L’équipe de France en finale de saut d’obstacles
Après les cavaliers de concours complet et de dressage, au tour des cavaliers de saut d’obstacles d’entrer en lice dans ces Jeux olympiques. Ce jeudi 1er août, la compétition a débuté avec l’épreuve qualificative par équipes. Auteurs d’un splendide sans-faute, le numéro cinq mondial et sa médaillée Dubaï du Cèdre ont offert à la France sa qualification pour la grande finale de demain ! Les scores seront remis à zéro et les Bleus sont très motivés pour rapporter une deuxième médaille à la délégation tricolore.
Après les cavaliers de concours complet et de dressage, au tour des cavaliers de saut d’obstacles d’entrer en lice dans ces Jeux olympiques. Ce jeudi 1er août, la compétition a débuté avec l’épreuve qualificative par équipes. Auteurs d’un splendide sans-faute, le numéro cinq mondial et sa médaillée Dubaï du Cèdre ont offert à la France sa qualification pour la grande finale de demain ! Les scores seront remis à zéro et les Bleus sont très motivés pour rapporter une deuxième médaille à la délégation tricolore.
Vingt équipes de trois cavaliers ont pris le départ de la première épreuve qualificative, où tous les scores comptaient. Pour tous, un seul objectif : faire partie des dix meilleures équipes qui se disputeront les médailles vendredi !
Au menu du jour, un parcours au chronomètre de quatorze obstacles pour dix-sept efforts, avec un double en n°5, une rivière en n°9 avec un choix de sept ou huit foulées pour la franchir et un triple placé en fin de parcours, en n°13. On notera que le vertical-palanque positionné au milieu de cette combinaison a été l’un des juges de paix de l’épreuve. Le parcours, joliment décoré, comptait un mur en n°11 qui rendait hommage à deux icônes de la chanson française, Jane Birkin et Serge Gainsbourg.
L’Espagne a ouvert le bal à 11h sur le tour à 1.60m concocté par les co-chefs de piste, le Mosellan Grégory Bodo et l’Espagnol Santiago Varela, tandis que le premier parcours sans pénalité a été l’œuvre du numéro un mondial suédois Henrik von Eckermann et son multimédaillé King Edward, champion olympique par équipes en titre.
Les Bleus septièmes et qualifiés pour la finale
Hier, à l’issue de la warm-up et du tirage au sort plaçant la France en n°8, Henk Nooren, sélectionneur national avait désigné Simon Delestre et I Amelusina R 51 (propriété de SA M.S.H, Pascale Bliscaux et Philippe Berthol) comme ouvreurs. Le couple a déroulé un bon début de parcours mais n’a pu éviter deux fautes sur la fin. Le cavalier installé à Solgne (57) et son alezan de onze ans ont péché sur l’oxer n°12 ainsi que celui placé en sortie de triple.
Pour leur première participation olympique, Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL Events (propriété de l’Ecurie Perreau et fils et d’Emilie Perreau) portaient le dossard vingt-huit. Avec sa jument baie de onze ans qu’il a fait naître puis patiemment formée, le cavalier venu de Roanne (42) n’a pas démérité en sortant de piste avec quatre points après une erreur sur l’oxer en sortie de double.
Pour les Bleus, Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre (propriété de la Sarl Exceptionnal Horses S.L., Sylvain Pitois et Perrine Cateline) avaient la lourde tâche d’assurer la qualification de la France pour la finale par équipes avec les douze points déjà au compteur des Tricolores. La jument de onze ans, qui appartient encore en partie à ses naisseurs, s’est montrée aérienne et parfaitement à son aise sur la piste de Versailles. Les médaillés de bronze en individuel des derniers championnats d’Europe ont délivré le parcours parfait, faisant exploser de joie le public et le staff !
Avec un total de douze points, la France se positionne au septième rang et voit s’ouvrir les portes de la finale. À noter que ces trois chevaux tricolores font partie des soixante-cinq chevaux qui concourent pour la première fois au niveau olympique.
Les scores remis à zéro demain
Les scores remis à zéro demain
Dix nations ont remporté leur ticket pour la finale, où les scores seront remis à zéro. La France devra batailler face à l’Allemagne, seule nation à aligner trois sans-faute aujourd’hui, la Suède, qui remet son titre olympique en jeu, la Belgique, les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Irlande, Israël et le Mexique. L’une des surprises a été l’élimination de la Suisse, qui faisait partie des favoris.
Rendez-vous demain, vendredi 2 août, de 14h à 16h45 pour un nouveau parcours au chronomètre, avec un potentiel barrage en cas d’égalité pour les médailles. La remise des prix se fera à la suite.
La France partira en n°4 et l’ordre de départ sera inchangé par rapport à celui de l’épreuve qualificative aujourd’hui : Simon Delestre et I Amelusina R 51, Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL events puis Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre.
Ils ont dit
Ils ont dit
Henk Nooren, sélectionneur national
“Nous sommes tous soulagés de cette qualification. Avec huit points de Simon en ouverture, cela a mis de la pression sur les deux équipiers suivants. Olivier a réalisé un très bon tour et le dernier parcours de Julien était magnifique. Maintenant, nous sommes venus pour une médaille. Cela nous est déjà arrivé de juste nous qualifier puis de remporter une médaille à l’issue de la finale. Demain, tout est possible pour toutes les équipes qui sont là. Nous allons échanger pour savoir si nous conserverons le même ordre de départ ou non. Les Américains, les Néerlandais, les Belges, les Anglais, les Allemands, tous sont au rendez-vous. La seule équipe dont le résultat est un peu étonnant, c'est la Suisse, qui était un des favoris. Le plan de départ était d’avoir Kevin sur ce premier tour par équipes et de faire rentrer potentiellement Olivier ensuite pour l'individuel. Après l’exclusion de Viking à l’inspection vétérinaire initiale, Olivier a été au rendez-vous. Kevin était présent avec l’équipe et nous a donné des informations précieuses, notamment sur des distances.”
Simon Delestre
“Deux fautes, ce n'est jamais l'idéal. Le parcours est très délicat, les couleurs sont vraiment claires. Presque toutes les barres sont pastel et des touchettes sont donc vite arrivées car les chevaux les voient au dernier moment. On sait maintenant que le chronomètre n’est pas une difficulté et qu’on peut prendre notre temps. Dans le tournant pour sauter le mur, j'aurais voulu prendre un peu plus de temps, mais j'ai pensé au chronomètre. Du coup, il a sauté fort le mur et je me suis retrouvé proche de l’oxer après. Ça, c'est vraiment la faute que j'aurais pu éviter. Ensuite, le milieu du triple est un peu juge de paix. On l’a vu fort se décaler sur la droite, c’est le cas quand il est crispé. En entraînement, je saute toujours bien droit, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est en piste, j'essaie de lui donner plus de confort en le laissant faire ce qu’il préfère. Olivier a connu de formidables championnats d'Europe l'année dernière avec cette même jument. C'est un cavalier solide. De toute façon, demain, tout repart à zéro. Ce qui compte, c'est vraiment d'être dans les dix premiers aujourd'hui. Mon cheval est très sensible, je pense que demain il sera plus à l’aise et cela deviendra plus agréable et simple pour lui.”
Olivier Perreau
“Je suis déçu de moi. C'est une faute totalement pour moi, je suis arrivé un peu près de la triple barre et je n'ai pas assez bien monté ma combinaison. J'étais réserviste, mon rôle était d'être prêt si on devait entrer dans l’équipe. Nous l’étions avec ma jument. Bien sûr, il y a de la pression, mais on se sent soutenu par le public, on est dans un endroit magique. Donc je veux profiter de ce moment-là, ça n'arrivera qu'une fois et je donnerai tout. C'est une jument qu’on a fait naître. J'ai commencé les compétitions avec elle dès l'âge de quatre ans et l’ai entièrement formée. De mon élevage, j’ai aussi évolué avec Venezia d’Aiguilly*GL events, qui m’a permis de gagner mon premier Grand Prix 5*. Voir Dorai aux Jeux olympiques de Paris, c'est super.”
Julien Epaillard
“Je suis très content et satisfait. Il y avait un peu de pression, mais une pression positive. L'atmosphère était formidable en entrant en piste, cela nous portait. On a envie de bien faire, de représenter tout le monde du mieux possible et de donner le maximum. Ma jument a été incroyable, elle s'est vraiment servie de toute son énergie. Elle a donné énormément. Je suis très fier de la monter et je suis très fier d'elle. J’ai eu une petite touchette sur le dernier, j'ai hésité entre six ou sept foulée pour l’aborder ; j'ai préféré rester vraiment calme. Le reste du parcours, je n'ai vraiment pas eu de sursis, c'était vraiment génial. Oui, le parcours était piégeux, on s’y attendait, ce sont les Jeux olympiques ! Les chefs de piste ont beaucoup joué sur les couleurs. Après, c'est le même parcours pour tout le monde, il faut vraiment des chevaux d'expérience le premier jour pour rentrer sur un tel tour et être directement performant. J'ai eu la chance de courir deux championnats avec Dubaï précédemment. On a vraiment appris à se connaître aux championnats d'Europe et à la finale de la Coupe du monde. Aujourd’hui, elle a montré qu’elle était dans un excellent état de forme, j’espère que son pic de forme se confirmera demain. Le refus de Viking à l’inspection vétérinaire nous a rendu plus forts, je pense. Ce sont des choses qui arrivent et Kevin était avec nous, on s’est serré les coudes. De toute façon, la sélection n'était pas à remettre en question. Il fait chaud et le fait que Dubaï a énormément de sang aide, c'est aussi pour ça qu'on l'a choisie en priorité par rapport à Donatello.”