Julien Epaillard et Simon Delestre en finale individuelle de saut d’obstacles
L’épreuve qualificative individuelle de saut d’obstacles s’est jouée lundi 5 août sur la magnifique piste de Versailles. Olivier Perreau, Simon Delestre et Julien Epaillard, médaillés de bronze par équipes ici-même il y a trois jours, étaient au départ. Simon Delestre avec I Amelusina R 51 s’est qualifié pour la finale demain, ainsi que Julien Epaillard sur Dubaï du Cèdre. Ces derniers, qui représentent la plus grande chance de médaille, ont signé le parcours sans faute le plus rapide du jour et s’élanceront donc en toute fin d’épreuve.
L’épreuve qualificative individuelle de saut d’obstacles s’est jouée lundi 5 août sur la magnifique piste de Versailles. Olivier Perreau, Simon Delestre et Julien Epaillard, médaillés de bronze par équipes ici-même il y a trois jours, étaient au départ. Simon Delestre avec I Amelusina R 51 s’est qualifié pour la finale demain, ainsi que Julien Epaillard sur Dubaï du Cèdre. Ces derniers, qui représentent la plus grande chance de médaille, ont signé le parcours sans faute le plus rapide du jour et s’élanceront donc en toute fin d’épreuve.
Soixante-treize couples représentant trente-deux pays ont pris le départ de l’épreuve qualificative individuelle. Le parcours concocté par les co-chefs de piste, le Mosellan Grégory Bodo et l’Espagnol Santiago Varela, était composé de quatorze obstacles à 1.65m et dix-sept efforts. Une rivière était placée en n°4, suivie à cinq foulées par un double vertical-oxer. Comme lors des épreuves par équipes, le triple était positionné en fin de tour, en n°10. “L’idéal serait d’être autour de vingt sans-faute, puis d’avoir parmi les qualifiés des concurrents avec du temps dépassé et quelques parcours rapides à quatre points. Être au-dessus de trente sans-faute serait dommageable. Les chevaux qui ont couru en équipe ont déjà pu se mettre un peu dedans. Nous avons pu jauger le niveau pour créer un équilibre, avec un parcours qui reste quand même délicat”, a exprimé en préambule Grégory Bodo. Contrat rempli pour le chef de piste, avec vingt sans-faute aujourd’hui !
Une fois encore, le décorum a mis en lumière l’histoire de France, son patrimoine et sa culture : le système Braille, le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, la porcelaine de Limoges, le peintre Toulouse Lautrec, l’océanographe Jacques-Yves Cousteau, les colonnes Morris, etc. Les premiers partants se sont élancés à 14h et les médaillés de bronze par équipes Olivier Perreau, Simon Delestre et Julien Epaillard, menés par le sélectionneur national Henk Nooren, n’avait qu’un seul objectif en tête : terminer parmi les trente meilleurs couples qui se verront ouvrir les portes de la finale demain.
Julien Épaillard sans-faute, un quatre points rapide pour Simon Delestre
Le premier sans-faute a été signé par le Mexicain Andres Azcarraga, quatrième au départ, immédiatement imité par le numéro un mondial, le Suédois Henrik von Eckermann, associé à son multimédaillé King Edward. Partis en n°7, Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL Events (propriété de l’Ecurie Perreau et fils et d’Emilie Perreau, groom : Coraline Michaud) étaient bien partis pour en faire de même. Le couple, qui pour ses premiers Jeux a contribué à la médaille de bronze vendredi avec un sans-faute en finale, est apparu serein et en confiance. La jument de onze ans, que le Roannais a fait naître puis entièrement formée, est une nouvelle fois apparue en très grande forme. Malheureusement, le deuxième plan de l’ultime oxer est tombé, douchant les espoirs des ouvreurs tricolores qui ont quitté la piste avec quatre points. Avec un chronomètre peu rapide de 76’’94, la qualification pour la finale paraissait compliquée, comme en était conscient Olivier Perreau lors de son passage en zone mixte à l’issue de son tour, et la suite de l’épreuve lui a donné raison.
Passés en n°31, Simon Delestre et I Amelusina R 51 (propriété de SA M.S.H, Pascale Bliscaux et Philippe Berthol, groom : Margaux Guilluy) ont eux aussi commis une petite erreur, sur le vertical n°9. L’alezan de onze ans a néanmoins déroulé un beau parcours, ayant pleinement récupéré des deux épreuves par équipes la semaine passée. Les représentants lorrains ont franchi la ligne d’arrivée en 72’’64 et l’ancien numéro un mondial s’est montré confiant sur sa qualification pour la finale.
Enfin, les médaillés de bronze des derniers championnats d’Europe, Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre (propriété de la Sarl Exceptionnal Horses S.L., Sylvain Pitois et Perrine Cateline, groom : Caroline Belouet) ont fait se lever les tribunes versaillaises ! Toujours redoutable au jeu de la vitesse, le Normand n’a pas traîné en route pour prendre la tête du provisoire en 73’’07, aux rênes de son alezane qui a une nouvelle fois montré toutes ses qualités.
Deux Français qualifiés en finale
Deux Français qualifiés en finale
On retrouvera en finale individuelle, réservée aux trente meilleurs couples du jour, deux Tricolores : Julien Epaillard et Simon Delestre. Ont également obtenu leur ticket de grands noms du saut d’obstacles, comme le Brésilien Rodrigo Pessoa, champion olympique en 2004 à Athènes, le Suisse Steve Guerdat, champion olympique à Londres en 2012, son compatriote Martin Fuchs, champion d’Europe en 2019, ou encore Henrik von Eckermann, champion du monde en titre. La Grande-Bretagne, sacrée championne olympique vendredi, et les Pays-Bas ont vu leurs trois équipiers se qualifier.
Les partants s’élanceront mardi 6 août dès 10h dans l’ordre inverse du classement de l’épreuve qualificative, avec des scores remis à zéro. Julien Epaillard sera donc le dernier en piste demain, tandis que Simon Delestre partira en n°6. Le format sera celui d’un Grand Prix, avec un barrage pour les couples sans pénalité.
Ils ont dit
Ils ont dit
Henk Nooren, sélectionneur national
“Nous sommes contents de voir deux de nos trois couples se qualifier pour la finale. Nous sommes déçus pour Olivier qui a de nouveau très bien monté malgré sa faute. Nous atteignons néanmoins notre objectif du jour. Maintenant, nous allons échanger avec les cavaliers et le staff, analyser les parcours en vue de la finale demain.”
Julien Epaillard
“Cette qualification est une bonne nouvelle, le parcours n’était vraiment pas idéal pour moi avec des contrats de foulées un tout petit peu en avant. Avant d’entrer en piste, je ne savais pas encore ce que j'allais faire. Ma jument était directement connectée et j’ai essayé de ne pas trop traîner en cas de faute en fin de parcours, ni d’aller à la faute en allant trop vite. J’avais cette donnée que les quatre points rapides avaient une chance de passer, donc j'ai essayé de trouver le juste milieu. Demain, en partant en dernier, j'aurai beaucoup plus d'informations et, évidemment, plus j'en ai et mieux c'est. C’est aussi un avantage en cas de barrage. Le parcours de demain va être très difficile. Il faut s'attendre à une finale individuelle olympique de très très haut niveau. Ma jument fait partie, je pense, des dix meilleurs chevaux mondiaux actuels. Elle a l'air en forme, plus les épreuves passent et plus elle se relâche. On va se battre, on va essayer de monter sur le podium, mais il y a quelques obstacles à franchir avant. J'ai une jument incroyable qui court son troisième championnat. On sait qu'on peut compter sur elle. J’avais un peu moins de pression aujourd’hui que l’autre jour, en partant en dernier en sachant que je jouais la médaille. L'équipe représente tout, on n'est pas tout seul, on ne veut pas décevoir ses coéquipiers ni son pays. Je voulais vraiment une médaille par équipes, c'était le premier objectif. C'est pour ça d'ailleurs que j'avais autant de pression. Demain, je vais essayer de me concentrer à 120% évidemment. J'aimerais énormément ramener une médaille individuelle ; tout le poids que j'avais sur les épaules avant l’épreuve par équipes est parti et je monte peut-être plus librement maintenant. On va être tous les trois ce soir, Olivier reste avec nous. On va analyser les parcours et échanger. Il y a une super ambiance d'équipe, c'est important techniquement et moralement que les coéquipiers soient là.”
Simon Delestre
“Comparé à la finale par équipes, c'était un parcours plus light. Il fallait quand même ne pas traîner en cas de parcours à quatre points, comme dans mon cas, afin d’être parmi les plus rapides et possiblement passer en finale. Je suis parti directement dans un bon tempo, au risque d'avoir une touchette. J'ai commis cette petite faute de postérieur, j’ai eu cinq foulées un peu ouvertes. Mon cheval était vraiment disponible, réactif et encore frais par rapport à ce qu'il a déjà sauté. Il a une faculté de récupération assez impressionnante. J'ai eu une super détente et je le sentais vraiment avec moi. Après la médaille, je me suis plutôt isolé. On a l'habitude des championnats, ce qu'il faut gérer, ce sont les temps morts sans se disperser. Et j’ai travaillé mon cheval en fonction de mon ressenti. Gagner cette médaille était fantastique, mais on a encore l'individuel à aller chercher, donc on reste concentré là-dessus et on profitera après.”
Olivier Perreau
“Je pense que je me suis un peu relâché dans le dernier virage avant le mur n°12 et je n’ai pas très bien monté mes trois derniers obstacles ; je l’ai payé sur le dernier saut. J’ai eu un très bon sentiment avec Dorai. Je trouvais qu'elle sautait presque encore mieux que les autres jours. Cette erreur est une faute d'équitation de ma part, la jument était super et en forme. C'est comme ça. Je trouve que le parcours est très juste pour les chevaux, c'est un très bon tour.”