Premier stage de para-attelage au Parc équestre fédéral
La discipline du para-attelage, à destination des meneurs en situation de handicap, continue de se structurer. Deux jours de stage ont été organisés les 16 et 17 novembre au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41), Pôle France FFE d’attelage, avec des meneurs venus de toute la France. Ce regroupement, créateur d’une forte mobilisation fédérale, a permis d’apporter un perfectionnement technique aux participants, recueillir leurs suggestions sur le règlement et les compétitions actuellement en place et d’identifier les leviers de développement de la discipline.
La discipline du para-attelage, à destination des meneurs en situation de handicap, continue de se structurer. Deux jours de stage ont été organisés les 16 et 17 novembre au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41), Pôle France FFE d’attelage, avec des meneurs venus de toute la France. Ce regroupement, créateur d’une forte mobilisation fédérale, a permis d’apporter un perfectionnement technique aux participants, recueillir leurs suggestions sur le règlement et les compétitions actuellement en place et d’identifier les leviers de développement de la discipline.
La structuration de la discipline sportive FFE para-attelage se poursuit après l'introduction du premier règlement et des épreuves FFE en 2022. En ce sens, le tout premier stage fédéral de para-dressage s’est déroulé au Parc équestre fédéral. “L'objectif de ce stage était de rassembler les meneurs qui avaient déjà participé à des épreuves para-attelage, ou attelage moyennant un certain nombre d'adaptations autorisées au règlement, afin de leur apporter un perfectionnement technique avec un intervenant expert. Le souhait est de les aider à progresser dans cette discipline-là, mais également d’avoir leurs retours pour nous aider à mieux structurer le règlement para-attelage et trouver des solutions pour optimiser l'inclusion dans le cadre des compétitions d'attelage”, précise Quentin Simonet, conseiller technique national pour l’attelage.
Ont été convoqués :
- François GALLANT, Centre équestre de Rombies (59)
- Jade WEISS, Écuries de l’Oasis (33)
- Marc FENEZ, Attelage des Zouaves (62)
- Solène CREUZET, Les sirènes de l’ouest (49)
- Éric MAZARS, Équipage Michels attelage compétition (81)
- Pascale MAZARS, Équipage Michels attelage compétition (81)
- Anne-Céline BLOUIN, Poney-club du Louve (56)
- Sarah MORINIERE, Cheval entreprise (79)
- Tracy BESNARD, Écurie Bluemoon (36)
Le déroulé du stage
Des exercices de dressage et de mise en situation en maniabilité et marathon ont été proposés aux neuf meneurs. Ces derniers ont été répartis en trois groupes afin d’adapter le travail selon les besoins de chacun. Un temps a été pris pour effectuer des réglages et aménagements individualisés (meneur, cheval, groom, harnais, voiture) afin d’optimiser la prise en compte des enjeux de sécurité et maximiser la performance de la pratique sportive.
Ils ont été encadrés par Clément Deschamps, sacré champion du monde d’attelage Solo par équipes en septembre dernier aux côtés de Marion Vignaud et Tony Ecalle. Clément Deschamps est par ailleurs depuis plusieurs années impliqué dans l’accompagnement de meneurs en situation de handicap. “Il y a encore plein de choses à travailler mais les bases de départ sont bonnes. J'étais très surpris du niveau des meneurs ! Avoir du matériel correctement réglé et adapté, par exemple au niveau des guides ou des voitures, est important pour la sécurité et pour progresser. L’ambiance de ces deux jours était super”, confie l’entraîneur et dirigeant installé dans le Nord.
Samedi soir, une réunion pour la “poursuite de la structuration de la discipline sportive FFE para-attelage” a été organisée. Fanny Delaval, directrice technique nationale adjointe en charge du para-dressage, est intervenue autour des grades, qui permettent de classifier les athlètes selon leur handicap. L’occasion d’effectuer des parallèles entre les deux disciplines et de s’inspirer de ce qui a fonctionné en para-dressage pour faire évoluer le para-attelage. La journée s’est conclue par un repas des régions convivial en compagnie des meneurs de l’équipe de France Poneys également présents en stage au Parc équestre fédéral.
De nombreux acteurs fédéraux mobilisés
Les retours des participants et accompagnants sont positifs. “Ils sont dans l'ensemble très satisfaits. Il y a eu énormément de sourires et d'ondes positives. Maintenant, c'est une responsabilité pour nous, fédération, d’accompagner cette dynamique avec un règlement toujours plus adapté puis des initiatives fédérales qui permettront de faire connaître et avancer cette discipline en complément des dynamiques dans les territoires”, projette Quentin Simonet.
Ce stage a impliqué de nombreux acteurs fédéraux. Marion Lhote, présidente de la commission attelage, était présente, tout comme Carole Yvon-Galloux, cadre de santé et référente nationale Cheval et Diversité. Pour le Comité paralympique et sportif français (CPSF), Emmanuelle Olier, experte fédérale Equi Handi et référente paralympique pour la région Centre-Val de Loire, a fait le déplacement et mis à disposition, durant les deux jours, son expertise auprès des différents participants.
Si le prochain regroupement de para-attelage n’est pas encore programmé, les retours transmis par les neuf para-meneurs et leurs accompagnateurs, venus de toute la France, sont précieux pour continuer à développer la discipline. Par ailleurs, un championnat du monde est programmé du 4 au 7 septembre 2025 à Lähden (GER), en parallèle des championnats d’Europe d’attelage à quatre chevaux. À travers ce stage qui peut être assimilé à “un groupe de travail, l'idée première est de trouver des solutions qui aideront n'importe quel meneur en situation de handicap souhaitant débuter le para-attelage. Cela nous permet également de pouvoir accompagner ceux qui ont des ambitions internationales voire même de participation aux championnats du monde. Aujourd’hui, la dynamique est de travailler sur les niveaux d'accès à la compétition en para-attelage, échelonnés avec des épreuves plus simples en termes d'accessibilité sur les premiers niveaux avec un indice 2 qui comportent des épreuves de maniabilité, un indice 1 composé de dressage et maniabilité combinés puis un niveau Élite avec les trois tests”, souligne Quentin Simonet.
À noter que la FFE est délégataire pour le para-équestre et plus particulièrement les personnes atteintes d'un handicap moteur ou sensoriel. Néanmoins, forte d’une volonté de développer l'ensemble des pratiques rendant accessible l'équitation pour tous, y compris pour les personnes en situation de handicap mental, la fédération accorde dans les épreuves sous son égide des adaptations permettant à toutes les personnes en situation de handicap de concourir, notamment sur les premiers niveaux de compétition comme en Attelage Club 2.