

Les finales de la Coupe du monde FEI de saut d'obstacles, dressage et voltige se tiendront à Bâle du 2 au 6 avril prochain. Retrouvez ci-dessous l'interview de Corentin Pottier, l'un des deux Français en lice en dressage. Le cavalier participera avec son fidèle Gotilas du Feuillard (propriété de Camille Judet Chéret, Hervé et Maryse Pottier).
Cette finale est l’objectif de votre saison, vous êtes allé jusqu’en Slovaquie pour vous qualifier. Quel est votre sentiment après cette qualification ?
Je suis très content de cette qualification. Cet objectif est apparu au cours de l’hiver car les résultats ont été au-delà de mes espérances. Après avoir été quatrièmes à Malines, troisièmes à Neumünster et Göteborg, je me suis dit que la qualification était possible et que nous n’en étions pas loin. Pour la dernière étape qualificative, j’ai fait le pari d’aller jusqu’en Slovaquie pour mettre toutes les chances de notre côté et je ne regrette pas ce choix. Participer à une finale de la Coupe du monde est une étape importante dans une carrière de cavalier. Le plateau s’annonce relevé quand on voit le nombre de points obtenu par les différents chevaux cet hiver. Il y aura du beau spectacle !
Quel regard portez-vous sur les récentes performances de Gotilas du Feuillard, dont l’état de forme semble être ascendant et qui a signé de beaux résultats ces dernières semaines ?
Je suis content de le voir dans cet état de forme. Nous sommes dans un état d’esprit positif, je prends les épreuves les unes après les autres, avec comme objectif de s’amuser. Après avoir vécu les Jeux olympiques en France, avec tout ce que cela implique en termes de pression et d’engagement, pouvoir être en mode “hakuna matata” fait du bien.
Quelles sont vos ambitions pour la finale ?
De garder le même état d’esprit que sur les quatre derniers concours. Je n’ai pas d’ambition de points et de classement, ce sont des choses que je ne peux pas contrôler, contrairement à notre performance. Je connais le site de Bâle, notre participation est un joli clin d’œil à l’histoire puisque c’est là que j’ai pris part à ma première étape Coupe du monde en janvier 2023, et que j’ai dépassé pour la première fois les 72% en Grand Prix. J’ai envie de profiter de ce moment, que l’on s’amuse tous les deux et de faire de notre mieux. On verra ce que cela amène.
À quoi vont ressembler les derniers jours avant la finale pour Gotilas ?
Après la compétition en Slovaquie, Gus a eu dix jours de vacances avant une remise en route tranquille pour qu’il arrive dans un excellent état de forme à la finale. Dans les derniers jours avant un concours, que ce soit un national ou un championnat, j’essaye toujours de conserver la même dynamique et de ne rien changer. Donc je ne vais pas déroger à cette règle, nous avons mis en place une routine qui fonctionne bien.
À quoi vous attendez-vous pour cet événement ?
Quand j’étais à Bâle, la caisse de résonance m’avait impressionné la première fois. Quand on rentre en piste, avec le public qui est très proche de nous et une grande hauteur sous plafond, on ressent comme une chape de plomb qui tombe.
En plus, c’était l’hiver et il y avait un écart de température entre l’extérieur et l’intérieur. Là, j’espère que ce sera un peu plus aligné en termes de thermomètre. Par ailleurs, avec un stade plein, l’atmosphère s’annonce encore plus impressionnante ; la configuration fait que de la piste, on entend tout, ou au contraire un silence qui peut être assourdissant.
Vous avez découvert le circuit Coupe du monde cet hiver, quel est votre ressenti ?
J’ai ressenti un véritable engouement autour du circuit Coupe du monde. Le format est attrayant pour le public, le classement provisoire des qualifications est suivi. J’ai vécu de vrais moments de communion avec les spectateurs, ce que j’ai beaucoup apprécié. Ils sont proches de nous et nous sommes proches d’eux, il y a un vrai lien. C’est quelque chose dont nous avons besoin, le circuit est un avantage pour l’avenir de notre sport.