À travers la Semaine des métiers du Tourisme, le souhait du ministère chargé du tourisme est de valoriser le secteur touristique et ses acteurs via des événements d’immersion et de découverte des métiers et des formations. L’objectif est de mieux faire connaître les débouchés et renforcer l’attractivité de la filière auprès des jeunes et demandeurs d’emploi. De nombreuses initiatives sont donc proposées du 18 au 24 mars. Engagée dans la promotion des métiers de l’équitation, la Fédération Française d’Équitation (FFE), en lien avec les établissements équestres et les Comités régionaux et départementaux, mettra en avant les métiers d’Accompagnateur et de Guide de Tourisme équestre. Ces deux professions sont inscrites et valorisées sur la plateforme MonemploiTourisme.fr.

Le cœur de métier de l'ATE est d'accompagner les promenades et randonnées. En amont, il doit préparer les itinéraires et concevoir ses offres de tourisme équestre, pour tous types de clientèle. Il doit posséder d'excellentes qualités d'animation et avoir une bonne connaissance du milieu naturel et du patrimoine qu'il fait découvrir lors de sorties, d'une heure, d'une journée, d'un week-end ou plus !

Pouvez-vous vous présenter ?

Aurélie Gypteau : « Après un parcours scolaire classique et un BTS en comptabilité-gestion en alternance, j’ai passé mon diplôme d’ATE en 2009. En 2013, j’ai décidé de vivre de ma passion, j’ai passé mon diplôme de monitrice d’équitation puis de Guide de tourisme équestre, ouvert mon centre équestre à Courcemont (72) et créé mon centre de formation pour former des accompagnateurs de tourisme équestre. »

Steve Latruffe : « Je me suis reconverti en 2004, à 24 ans. Passionné de chevaux, de nature et d’environnement, j’ai suivi des études dans le domaine de l’environnement et commencé comme agent de maîtrise. Rapidement, j’ai rencontré un propriétaire de ferme équestre en fin de carrière qui m’a proposé de reprendre son affaire. J’ai alors décidé de me lancer et de passer mon diplôme d’ATE. J’ai évolué ensuite sur des postes différents notamment pour Cap Rando, une agence de voyages, pendant 2 ans. Aujourd’hui, j’ai posé mes valises à Forcalquier (04), où j’ai repris une activité existante. J’ai passé mon diplôme de moniteur d’équitation puis celui de Meneur Accompagnateur de tourisme équestre, spécialisé dans l’attelage. »

Pourquoi avez-vous choisi de devenir ATE ?

AG : « J’ai choisi de devenir ATE pour le côté nature, aventure. Je ne voulais pas me retrouver dans la posture du moniteur d’équitation au milieu de la carrière mais au contraire être libre et vivre en harmonie avec l’environnement et les animaux. Ce métier répond complètement à mes aspirations. »

SL : « À la sortie de mes études, je n’étais pas du tout orienté sur l’idée de devenir ATE mais en découvrant ce métier, je me suis rendu compte que je pouvais allier mes 2 passions, et ai décidé d’en faire mon métier. Le véritable déclic est né en côtoyant un passionné, avec une approche très conviviale. »

Pouvez-vous présenter votre métier ?

AG : « C’est un métier complet et multi casquette, il faut être hyper polyvalent : accueillir des clients, préparer sa cavalerie, pratiquer les soins, réaliser la comptabilité et la gestion de l’entreprise, un point primordial pour réussir… Et surtout on monte à cheval et on est en contact permanent avec la nature et c’est ce que recherchais. On ne s’ennuie jamais dans ce métier et c’est très enrichissant. »

SL : « L'ATE est un métier où on est 50% du temps à cheval, ce que je souhaitais. Il y a beaucoup d’autres activités autour comme la relation avec les acteurs du tourisme locaux (offices du tourisme, chambres d’hôtes, campings, etc.), travailler sa cavalerie, rechercher de nouvelles idées et créer de nouveaux produits… Il faut être adaptatif, réactif et flexible. C’est un métier extrêmement varié qui nécessite de toucher à tout. »

Comment s’est déroulée votre formation au métier d’ATE ?

SL : « Ma formation d’ATE s’est déroulée sur une période de 4 mois. C’était intensif et de très bonne qualité et elle m’a permis de découvrir plus en profondeur une discipline que je connaissais peu : le TREC. Elle a répondu à mes attentes d’un point de vue théorique comme pratique et je m’en sers également encore pour mes propres formations. »

Pour vous, qu’apporte le métier d’ATE ?

AG : « Le métier d’ATE me permet de travailler en autonomie et de sortir des sentiers battus de l’équitation traditionnelle en proposant une façon de faire du cheval autrement, plus en communion avec le cheval et la nature. Je construis mes produits et mes offres comme je l’entends, ce qui me permet de travailler ma créativité, de faire des rencontres avec les acteurs locaux… c’est d’une grande richesse. C’est aussi répondre à un rêve de liberté des personnes qui viennent faire des randonnées. »

SL : « C’est un métier qui m’offre la liberté dont je rêvais et de vivre de ma passion. C’est un métier de contact, de rencontre et de partage incroyable qui apporte beaucoup quotidiennement. »

Que diriez-vous aux personnes intéressées par le métier d’ATE pour les encourager à se former ?

AG : « L’équitation change de visage petit à petit et le métier d’ATE est un métier d’avenir qui offre de nombreuses opportunités pour qui saura les saisir. Cela demande d’écouter les demandes des clients qui sont de plus en plus dans l’instantanéité et nous obligent à être plus agiles et plus flexibles dans nos fonctionnements. Il y a du travail, des postes à prendre car la demande d’ATE est constante. »

SL : « Le métier d’ATE est un beau métier et aussi un métier d’avenir. J’ai des appels très régulièrement par de belles structures qui recherchent des ATE, il y a du travail ! On peut être salarié dans un centre équestre et faire son chemin mais je pense qu’aujourd’hui il faut se créer son activité plus que d’attendre à ce qu’elle arrive seule. C’est également un métier où il faut accepter de bouger, de changer de région pour saisir les opportunités qui existent, la mobilité est une force. »

Les perspectives d'évolution peuvent mener à prendre des responsabilités de direction en devenant Guide de Tourisme équestre, ou à opter pour l'enseignement de l'équitation via la formation Moniteur d'équitation. Le métier d'Accompagnateur de tourisme équestre peut aussi mener à des postes de chargé de mission Pleine nature ou chargé de développement touristique au sein de collectivités territoriales.

Pour faire découvrir le métier d'Accompagnateur de Tourisme équestre, la FFE animera un webinaire le mercredi 20 mars, de 14h30 à 16h30 ou de 18h30 à 20h00.

Au programme :

• Présentation du métier d'Accompagnateur de Tourisme équestre : focus sur les fonctions d'accueil, d'animation, d'enseignement, de soins et de gestion de la cavalerie ;
• Modalités de formation à ce diplôme de niveau 4 (BAC) reconnu par l'Etat : niveau requis, durée de formation, coût, lieux de formation ;
• Témoignage de deux accompagnateurs de tourisme équestre.

• En savoir plus et s’inscrire

Outre le métier d’ATE, la FFE propose également des formations professionnelles afin de devenir animateur d’équitation, moniteur d’équitation et médiateur équin.
Avec près de 35 000 actifs, l’équitation est le premier employeur sportif privé en France. C’est un secteur très dynamique qui recrute sans cesse avec, chaque année, 1 000 postes à pourvoir dans les 6 000 poney-clubs et centres équestres en France adhérents à la FFE. Un atout important puisque le secteur ne connaît pas le chômage.

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