Trois victoires pour Alexia Pittier et Sultan 768 en Grade IV

Membres de l’équipe de France cinquième des Jeux paralympiques en septembre dernier à Versailles (78), Alexia Pittier et Vladimir Vinchon, aux rênes de leurs fidèles Sultan 768 (propriété de Sylvie Pittier, Arthur Boutron et de sa cavalière) et Pégase Mayenne (propriété de Maud Vinchon et de son cavalier), sont montés sur le podium lors des trois jours d’épreuve. 

Pour leur rentrée internationale, Alexia Pittier et son hongre de dix ans ont confirmé la bonne dynamique de leur saison passée en remportant le Para Grand Prix A avec 70.055%, le Para Grand Prix B avec 73.865% et la Reprise libre en musique avec 76.310%. “Je suis très contente de Sultan, j'ai l'impression qu'il s'est fait autant plaisir que moi et que nous étions bien connectés. Aujourd'hui, il était un tout petit peu plus inquiet en début de reprise. Cependant, il a gagné en maturité et est donc revenu avec moi assez vite, ce qui m'a permis de trouver le calme nécessaire pour réaliser une reprise fluide. Je suis très fière parce qu'il évolue à chaque compétition. Les Jeux de Paris l’ont vraiment fait grandir ; après chaque reprise, il est de mieux en mieux. C'est toujours un plaisir d'être à Fontainebleau, les pistes sont belles et l'organisation vraiment incroyable”, a confié en sortie de piste la cavalière savoyarde. 

De son côté, Vladimir Vinchon avait déjà concouru cette année au CPEDI 3* d’Ornago (ITA) début mars avec son hongre de douze ans. En terres bellifontaines, le couple a terminé deuxième les deux premiers jours (69.722% puis 71.135%) avant de terminer troisième de la Libre (73.310%). “Je suis vraiment très content de mon cheval et de son comportement, malgré qu'il était un petit peu coquin mardi. Lors de la Libre, il était dans l'énergie et c'est aussi ce qu'on attendait de lui, de tenir sur ces trois jours avec la même énergie. Nous avons présenté notre Reprise libre en musique des Jeux, mais qui n'est plus, à mon sens, adaptée à sa tonicité et son activité. Nous allons donc retravailler cela tranquillement pour y ajouter plus de technique. Ce concours était super, toute l'équipe de GL events est aux petits soins, c'est vraiment génial. À l'année prochaine !”, s’enthousiasme le Mayennais.

Dans ce grade qui regroupe les cavaliers hémiplégiques, avec un grave handicap des bras, un handicap moyen des deux bras et jambes ou encore victime de cécité, qui déroulent des reprises aux trois allures, deux autres concurrents français étaient au départ : José Letartre avec Hamilton (propriété de Thierry Lhermitte, Hervé Guyot et de son cavalier) et Auxence Kerzerho sur Eros Baraire (propriété de la SCEA La Baraire). Le jeune breton de vingt-deux ans prenait part à son deuxième CPEDI 3* aux rênes de son alezan de onze ans : “Ce début de saison est formateur. On sort avec des notes qui ne sont pas encore dans les 70% mais on s'y attendait car lors des masterclass cet hiver on tournait entre 64% et 66%, ce qui a de nouveau été le cas ici. Maintenant, il faut que je gagne en expérience, que j'apprenne à gérer ma confiance et à faire en sorte d'oser plus demander les choses à mon cheval car il en est capable. Ces trois jours ont été intenses et enrichissants, il faut passer par là.”

Des débuts prometteurs pour Chiara Zenati et Zeus de Malleret*IFCE en Grade III

Engagés les deux premiers jours seulement, Chiara Zenati et Zeus de Malleret*IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation) ont signé des débuts internationaux encourageants, avec deux victoires. Le duo a été crédité de 71.233% et 70.967%. 

Par ailleurs, Swing Royal*IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation), partenaire de Chiara lors des deux dernières éditions des Jeux paralympiques et double médaillé d’argent aux championnats d’Europe de Riesenbeck en 2023, également présent aux Jeux de Rio de Janeiro (2016) sous la selle de José Letartre, a été célébré pour l’ensemble de sa carrière. Désormais âgé de dix-neuf ans, il va profiter d’une retraite bien méritée aux côtés de son groom Geoffray Podsiedlik.

Dans les autres épreuves

La France était également représentée en Grade V, avec Peggy Negger et Mehdi Nouara, respectivement associés à Bretzel des Féeries (propriété de sa cavalière) et Fair Play Z (propriété de l’association promotion dressage du haras des Loges). “Le travail effectué cet hiver en masterclass porte petit à petit ses fruits, mon cheval était plus attentif aujourd’hui. J’ai eu un bon sentiment, c’était plus fluide et léger, il y avait une meilleure connexion”, exprime le cavalier installé en Centre-Val de Loire. 

Un CPEDI 2* était également au programme, passage obligatoire pour les cavaliers qui débutent sur la scène internationale en para-dressage. “Nous avons demandé l’ajout de ce label. Par ailleurs, nous sommes contents également de pouvoir garder Vincent Brunet sur ce niveau pour qu'il puisse prendre de l'expérience sereinement et qu’il n'aille pas se confronter de suite à plus difficile. C’est important pour les bases et la motivation”, précise Fanny Delaval, directrice technique nationale adjointe pour la discipline.

• Tous les résultats

“S’il n’y avait pas une très grande concurrence, ce sont cinq juges internationaux qui ont évalué les reprises, dont l’Allemand Jan Holger Holtschmit qui sera aux championnats d'Europe. C’est donc toujours intéressant de voir les retours. Pour ce concours, on a retrouvé trois de nos cavaliers paralympiques qui confirment aujourd’hui qu’ils sont en capacité de gagner des épreuves, ce sont de bons résultats. L'hiver a été consacré à travailler, il y a encore des ajustements à faire mais nous sommes satisfaits des résultats. La bonne nouvelle pour l’avenir, c’est que Chiara Zenati et son nouveau cheval Zeus de Malleret ont réalisé de belles reprises. Pour les autres couples, certains débutent à ce niveau-là et découvrent les attentes du niveau international et ont pris de l'expérience, des repères pour savoir quel est le travail à réaliser et comment progresser. Nous avons de nouveaux cavaliers qui arrivent et que nous formons en vue d’atteindre le haut niveau, cela prend du temps dans cette discipline. C’était un bon concours pour nous et nous sommes contents d’avoir démarré la saison à Fontainebleau. Les championnats d’Europe cette année ne seront pas un objectif prioritaire dans le sens où nous ne nous mettons pas de pression de résultats. Nous mettons l’accent sur la formation de nouveaux couples et la poursuite de la progression des couples plus expérimentés. Tout en sachant que, pour la suite de la saison, les concours les plus proches géographiquement sont très rapprochés dans le calendrier, ce n’est donc pas simple à organiser. L'objectif est de tout mettre en place en vue des Mondiaux de 2026, qualificatifs pour les Jeux de Los Angeles 2028, où nous espérons bien obtenir une ou plusieurs médailles.”