Le hunter consiste à enchaîner un parcours d’obstacles avec la plus grande harmonie possible. C’est une discipline idéale pour former les cavaliers, mais aussi les poneys et chevaux, de manière ludique et pédagogique ! Nombreux sont les clubs qui s'en servent comme base de travail pour d’autres disciplines équestres, grâce à des exercices de barres au sol, de contrats de foulées ou encore de maniabilité.

Le hunter peut tout à fait préparer au concours complet - dont les obstacles et les difficultés sont relativement proches - mais également au saut d’obstacles ou au dressage, ce qui est idéal pour une cavalerie de club la plus polyvalente possible.

En 2023, 70.73% des épreuves fédérales organisées en hunter étaient de niveau Club. Sur les 1123 clubs différents représentés en compétition, 93.32% d’entre eux le sont dans les concours de niveau Club. Des chiffres représentatifs de l’intérêt des clubs pour la discipline, les compétitions offrant l’aboutissement d’un projet sportif pour les licenciés qui le souhaitent.

Ces dernières années, les compétitions fédérales de hunter gagnent du terrain. On distingue les compétitions de Hunter Équitation, qui ont pour but de juger la position, le niveau d’équitation et l’emploi des aides du cavalier, du Hunter Style, où les juges se concentrent sur le modèle, la locomotion et le style à l’obstacle du cheval. L'accent du jugement en Équitation est mis sur la justesse des interventions, c'est pour cela que l'on donne une grande importance sur l'évaluation de trois axes primordiaux que sont l'attitude, le fonctionnement ainsi que l'emploi et la discrétion des aides.

Entre 2013 et 2023, le nombre d’épreuves fédérales a augmenté de 52.3%, passant de 2975 épreuves à 4531. Le nombre de clubs différents représentés a lui aussi connu une hausse marquée, évoluant de 815 à 1123 clubs (+37.79%), une des preuves de l’expansion de la pratique de la discipline, et ce, dans toutes les régions de l’Hexagone. Reconnue, la discipline bénéficie d’actions mises en place par les Comités régionaux d’équitation, organes déconcentrés de la fédération.

La tendance est marquée au niveau Club depuis ces deux dernières années, avec une augmentation de 43.92% du nombre d’épreuves Club entre 2022 et 2023 (de 2227 à 3205 épreuves) mais également du nombre de participations des couples (+52.84%, passant de 17 149 à 26 210). Cela s’observe également en toute logique lors du Generali Open de France, championnats de France d’équitation : entre 2022 et 2023, la FFE a enregistré une hausse de 77% des participants (de 396 à 701 engagés) et une augmentation particulièrement significative de 98.55% sur la semaine Poneys ! Pour s'adapter à cette évolution, la FFE améliore chaque année les dispositions du hunter, en ouvrant par exemple davantage de terrains disponibles.

Un circuit fédéral dédié aux Amateurs

Le nombre d’épreuves destinées aux compétiteurs Amateur a explosé en l’espace de 10 ans, connaissant une hausse de 79.08% - de 693 en 2013, on est passé à 1241 épreuves Amateur en 2023. Une évolution qui peut s’expliquer par “une philosophie et une technique qui correspondent à cette population de cavaliers, qui se retrouvent dans les valeurs du hunter. C’est un excellent complément pour ceux qui concourent en concours complet ou en saut d’obstacles ; chaque cavalier peut se donner ses propres objectifs comme retravailler tranquillement certains points, faire baisser la pression… Malgré tout, j’ai l’impression que de plus en plus de cavaliers concourent uniquement en hunter”, exprime Claude Lanchais, conseillère technique nationale en charge du hunter pendant de longues années.

Afin de proposer aux cavaliers Amateurs des compétitions d’une grande qualité, la FFE a mis en place dès 2018 un circuit fédéral qui leur est dédié : le National Hunter FFE - Flex-on, anciennement nommé le National Style & Équitation. Composé de plusieurs étapes identifiées dans toute la France, il se développe année après année, accueillant de plus en plus de participants et de partenaires, mais également de nouveaux challenges pour impliquer les concurrents. Le point d’orgue est la finale annuelle du circuit à Equita Lyon.
Afin de soutenir le développement du circuit, la fédération apporte une aide financière de 2500 euros aux organisateurs de chaque étape du National Hunter.

Une discipline en cohérence avec la recherche du bien-être du cheval 

"Nous sommes satisfaits car le hunter est en plein essor, tant en termes de partants sur les compétitions Club et Amateur qu’en termes d’outil pédagogique pour les enseignants. Il est possible d’imaginer le hunter comme un tronc commun pour faire du saut d’obstacles, du concours complet, avec une finalité sportive au niveau Club et Amateur. C’est une discipline que promeuvent depuis plusieurs années la fédération et la direction technique nationale, et notamment ma prédécesseure Claude Lanchais. Cela finit par payer aujourd’hui, mais aussi car c’est une discipline dans l’air du temps ; il s’agit de bien faire sans aller vite et sans avoir cette notion de chronomètre, qui met en valeur une équitation discrète, avec un règlement qui encadre l’utilisation de matériels qui peuvent être coercitifs pour les chevaux et qui va dans le sens du bien-être animal", développe Stéphane Tardif, conseiller technique national en charge du hunter. “La discipline du hunter est tout à fait cohérente avec les efforts qui sont faits pour améliorer tout ce qui concerne le bien-être du cheval. En effet, en mettant en avant le lien entre le cavalier et sa monture, en insistant sur la cohésion du couple ainsi que sur l’enchaînement des parcours cadencés sans rupture de mouvement, on favorise une quiétude rassurante et confortable pour le poney/cheval. D’ailleurs, cela est noté et participe à une note donnée par le jury des épreuves. En ce sens, on est bien en accord avec la recherche du bien-être du cheval, qui est omniprésente dans le monde de l’équitation aujourd’hui”, complète Djeylan Mardell, élue au comité fédéral référente pour la discipline.

En cohérence avec l’objectif de faire débuter les pratiquants à l’obstacle par le hunter, la FFE a ouvert en 2023 des épreuves dédiées aux poneys A, qui n'avaient pas d'épreuves hunter qui leur étaient destinées. Les cavaliers peuvent ainsi intégrer la discipline dès leur plus jeune âge !

Printemps du Style et Équitation

La fédération l’a bien compris en organisant dès 2016, au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron, le Printemps du Style et Équitation. La 7e édition se tiendra du 23 au 28 avril 2024. Véritable vitrine pour la discipline du hunter, cet événement animé par des intervenants reconnus attire de plus en plus de participants chaque année, aussi bien novices que confirmés.

Le Printemps du Style et de l'Équitation a été pensé pour réunir cavaliers, juges et chefs de piste à l'occasion d'un rassemblement convivial et pédagogique tout en bénéficiant des installations du Parc équestre fédéral. Il donne la possibilité à chacun de se perfectionner au travers de la formation et de la compétition.

La caractéristique de cet événement est l’alternance stage/formation et compétition entre le matin et l’après-midi et ce format concerne aussi bien les cavaliers que les juges et chefs de piste. C’est un événement clairement orienté et dédié à la discipline du hunter, ouvert à tous ceux qui le souhaitent, peu importe leur niveau et leur discipline de prédilection. Même si le nombre de participants augmente d'année en année, le souhait est de conserver un événement à taille humaine pour garder la qualité et la convivialité qui règne autour. Tous les ans, la fédération répond aux attentes des cavaliers et des entraîneurs pour améliorer leur séjour et ainsi donner toute la satisfaction souhaitée par la famille du Hunter.

Par ailleurs, en 2023, la fédération a investi dans l’achat d'un parc d'obstacles spécifique aux épreuves de Style pour son site du Parc équestre fédéral. Du matériel qui a été inauguré à l’occasion du National des Enseignants en septembre de cette même année puis lors de la toute première étape du National Hunter FFE - Flex-on organisé sous le grand manège la semaine suivante.

Enfin, on notera qu’une commission hunter, actuellement présidée par Laurent Casanova, œuvre depuis de nombreuses années au développement de la discipline.

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