Les résultats de l’Enquête Emploi ATE 2024
Afin de permettre le renouvellement de l’Accompagnateur de Tourisme Équestre (ATE) au répertoire national des certifications professionnelles, la Fédération Française d’Équitation et son Comité national de tourisme équestre ont réalisé une Enquête Emploi. Cela permet d’avoir une photo du métier en 2024, d'observer son évolution ou encore d’identifier les compétences émergentes à renforcer ou développer dans le cadre de la formation. On notera que 90.5 % des répondants sont en situation d’emploi.
Afin de permettre le renouvellement de l’Accompagnateur de Tourisme Équestre (ATE) au répertoire national des certifications professionnelles, la Fédération Française d’Équitation et son Comité national de tourisme équestre ont réalisé une Enquête Emploi. Cela permet d’avoir une photo du métier en 2024, d'observer son évolution ou encore d’identifier les compétences émergentes à renforcer ou développer dans le cadre de la formation. On notera que 90.5 % des répondants sont en situation d’emploi.
L’Accompagnateur de Tourisme Équestre en quelques mots
L’Accompagnateur de Tourisme Équestre en quelques mots
Cavalier émérite et pédagogue, l’Accompagnateur de Tourisme Équestre (ATE) transmet sa passion de la nature à des cavaliers de niveau débutant ou confirmé, le temps d’une sortie, qu’elle soit de quelques heures ou de quelques jours. Il adapte ainsi les parcours en fonction des groupes et prépare les étapes avec soin. Ce métier d’extérieur, principalement saisonnier, requiert une bonne condition physique, du sérieux et le sens des responsabilités. Idéal pour les passionnés d’évasion, d’itinérance et d’autonomie, le métier d’ATE permet de transmettre sa passion au plus grand nombre, et de faire découvrir les régions traversées à cheval sous tous leurs aspects : culturel, économique et touristique.
Une enquête commandée par la FFE
Une enquête commandée par la FFE
L'enregistrement de l'ATE au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) arrivera à échéance fin janvier 2025. Pour préparer le renouvellement de l'enregistrement, l'État impose aux organismes certificateurs d'évaluer si les emplois occupés par les titulaires de l'ATE correspondent au métier préparé lors de la formation. Cette démarche doit permettre si besoin d’actualiser le référentiel du diplôme et/ou de faire évoluer les épreuves de l'examen permettant de certifier ces compétences. Cette démarche est très importante pour assurer la pérennité de l'ATE et permettre à ses futurs titulaires de continuer à exercer professionnellement et contre rémunération.
“À travers cette enquête, la FFE et son Comité national de tourisme équestre (CNTE) souhaitaient identifier et mesurer les principales activités menées par l’Accompagnateur de Tourisme Équestre ainsi que tirer le bilan des compétences à renforcer ou développer pour un diplôme qui correspond au mieux à la réalité de l’emploi”, explique Valérie Dalodier, présidente du CNTE. Cette photo du métier d’ATE en 2024 permet ainsi quelques comparatifs avec celle prise en 2020.
L’enquête poursuit les objectifs suivants :
- Mesurer l’insertion professionnelle des titulaires de l’ATE
- Identifier et quantifier les principales activités conduites en situation professionnelle
- Identifier les compétences émergentes à renforcer ou développer dans le cadre de la préparation à l’ATE
- Actualiser l’enquête emploi conduite en 2020 pour mesurer les évolutions du métier
Coups d’œil sur les résultats
Coups d’œil sur les résultats
Un questionnaire électronique composé de 31 questions a été adressé en octobre 2024 aux titulaires de l’ATE (toutes années d’obtention), aux dirigeants des clubs labellisés « Centre de Tourisme Équestre » ou « Cheval Étape », ainsi qu’aux dirigeants d’établissements équestres ayant délivré au moins 50 licences fléchées « tourisme ». Ainsi, 522 personnes ont répondu à ce questionnaire, dont 504 sont titulaires de l’ATE et 319 déclarent être en activité.
Les différents aspects étudiés étaient le profil-type de l’ATE, et son quotidien : nature des activités exercées et répartition du temps, besoins en compétences des professionnels, et parcours des titulaires n’exerçant pas - ou plus - la profession.
Quelques chiffres clés :
- la moyenne d’âge de l’ensemble des répondants est de 46 ans,
- l’âge moyen d'obtention du diplôme d’ATE est de 30 ans,
- 71.5 % des titulaires du diplôme d’ATE ont un niveau de formation générale supérieur ou égal à Bac +2 (+10 points par rapport à 2020),
- 90.5 % des répondants sont en situation d’emploi (+3 points),
- 57 % des répondants exercent à plein temps (+1 point),
- 89 % des personnes en formation poursuivent un cursus dans le secteur de l’équitation (+12 points),
- 62 % des répondants ont une expérience professionnelle supérieure ou égale à 10 ans (-13 points),
- 65 % : l’activité d’encadrement de promenades - une journée maximum sans nuitée - représente l’activité majoritairement conduite.
Former des femmes et hommes de cheval
Former des femmes et hommes de cheval
Tous profils confondus, cette enquête permet de dégager 3 thématiques majeures en matière de besoins en compétences :
Les connaissances techniques et pratiques liées au métier : maréchalerie, topographie-orientation, randonnée itinérante, technique équestre, soins aux chevaux…
L’accueil et l’encadrement du public : animation, pédagogie, sécurité
La gestion de l’entreprise de tourisme équestre au sens large
Selon les profils, on peut distinguer 2 groupes d’attentes :
- Pour les ATE, qu’ils soient dirigeants ou salariés, les compétences techniques spécifiques au domaine de l’équitation d’extérieur sont primordiales. Un bon professionnel est autonome, tant dans l’encadrement des clients que dans la gestion de la cavalerie.
- Pour les employeurs ou collègues non spécialistes du tourisme équestre, le cheval est au cœur du métier d’ATE. Le choix et la préservation de la cavalerie, ainsi que les aspects de gestion économique sont des facteurs essentiels à la pérennité d’une activité de tourisme équestre.
Globalement, la formation ATE est perçue comme étant une bonne formation, complète tant sur le plan des connaissances du cheval et autour du cheval, qu’en gestion et réglementation, en technique équestre et en techniques de commercialisation. Les répondants ont également pu partager des suggestions pour consolider la formation ATE. En conclusion, le diplôme d’ATE doit former des professionnels passionnés et pédagogues, mais aussi et surtout des hommes et femmes de cheval, capables d’écouter et de comprendre leur cavalerie.