transversale tout au long de la formation, mais également se servir du cheval, partenaire non jugeant, en le remettant au centre de tout. Certains suggèrent également de partir de l’expérience du stagiaire pour échanger avec lui autour de ces thématiques, car aborder cela de manière théorique est moins parlant, ou encore d’identifier des partenaires ressources de proximité et favoriser la mutualisation.

L’alternance, un partenariat indispensable à la professionnalisation

La formation des Animateurs d’équitation se construit autour d’une relation entre le tuteur et le stagiaire. Parmi les propositions formulées : créer un outil partagé sur une plateforme numérique (suivi, évaluations formatives, contenus de formation), mettre en place une véritable animation de réseau des tuteurs autour du partage des valeurs et du projet de l’organisme de formation (à développer et entretenir avec des invitations à des formations/stages ou des temps de convivialité par exemple), individualiser la relation au maximum en fonction des disponibilités du tuteur ou que l’organisme de formation organise des temps d’harmonisation et/ou de médiation à partir d’une autoévaluation du stagiaire confrontée à l’évaluation de son tuteur.

Génération Z : quel mode d’emploi en formation ?

L'objectif de cet atelier était de bien comprendre les spécificités de publics arrivant en formation pour optimiser leur prise en charge. Chacun a dû citer ce qu’il considère être une qualité et un défaut de la génération Z, composée des personnes nées entre 1995 et 2010. L’une des caractéristiques de cette génération est qu’elle a connu dès sa naissance les communications numériques. Tous les groupes se sont accordés sur les constats initiaux et de nombreuses propositions ont émergé comme l’importance des travaux de groupe, la diversification des activités de formation ou encore utiliser des supports pédagogiques novateurs.

Le mot d’Olivier Simon, adjoint à la Directrice technique nationale :

“Le bilan de ce séminaire est très positif tant dans la participation que dans la qualité des échanges. C’est un temps important pour la fédération qui nous permet de transmettre des informations claires et précises à nos organismes de formation, mais également de comprendre leurs besoins pour mieux les accompagner. Les organismes de formation ont déjà mis en place beaucoup de choses chacun de leur côté, ce séminaire permet de repérer et mutualiser les bonnes pratiques afin de les valoriser et de les diffuser.”

Les équipes de la fédération ont présenté les travaux en cours visant principalement la rédaction d’un guide afin d’accompagner les formateurs et tuteurs sur chacun des trois domaines de formation du diplôme d’Animateur d’équitation.

Cette proposition de dispositif pédagogique repose sur deux piliers :

• Un modèle d’apprentissage expérientiel,
• L’introduction des soft skills ou “compétences douces”.
  Ces dernières désignent les qualités humaines, émotionnelles, relationnelles et comportementales acquises par une personne. Il existe aujourd’hui une très forte demande des entreprises, car ce sont des compétences transversales essentielles pour l’adaptation à de nouvelles situations, au renforcement de la posture éducative, etc. C’est un levier important du développement de carrière et donc de rétention dans la filière.

Après avoir remercié le service Formation de la FFE ainsi que Sophie Dubourg et l’ensemble de la Direction technique nationale pour leur investissement dans la mise en œuvre de ce séminaire, Serge Lecomte, président de FFE, a conclu ces deux jours : “Tout change et rien ne change, la réalité s’impose toujours. Ce qui change la société, il ne faut pas l’oublier, c’est l’innovation. Enseigner, c’est donner de la bonne humeur, de ses connaissances et de son temps. La passion du cheval et de transmettre doivent transpirer dans tout ce que nous faisons. Les jeunes ont besoin d’un modèle. Dans le cursus de formation, le donneur d’ordre est l’entreprise ; le rôle de l'employeur est essentiel pour la continuité du métier car c’est lui qui aura ensuite un emploi à proposer. L’équitation se porte bien car il y a des gens engagés dans une démarche de production de richesses, d’activités qui plaisent et qui promeuvent la belle équitation.”