Les Rencontres du pony-games se sont jouées au Parc équestre fédéral
Pour la 4e année consécutive, le Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) a été du 8 au 11 novembre dernier, l’épicentre des Rencontres du pony-games. Rendez-vous incontournable de la discipline en France et en Europe, cet événement organisé par la Fédération Française d’Équitation, concentre découverte de la discipline, formation des officiels de compétition et compétition sportive internationale. Bilan de ces quatre jours et rencontre avec Pierre-Luc Portron, référent fédéral arbitrage.
Pour la 4e année consécutive, le Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) a été du 8 au 11 novembre dernier, l’épicentre des Rencontres du pony-games. Rendez-vous incontournable de la discipline en France et en Europe, cet événement organisé par la Fédération Française d’Équitation, concentre découverte de la discipline, formation des officiels de compétition et compétition sportive internationale. Bilan de ces quatre jours et rencontre avec Pierre-Luc Portron, référent fédéral arbitrage.
Un événement international qui prend de l’ampleur chaque année
Un événement international qui prend de l’ampleur chaque année
Né au Royaume-Uni, le pony-games fait de plus en plus d'adeptes sur tout le territoire français. Dans le but de valoriser la discipline et de soutenir son développement au sein des poney-clubs et centres équestres, la Fédération Française d’Équitation a initié dès 2021, les Rencontres du pony-games, un événement désormais bien ancré dans le calendrier des officiels de compétition, enseignants d’équitation, cavaliers français et internationaux.
Nathalie Lancereau, présidente de la commission fédérale pony-games
“En quatre ans, les Rencontres du pony-games ont évolué et se sont bien développées. Comme chaque année, la formation des officiels de compétition s’est très bien déroulée. Côté sport, les engagés sont de plus en plus nombreux, nous avons été obligés de refuser du monde. Les nations étrangères plébiscitent la compétition indoor qu’ils considèrent comme un championnat d’Europe en France, pour nous c’est très satisfaisant ! Le pony-games se développe de plus en plus dans certaines régions et nous allons continuer à travailler en ce sens afin d’aller prêcher la bonne parole.”
Stéphane Tardif, conseiller technique national en charge du pony-games
“Les Rencontres du pony-games 2024 se sont très bien déroulées sur les trois volets qui les composent. L'événement existe depuis quatre ans maintenant et il ne cesse de prendre de l’ampleur. Il y a un fort engouement pour la compétition internationale qui se déroule dans le grand manège et qui est support de sélection pour les équipes de France. Côté développement de la discipline, nous atteignons régulièrement les quarante enseignants et élèves enseignants, qui viennent découvrir le pony-games, c’est très positif. Les officiels de compétition, quant à eux, viennent se former, monter en compétence sur la partie arbitrage, chef de piste, etc. Cette année, ils ont tous souhaité rester sur les trois jours de compétition.”
Développer le pony-games dans les clubs
Développer le pony-games dans les clubs
Vendredi 8 novembre, la journée était consacrée au développement du pony-games dans les établissements équestres de la FFE. Trente-cinq enseignants d’équitation et élèves enseignants en formation étaient au rendez-vous pour découvrir la discipline. “L’objectif de cette journée est de leur expliquer les attraits de la discipline aussi bien d’un point de vue sportif, pédagogique qu’économique. Nous leur donnons les clés pour pouvoir mettre en place très rapidement du pony-games dans leur structure équestre, avec du matériel de base et auprès de cavaliers qui n’ont jamais pratiqué”, a détaillé Stéphane Tardif.
Animé depuis 3 ans par Cyril Barreau, expert fédéral du pony-games, l’atelier a débuté en salle par une partie théorique, puis s’est poursuivi sur le terrain avec une mise en situation pédagogique. “L’intervention de Cyril Barreau est toujours très appréciée. Les élèves se montrent curieux et intéressés par ce qu’il leur apprend”.
Témoignage de Morgane Louet, élève en formation Animateur Équitation
“Avec mes collègues, nous sommes en formation Animateur Équitation (AE) au haras de Jardy (92) et en alternance dans d’autres structures équestres. Notre formatrice nous a proposé de nous inscrire à cette journée découverte. Pour ma part, c’est une réelle opportunité car je n’ai pas l’occasion de pratiquer le pony-games dans mon entreprise. C’est une discipline que je connaissais peu. Nous avons été très bien accueillis. L’intervention de Cyril Barreau était très intéressante, il s’agit d’une autre vision de l’équitation et une manière différente de travailler les chevaux”, a déclaré Morgane Louet.
Une compétition internationale, support de détection
Une compétition internationale, support de détection
Après avoir organisé les championnats d’Europe de pony-games avec brio cet été, place à l’Indoor cup 2024 dans le grand manège du Parc équestre fédéral. Près d’une soixantaine d’équipes venues de France, Belgique, Angleterre, Suède ou encore Italie se sont affrontées dans les catégories U12, U15, U18 et Open.
Pour le staff fédéral et les sélectionneurs nationaux Jonathan Marion et Nicolas Noesser, la compétition est un support idéal pour effectuer une revue des troupes et préparer la saison sportive à venir. “À l’origine, l’événement a été créé dans l’idée de pouvoir présélectionner des cavaliers français. Pour ce faire, nous avons choisi de mettre en place une compétition internationale”, a expliqué Stéphane Tardif, CTN en charge du pony-games. “Avec ce format, les sélectionneurs ont plus de facilité à identifier les cavaliers qui sortent du lot. Il y a eu du beau sport ce week-end, la saison 2025 promet d’être intéressante !”
Un enjeu de taille, la formation des officiels de compétition
Un enjeu de taille, la formation des officiels de compétition
En parallèle, une vingtaine d’inscrits venus de toute la France, ont pris part à deux journées de formation nationale à destination des officiels de compétition et futurs officiels. Au programme : compréhension du règlement et de ses nouveautés, étude de cas et mise en pratique sur le terrain.
Les participants ont pu compter sur trois formateurs reconnus : Pierre-Luc Portron et Valentin Pieau pour les juges ainsi que Corinne De Stoop pour les chefs de piste. “Au fil des années, la formation théorique des officiels a évolué. Avant, on disait qu’il fallait connaître le règlement par cœur, maintenant c’est différent. Nous leur apprenons une méthode réflective pour savoir gérer tout type de situation”, a expliqué Pierre-Luc Portron. “L'intérêt de former les juges au Parc équestre fédéral est que nous avons tout ce qu’il faut à disposition : salle de travail, matériel, projection vidéo, et juste à côté le grand manège où se déroule la compétition indoor. Elle permet aux juges arbitres en formation, qui ont l’habitude de l’organisation française, d'officier dans des conditions différentes avec des participants internationaux.”
Le bien-être animal, élément clé de l'arbitrage
Un des modules de la formation mis en place par la Fédération Française d’Équitation, portait notamment sur le bien-être animal, élément clé de l’arbitrage. “En pony-games, nous n’utilisons ni éperon, ni cravache mais à certains moments les cavaliers peuvent avoir des comportements qui ne sont pas en adéquation. Dans l’arbitrage, nous essayons d’aller de plus en plus loin pour traiter ces comportements sur le terrain”, a conclu le formateur.
Rencontre avec Pierre-Luc Portron, référent fédéral arbitrage
Rencontre avec Pierre-Luc Portron, référent fédéral arbitrage
Arbitre de compétition de pony-games depuis 2005, Pierre-Luc Portron est devenu un juge respecté et reconnu. Directeur d’EHPAD, il partage sa vie entre son travail et son rôle de juge en France et à l’international. À l’occasion des Rencontre du pony-games, retour sur ses débuts et son parcours.
Comment avez-vous découvert le pony-games ?
J’ai découvert le pony-games car mes trois enfants se sont passionnés pour l'équitation et cette discipline. Je les emmenais à leurs cours et sur les terrains de concours. Au fil du temps, j’ai eu envie de les accompagner encore plus dans cette aventure alors je suis devenu juge. Maintenant, mes enfants sont grands. Mon fils est encore cavalier, et ma fille gère son propre club, je la croise lors des compétitions.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle de juge arbitre ?
Le pony-games est un sport qui me passionne ! Ce que j’adore dans mon rôle d’arbitre, c’est ce côté pédagogique où toute erreur est réparable. Nous expliquons les fautes aux joueurs pour leur donner la possibilité de s’améliorer. Je m’épanouis en tant que juge mais aussi en formant les autres, par exemple lors des Rencontres du pony-games. À partir de mon expérience sur le terrain, je peux donner des cas concrets à mes élèves. Pour être juge, il faut une bonne capacité de réactivité, savoir anticiper les problématiques, prendre du recul pour choisir la bonne décision finale.
Quel a été votre parcours et qu’envisagez-vous pour les prochaines années ?
J’ai débuté en tant que juge de ligne, puis je me suis formé pour devenir juge élite national et enfin juge international 4*. J’ai beaucoup voyagé et arbitré des compétitions en France mais aussi en Europe : Danemark, Angleterre, République tchèque, etc. Cela fait près de vingt ans que j’arbitre des compétitions ! Actuellement directeur d’EHPAD, je m’en vais progressivement vers un temps de retraite où je vais pouvoir réaliser de plus en plus d'arbitrage.
Est-ce que vous pratiquez le pony-games lors de votre temps libre ?
Oui ! Quand ma fille a repris son centre équestre, elle m’a remis à cheval après quarante ans d’arrêt. J’ai pratiqué l’équitation au collège et au lycée, lorsque j’étais en internat. En 2024, ma fille nous a même emmené, avec mon équipe, aux championnats de France Club 2 Majors lors du Grand Tournoi.