Troisième médaille olympique consécutive en complet pour la France, en argent sur ses terres !
Devant son public, l’équipe de France de concours complet a remporté ce lundi 29 juillet l’argent olympique ! Après l’or à Rio de Janeiro (BRA) et le bronze à Tokyo (JAP), Karim Laghouag et Triton Fontaine, Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs ainsi que Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe ont offert une troisième médaille consécutive à la France, dans son jardin à Versailles (78). Un résultat qui vient consacrer le travail de toute une équipe qui a les yeux rivés sur cette échéance depuis de nombreuses années. Les trois Tricolores se sont qualifiés pour la finale individuelle et le meilleur résultat revient au benjamin du collectif, Stéphane Landois, quatorzième pour sa première participation olympique avec Dumontceau*Ride for Thaïs.
Devant son public, l’équipe de France de concours complet a remporté ce lundi 29 juillet l’argent olympique ! Après l’or à Rio de Janeiro (BRA) et le bronze à Tokyo (JAP), Karim Laghouag et Triton Fontaine, Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs ainsi que Nicolas Touzaint et Diabolo Menthe ont offert une troisième médaille consécutive à la France, dans son jardin à Versailles (78). Un résultat qui vient consacrer le travail de toute une équipe qui a les yeux rivés sur cette échéance depuis de nombreuses années. Les trois Tricolores se sont qualifiés pour la finale individuelle et le meilleur résultat revient au benjamin du collectif, Stéphane Landois, quatorzième pour sa première participation olympique avec Dumontceau*Ride for Thaïs.
L’argent pour les Bleus, derrière des Britanniques qui conservent leur titre
L’argent pour les Bleus, derrière des Britanniques qui conservent leur titre
En début de journée, les chevaux encore en lice après le cross ont été présentés au jury pour une seconde inspection, afin de s’assurer de leur bonne récupération et de leur capacité à conclure ces Jeux en toute sécurité. Aux bons soins de leur grooms et du vétérinaire fédéral depuis la fin du cross, Diabolo Menthe (propriété de Mézard Sports et Françoise Niclaus), Triton Fontaine (propriété de Philippe Lemoine, Guy Bessat, S.A.R.L. Écurie Karim Laghouag et Camille Laffite) et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs (propriété de la S.C.E.A. Écurie du Cerisier Bleu) avaient parfaitement récupéré de leurs efforts grâce aux bons soins de leurs grooms respectives Aure Coulange, Coraline Radigue et Marine Renault. Passé cette épreuve à part entière, les Bleus ont pu aborder sereinement l’épreuve de saut d’obstacles. En effet, l’élimination d’un concurrent japonais et l’entrée en lice de leur remplaçant, qui ajoute 20 pénalités à leur compteur, a chamboulé le podium provisoire. Ce sont les Suisses, 15.2 points derrière les Français, qui ont abordé la finale par équipes au troisième rang.
Les couples se sont élancés dès 11h pour un premier parcours de saut d’obstacles à 1.25m, qui a permis de décerner les médailles collectives. Au menu, treize obstacles pour seize efforts, avec un triple en n°5 et un double placé en avant-dernier. Le tracé concocté par les co-chefs de piste, le Mosellan Grégory Bodo et l’Espagnol Santiago Varela, nécessitait une grande rigueur et le temps imparti de 80’’ a été l’une des difficultés à résoudre.
Le premier Tricolore pour la France, qui était par ailleurs la seule nation à placer ses trois équipiers dans le top 11 après le cross, a été Nicolas Touzaint en septième de la liste de départ. Après un bon début de tour où l’Angevin aux sept sélections olympiques s’est employé avec Diabolo Menthe, il n’a pu éviter deux fautes, tout d’abord sur le n°10 puis la fautive palanque n°13, les quatre foulées pour l’aborder étant très courtes comparé à l’amplitude du gris de onze ans.
Une petite heure plus tard, c’était au tour de Karim Laghouag et Triton Fontaine de se frotter à ce parcours. Le couple, qui fait partie des seize engagés à Paris qui ont également participé aux Jeux de Tokyo (JAP), a montré une grande concentration et a déroulé un tour sérieux, mais pénalisé de quatre points sur le premier plan de l’oxer positionné à l’entrée du double.
Avant-derniers au départ, Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs avaient la lourde tâche d’assurer la médaille d’argent pour la France. Malgré une faute sur l’oxer n°9 et un peu de temps dépassé, le benjamin de l’équipe, trente ans, a tenu la pression pour sa première apparition olympique avec son complice. À l’arrivée, le Vendéen a exulté de joie, tout comme les 15 500 spectateurs présents dans les tribunes versaillaises, la France terminant vice-championne olympique avec un cumul de 103.6 pénalités. Cette médaille d’argent est la vingt-cinquième de Thierry Touzaint, surnommé le “chasseur de médaille”, à la tête de l’équipe de France, mais également la troisième médaille olympique consécutive pour les Bleus, sacrés à Rio et en bronze à Tokyo ! Cela vient récompenser l’investissement de tous les cavaliers, grooms, propriétaires et staffs fédéraux depuis de longs mois, concentrés sur cet objectif de performer à domicile.
Les Britanniques se sont montrés imbattables et ont conservé leur titre acquis il y a trois ans au Japon, concluant avec un total de 91.3 pénalités. À la faveur des fautes des Belges et des Suisses, les Japonais ont remporté une historique médaille de bronze, complétant le podium avec 115.8 points.
Les trois Français qualifiés pour la finale individuelle
Les trois Français qualifiés pour la finale individuelle
Avec des scores respectifs de 31.6, 33.6 et 38.4, Stéphane Landois, Karim Laghouag et Nicolas Touzaint se sont qualifiés pour la finale individuelle, réservée aux vingt-cinq meilleurs couples. Ils sont revenus en piste dans l’ordre inverse du classement mondial à 15h pour un nouveau tour de neuf obstacles et toujours deux combinaisons, un triple en n°4 et un double en n°8.
Le meilleur résultat tricolore revient à Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs, quatorzièmes avec un total de 35.6 pénalités après avoir été auteurs d’un ultime tour à quatre points. À dix-sept ans, Triton Fontaine a achevé ses seconds Jeux en quinzième position avec son souriant cavalier, fautant de nouveau à une reprise sur l’oxer n°6 (37.6). Nicolas Touzaint a conclu au vingt-cinquième rang (46.4) sur Diabolo Menthe, qui participait à son premier championnat Seniors après avoir été médaillé de bronze au Mondial du Lion à sept ans.
Le trio de tête aura mené tout au long des trois jours, dans un ordre parfois différent. Deuxième après le dressage, l’Allemand Michael Jung a marqué l’Histoire de sa discipline en remportant son troisième titre olympique après ceux de 2012 et 2016, aux rênes de Chipmunk FRH (21.80). Le Royaume-Uni et l’Australie sont en argent et bronze grâce à Laura Collett sur London 52 (22.4) et Christopher Burton avec Shadow Man (23.1).
Ils ont dit
Ils ont dit
Serge Lecomte, président de la Fédération Française d’Équitation
“Cette médaille olympique récompense la compétence des cavaliers, du staff et les efforts des propriétaires, entourages et de la fédération. Les moyens mis en œuvre ont porté leurs fruits. La médaille par équipes a toujours été l'objectif de la fédération. C'est le travail collectif avant tout. Thierry Touzaint, une nouvelle fois, amène les Bleus du complet sur le podium et cela donne une vraie bonne dynamique pour les cavaliers de dressage et de saut d’obstacles. Nous sommes ravis d'ouvrir ce compteur des médailles pour l'équitation.”
Sophie Dubourg, directrice technique nationale
“Encore une médaille olympique pour le concours complet ! On a vraiment un fonctionnement, un staff, un sélectionneur à la tête de cette équipe qui est un véritable artisan des médailles olympiques. Pour mener à bien l’objectif de résultat, on a bien sûr étoffé tout le staff et avons pu notamment compter sur le soutien d’EquiAction, fonds de dotation de la fédération. Un grand bravo et un grand merci aux cavaliers, aux grooms, aux propriétaires des chevaux et à tout leur entourage qu'on a vraiment soigné. Avec la fédération et le staff, nous avons pensé depuis deux années à chaque détail. On a vraiment tous travaillé en augmentant le focus sur les meilleurs jusqu'à la dernière ligne droite et ça a payé. On est encore un tout petit peu loin des Anglais, mais on les battra à Los Angeles (USA), c'est sûr. Il y a eu une formidable atmosphère de travail, pas d'incidents, ce qui est vraiment à noter car, quelquefois, le chemin est un peu chaotique. Nous avons aussi un réserviste, Gireg Le Coz, qui a été formidable, tout comme sa groom Marion Rodde, et c'est important parce qu'ils ont vraiment aidé à porter l'équipe. Tous les choix que nous avons fait se sont avérés justes et nous n’avons aujourd'hui aucun regret. Pour la finale individuelle, on est un peu loin. Cela peut être une déception pour les trois couples, mais je crois que la médaille la plus forte et celle qu'ils attendaient était celle en équipe. Cela ouvre aussi la dynamique des autres disciplines, cela donne vraiment la pêche. Les cavaliers de saut d’obstacles ont vécu le cross devant leur télé pendant leur stage. Cette médaille va aider à les porter ainsi que les cavaliers de dressage.”
Michel Asseray, directeur technique national adjoint en charge du complet
“Cette médaille est l’aboutissement de trois ans de travail depuis les Jeux de Tokyo. C’est encore plus émouvant de la partager avec Thierry, mon ami depuis quarante ans. Je remercie les cavaliers médaillés, leurs grooms, entourage et propriétaires, mais également les deux remplaçants Gireg Le Coz et Sébastien Cavaillon, ainsi que leurs grooms et propriétaires, qui ont été exemplaires. Je souhaite également remercier tous les cavaliers de la liste “À cheval pour Paris” pour leur investissement dans la préparation de cette échéance incroyable. Je partage cette médaille avec toute la grande famille du complet, les amateurs, professionnels et passionnés de notre discipline.”
Thierry Touzaint, sélectionneur national
“J’ai le sentiment du travail accompli. On était très attendus à Paris, cela nous a mis beaucoup de pression. Sur notre terrain, on avait très, très peur de passer à côté. On avait tout bien fait, mais c'est un sport de très haut niveau, donc rien n'est jamais acquis. On a eu peur jusqu'au bout parce que cela ne tient pas à grand-chose. Les gars étaient formidables, à l’écoute de leurs chevaux, je suis fier d'eux. Ils étaient prêts à en découdre. Ils avaient envie de gagner une médaille pour l'équipe de France, donc le pari est réussi ; être médaillés trois fois de suite, c'est merveilleux. Cela a une saveur particulière. Je suis ravi, en tant qu'entraîneur, je ne peux pas espérer mieux. L'or, le bronze, l'argent, toutes les couleurs, c'est quelque chose de formidable. C'est un rêve. Je suis satisfait du bilan pour le complet français. Sur le papier, on avait dit que les Britanniques étaient intouchables.”
Karim Laghouag
“Avant de commettre la faute, il y a eu une petite défense dans le tournant à gauche. Triton était peut-être un peu figé sur la main, mais la distance était bonne. D’habitude, il ne fait jamais tomber la première barre d'oxer en entrée de double. Il avait l'air frais quand même, très énergique, il a très bien récupéré. C'est vraiment un super cheval, il est extraordinaire. J'ai beaucoup travaillé sur moi car je me disais qu’il était peut-être tendu comme je l’étais. Après, ça ne tient rien, un petit quatre points. J'aurais préféré être sans-faute, cela aurait mis peut-être plus de pression sur les Britanniques. Stéphane Landois a été très bon. Il a monté de main de maître. Franchement, c'est génial. Les Jeux de Paris, cela aurait été vraiment triste pour moi d'en partir sans médaille, sincèrement. On l'a vraiment voulu, on n'arrête pas d'en parler avec Stéphane, Nico et Gireg, et même avec Sébastien quand on était en stage. Je félicite Gireg car le rôle de réserviste est très dur et il a une vraie place. Il faut qu'il soit costaud le mec, il encourage, participe à toutes les reconnaissances, doit se projeter et se préparer au cas où, mais à la fin il ne va potentiellement pas courir. C'est vrai qu'on a beaucoup parlé de victoire, parce qu’on voulait évidemment l'or. Mais on ne peut pas dire qu'on est déçus d'avoir l'argent, faut pas déconner quand même, des médailles il y en a trop peu. Pour l’individuel, il n'y avait pas un enjeu considérable. Je me suis beaucoup plus relâché, j'ai pris plus de galop. D'ailleurs, le parcours s'y prêtait, il fallait avancer un peu plus. C'est important de finir bien, fier, avec un cheval en bon état de forme, et soi-même également, et avec la médaille par équipes surtout.”
Stéphane Landois
“On aurait signé pour cette médaille, donc non, nous ne sommes pas du tout déçus. On est ravis du soutien du public, toute la France nous suivait, nous a poussé tout le week-end, on l'a ressenti. Forcément, j'ai pensé à Thaïs tout au long du week-end. J'étais là pour elle, j'ai obtenu cette médaille pour elle. On était trois, c'est ça qui est formidable. Cette médaille est la récompense d'années de travail pour préparer le cheval. Cet objectif me suivait au quotidien, ça aide à se lever tous les matins. On avait un peu d'avance pour la médaille. J'étais assez calme et j'ai fait ce que je sais faire. Il y avait un petit peu la pression à la détente, Chaman sentait l'émotion quand même, mais une fois rentré en piste, il était présent et à l’écoute. Galoper dans les jardins du château de Versailles, c'est quelque chose qui ne s'est jamais fait, une médaille qui va rester gravée pour tous les Français. Sur le second tour, c’était à nouveau une petite faute de ma part. Ces Jeux étaient magnifiques jusqu'au bout donc je suis très, très content. Forcément, on avait moins de pression, on a monté un peu plus relax et on a pu profiter un peu plus de l'endroit où on était, du cadre et du public.”
Nicolas Touzaint
“Je n'ai pas plus d'explications que cela sur les deux fautes en fin du premier parcours, à chaud je suis juste déçu. J'ai réussi à réaliser le parcours que je voulais dans le tracé, les contrats de foulées, le chronomètre. La priorité était de ne pas faire tomber les barres. Mon cheval sautait bien à la détente, il est bien rentré dans son tour. Il y a peut-être un peu de fatigue d'hier, un peu de relâchement. Peu importe les raisons, il y a huit points de plus pour l'équipe et c'est surtout ça qui m'ennuie. Concernant les difficultés du parcours, le chronomètre est serré et les distances sont assez délicates, notamment la dernière ligne avec une distance longue entre les n°10 et le 11, puis sept foulées courtes pour aller sur le double et quatre foulées très courtes pour sauter la palanque qui tombe beaucoup à la fin. On a rarement treize obstacles avec un double et un triple, je pense que la fatigue est un peu l'explication pour les fautes sur ce dernier obstacle, en plus de la distance et de la couleur blanche. Pour le second tour, il y a un peu de fatigue, cela confirme que le cheval est un peu émoussé d'hier, je pense. J'ai fait deux fois deux fautes, ce qu’il n’a jamais fait. Je ne le sentais pas aussi tonique et énergique. Je suis néanmoins ravi de cette médaille d’argent obtenue avec mes coéquipiers.”
Top départ pour le dressage demain
Top départ pour le dressage demain
Les cavaliers de dressage entreront en scène demain pour le premier jour du Grand Prix. Pour la France, seuls Corentin Pottier et Gotilas du Feuillard (propriété de Maryse et Hervé Pottier) s’élanceront mardi 30 juillet, à 12h16.