Concours français réputé et organisé d'une main de maître par les équipes de Bordeaux Events and More, de Philippe Autran et de Sabine Zaegel, le Jumping International de Bordeaux attire chaque année de nombreux cavaliers venus du monde entier ainsi qu'un public de plus en plus nombreux.

39 couples étaient au départ du Grand Prix Coupe du monde ce samedi 8 février, dont 13 courraient sous pavillon tricolore et sous le regard d'Edouard Coupérie, le nouveau sélectionneur national Seniors. Le chef de piste girondin Jean-François Morand avait imaginé pour l'occasion un parcours composé de 13 obstacles d'une hauteur d'1,60 m pour 17 efforts sur la prestigieuse piste bordelaise. Sixièmes à prendre le départ, les vainqueurs du Grand Prix de la ville de Bordeaux en 2023, Grégory Cottard et Cocaïne du Val (Groupe 2), propriété des Écuries de Wy et de GC Sport, sont les deuxièmes à réaliser un parcours sans faute après le Néerlandais Willem Greve, offrant ainsi au public la promesse d'un barrage. Le Francilien était très vite rejoint par son compatriote Julien Anquetin, associé à Blood Diamond du Pont (Groupe 1), propriété de Naquin et de l'EARL Ecurie Franck Anquetin H.T.O, venu engranger encore quelques point pour assurer sa qualification pour la finale du circuit. En réalisant également un parcours sans faute et dans le temps, Marie Demonte et Epona du Quesnoy (Groupe 2) rejoignaient un peu plus tard la liste des finalistes de ce Grand Prix, à l'instar du champion olympique par équipes de Rio, le Francilien Philippe Rozier en selle sur Le Coultre de Muze, propriété de Christian Baillet, et du numéro un français et médaillé de bronze par équipes à Paris 2024, Julien Épaillard associé à son fidèle Donatello d'Auge (Groupe 1), propriété de la Hello Holdings 31 SLU et de son cavalier. Au total, ce sont 12 duos qui allaient se départager lors du barrage pour le plus grand bonheur du public.

Dans cette deuxième manche, Gregory Cottard et Julien Anquetin ne parviennent pas à réitérer le sans-faute et écopent de 4 points de pénalités. Marie Demonte et sa jument alezane fautent également sur l'entrée du double tandis que Philippe Rozier et Le Coultre étaient mis en échec sur un vertical. Dernier à s'élancer, Julien Épaillard a pris tous les risques pour s'emparer de la victoire et aura fait trembler le Suisse Martin Fuchs, en tête de l'épreuve. Le public a retenu son souffle jusqu'au dernier obstacle du parcours, voyant déjà son champion sur la plus haute marche du podium. Malheureusement, le Normand sort de piste avec le 2e meilleur chronomètre du barrage mais écope d'une faute sur l'ultime obstacle du parcours, laissant la victoire à Martin Fuchs qui concourrait pour la première fois à Bordeaux. 

Avec seulement 3 doubles sans-faute sur ce barrage, les Français ont tout de même su tirer leur épingle du jeu. En réalisant le meilleur temps de l'épreuve (36,54 secondes) grâce à une option audacieuse, Julien Anquetin et Blood Diamond du Pont prennent la 4e place de ce Grand Prix Coupe du monde. Le duo s'assure ainsi la qualification pour la finale qui se tiendra à Bâle (SUI) dans quelques semaines et rejoint Kevin Staut, en tête du classement du circuit, et Julien Épaillard, déjà qualifiés. Ce dernier, avec Donatello d'Auge, prend la 5e place, juste devant Grégory Cottard et Cocaïne du Val qui terminent 6èmes. 

Les cavaliers français tenteront à nouveau de faire résonner la Marseillaise à Bordeaux à l'occasion du Grand Prix de la ville de Bordeaux demain après-midi.

La réaction de Julien Anquetin :

"La qualification pour la finale du circuit Coupe du monde était déjà mon objectif l'an dernier mais je n'avais finalement pas pu y prendre part. Je suis donc très satisfait d'être qualifié cette année et d'avoir atteint ce but. Blood Diamond est en super forme, il a fait 3 étapes du circuit Coupe du monde et il est à chaque fois classé. Aujourd'hui j'ai eu un cheval avec moi, avec de l'envie, il sautait très bien. J'ai pris une option. Maintenant je sais que j'ai seulement le concours de Bois-Le-Duc (NED) avant la finale, donc je vais le manager pour l'amener à Bâle dans la meilleure forme possible.
C'était notre premier concours avec Édouard Coupérie en chef d'équipe. Pour ma part, j'échangeais déjà beaucoup avec lui car en tant que sélectionneur adjoint, il avait déjà bien pris le relais sur la saison Coupe du Monde. J'ai vraiment une bonne relation avec Édouard, je suis content de l'avoir en chef d'équipe. Je pense que tous les cavaliers sont heureux de retrouver un sélectionneur français et proche de nous. L'avenir nous dira comment ça va avancer mais je suis très content de cette collaboration."

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