Le staff fédéral prépare l’avenir avec un stage de détection Enfants
Le staff fédéral vise le long terme avec l’organisation d’un stage de détection en direction des couples de la catégorie Enfants, qui s’est tenu au Parc équestre fédéral les 22 et 23 décembre. L’enjeu est “de former les groupes 2022, 2023 voire 2024”, annonce le sélectionneur national Olivier Bost. Focus sur deux jours enrichissants pour les jeunes pousses.
Le staff fédéral vise le long terme avec l’organisation d’un stage de détection en direction des couples de la catégorie Enfants, qui s’est tenu au Parc équestre fédéral les 22 et 23 décembre. L’enjeu est “de former les groupes 2022, 2023 voire 2024”, annonce le sélectionneur national Olivier Bost. Focus sur deux jours enrichissants pour les jeunes pousses.
Le 22 et 23 décembre, la relève s’est appropriée le Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) à l’occasion d’un stage de détection. Le staff fédéral a convié 34 couples ayant l’âge d’évoluer en catégorie Enfants (14 ans et moins), alors que 5 journées de détection avaient été préalablement organisées en région lors des vacances scolaires, en octobre dernier. Pour Olivier Bost, sélectionneur national Jeunes, l’objectif de ce rassemblement est clair : “Nous avons mené en région une grande détection, afin de sensibiliser nos cavaliers de demain. Les couples convoqués au Parc équestre sont ceux que nous avons trouvés les plus au point. Le souhait du staff fédéral est de former les groupes 2022, 2023 voire 2024, en fonction des âges de chacun. Nous devons renforcer l'accompagnement des cavaliers de cette catégorie, car c'est sur le long terme que nous pourrons faire passer les messages concernant le travail sur le plat et nos attentes pour construire des cavaliers de haut niveau. Nous allons continuer à les former, des stages de perfectionnement leur seront proposés, mais il était compliqué de resserrer tout de suite le groupe en ne les ayant vus qu'une seule fois. C’est ambitieux de le dire, mais parmi les couples présents, il y a nos futurs cavaliers olympiques. Actuellement en France, dans cette tranche d’âge, ce sont les meilleurs.” Les coachs privés étaient présents pour échanger avec le staff fédéral, afin de fixer les grandes lignes du travail quotidien de ces futurs membres des équipes de France.
Deux jours, entre séances d’obstacles et préparation physique
Deux jours, entre séances d’obstacles et préparation physique
Le premier jour a été consacré à un parcours le matin, entre 1,10m et 1,25m en fonction du niveau des couples, puis une séance dédiée aux points d’amélioration de chacun l’après-midi. Ils ont évolué par petits groupes de deux ou trois et ont été répartis avec différents experts fédéraux : Pierre-Alain Mortier, cavalier international élu au comité fédéral, Édouard Coupérie, adjoint pour les Jeunes, Henk Nooren, formateur, et Bertrand Poisson, entraîneur adjoint pour les Jeunes. “Le soir, nous leur avons présenté ce que nous attendions d’eux pendant la saison, ce qu’il faut savoir sur le suivi du cheval, du cavalier, etc. Une intervention de Camille Rosa, permanente en charge du bien-être animal à la FFE, a également été organisée”, précise Olivier Bost.
Le deuxième jour, un second parcours a été proposé aux participants. Il était composé de 12 obstacles et 14 efforts, incluant deux doubles de verticaux à deux puis une foulée, ainsi qu’une triple barre. Les duos se sont succédés sous les yeux de l’intégralité du staff fédéral, dont Sophie Dubourg, DTN. Un débrief a été proposé à chacun et les couples ont pu retravailler un ou plusieurs enchaînements immédiatement à la suite. Des prestations qui ont satisfait Olivier Bost, content des capacités des jeunes présents à rectifier leurs erreurs et à appliquer les conseils reçus la veille. “Nous observons l’anticipation des virages, comment ils voient leurs distances, etc. La technique et le positionnement du cavalier sont importants, et nous attachons de l’importance au fonctionnement du couple. Le fait de les suivre sur deux jours permet de noter leur réaction par rapport aux exercices de la veille”, souligne le sélectionneur.
Particularité de ce regroupement fédéral, la préparation physique a été intégrée au programme, afin que tous prennent conscience de l’importance d’être bien dans son corps. Pour cela, les jeunes ont bénéficié de l’expertise de Manon Moutinho, CTS, voltigeuse à haut niveau et chargée de projet sport-santé à la FFE.
Désormais, chaque couple va bénéficier d’un programme de concours qui les mènera jusqu’au championnat de France à Mâcon (71), qui se tiendra du 26 au 29 mai 2022. Les meilleurs d’entre eux prendront ensuite la route des championnats d’Europe, en juillet à Oliva (ESP). À noter que, de l’équipe de France présente aux Européens 2021, seul Timothée Goffinet est encore en âge de concourir en catégorie Enfants.
- Louise Anquetin
- Yann Becat
- Louna Bensaad
- Romane Blanc
- Mélina Bouillot
- Apolline Breant
- Lucas Delachaussée
- Capucine Delaveau
- Emma Dorsi
- Lucas Dumont
- Ambre Dupuytrent
- Kayss El Ouafi
- Brune Faivre
- Nathan Garez
- Sixtine Girault
- Timothée Goffinet
- Manon Heinrich
- Luis-Louan Jacques
- Romane Koch
- Juliette Koltz
- Zoé Maréchal
- Julie Mariani
- Estelle Marty
- Gaëtane Nicolas
- Eva Obedia
- Maëva Pauchet
- Andrea Perriez
- Elodie Perrot-Minot
- Axelle Pottier
- Eliza Richard
- Marine Segura
- Clémence Tiberio
- Basile Tison
- Lysa Vanzo
Ils ont dit :
Ils ont dit :
Bertrand Poisson, formateur Jeunes
Nous avons mis les couples en situation le premier jour, puis les avons récupéré par petits groupes l’après-midi. Nous nous sommes fixé un ou deux objectifs avec chacun, de façon à apporter une amélioration pour leur prestation du deuxième jour. Nous avons individualisé au maximum par rapport aux problèmes qu'ils ont rencontré, afin qu'ils quittent le regroupement en ayant acquis quelque chose. Ce n’est pas un stage de détection pure, mais aussi de formation. Les cavaliers sont âgés de 11 à 14 ans, et même s’il y a des différences entre les plus jeunes et les plus âgés, c’est bien de pouvoir les rassembler. Concernant le travail sur le plat, nous avons mis l’accent sur le fonctionnement. Nous insistons surtout sur le cavalier, car souvent, un manque de connaissance engendre des défaillances sur le parcours. Et cela, dans l’objectif d’être plus performant le deuxième jour.
Bertrand Renaud, coach d’Andrea Perriez, licencié à l’Écurie des Châteaux (33) et Brune Faivre, licenciée à l’ACF (41)
Ce sont des jeunes de 11 ans, détectés lors d’un premier regroupement en octobre, à Barbaste (47). Nous allons faire une saison 2022 tranquille, dans un objectif de formation sur les hauteurs, et j’espère qu’ils seront prêts à être lâchés dans le grand bain en 2023. Ce que je trouve très bien lors de ces rassemblements, c’est que les enfants peuvent être confrontés les uns aux autres. Ils peuvent se situer, et sont dans une situation où ils se mettent une pression qu’ils n’ont pas forcément l’habitude d’avoir. Leurs défauts ressortent, tout comme leur caractère et leur état d’esprit, ce qui donne des pistes de travail. C’est une bonne chose de les détecter vraiment en amont, et d’avoir maintenant une vision à moyen terme. Il y a quelques années, nous étions un peu dans notre coin. Il y a désormais une volonté de préparation à long terme, de nous indiquer si nous allons dans la bonne direction et si notre discours auprès des élèves est cohérent. Nous nous sentons suivis.
Timothée Goffinet, membre de l’équipe de France Enfants, licencié à la Renarderie Équitation (14)
Le deuxième parcours s’est bien déroulé, je suis satisfait. Il a permis de mettre les chevaux en confiance, il n’y avait pas de triple, mais la spa numéro 11 en ligne courbe pouvait être piégeuse. Le fait de sauter un parcours le premier jour permet de faire ressortir nos défauts. Le travail de l’après-midi, avec Edouard Coupérie, m’a permis d’être un peu moins dur dans mes mains. Par conséquent, ma jument, Volubie du Givre, était beaucoup mieux le lendemain. Mon objectif la saison prochaine est d’être à nouveau sélectionné pour les championnats d’Europe. Les activités de préparation physique proposées pendant le stage étaient top. C’est important d’être bien dans notre corps. Les chevaux sont des sportifs, il est normal que les cavaliers le soient aussi. Nous avons surtout effectué du renforcement musculaire, des petits jeux pour être bien sur nos appuis, et du cardio grâce à la corde-à-sauter. Beaucoup de nouveaux cavaliers étaient présents. Luis-Louan Jacques nous a, par exemple, posé pas mal de questions sur ce que nous avions vécu, auxquelles j’ai répondu avec plaisir. En tout cas, ce stage était vraiment cool, tout le monde était sympa, c’était chaleureux. J’ai hâte d’en refaire !
Romane Blanc, licenciée à l’Académie Delaveau (14)
Le stage s’est très bien déroulé malgré le froid ! J’ai pu compter sur Callas d’Hecy, neuf ans. Mon deuxième parcours était bien, ma jument s’est mise dans le rythme et moi aussi. Elle a très bien sauté, je suis fière d’elle. Hier, j’étais tranquille et pas trop dans le truc, mais cela s’est bien passé quand même. J’ai trouvé que c’était mieux aujourd’hui. J’ai bien aimé le format proposé, qui permet de définir ce qui peut être amélioré après chaque parcours. L’après-midi, j’ai travaillé avec Édouard Coupérie. On n’a pas sauté très haut, sur des diagonales, pour vérifier que nos chevaux réagissaient et revenaient bien. Ce que je retiens de ses conseils, c’est qu’il faut que je travaille plus l’incurvation. Et comme ma jument réagit beaucoup aux éperons, il faut que j’utilise plus mes mollets. Désormais, mon objectif est de commencer les épreuves à 1,30m, puisque nous avons déjà été classées sur 1,25m.
Des stages de perfectionnement pour les Poneys, Juniors et Jeunes Cavaliers
Des stages de perfectionnement pour les Poneys, Juniors et Jeunes Cavaliers
Samedi 18 et dimanche 19 décembre, un stage de perfectionnement a été proposé à 8 cavaliers Juniors et Jeunes Cavaliers, qui ont fait le déplacement à Villers-Vicomte (60) avec une ou deux montures. Ils ont pu bénéficier de l’expertise du duo Henk Nooren, sur les barres, et Barnabas Mandi, pour le travail sur plat, qui intervient d’ordinaire auprès des Seniors.
Lundi 20 et mardi 21 décembre, ce sont 11 couples Poneys et 1 Junior qui ont bénéficié d’un regroupement à Liverdy-en-Brie (77). Ils se sont perfectionnés sur le plat avec Bertrand Poisson, tandis que Henk Nooren et Olivier Bost se sont répartis le travail sur les barres. Véronique Bartin, instructrice qui intervient régulièrement auprès des équipes Jeunes, était également présente. Elle met en avant la méthode Alexander et met l’accent sur le positionnement et les accompagne dans la compréhension de leurs corps et la perception de leur fonctionnement à cheval, afin de donner des pistes d’amélioration. “Ce stage s’est globalement bien passé, en présence de couples relativement prêts et qui ont bien travaillé, avec une progression intéressante les deux jours”, débute Bertrand Poisson. "Sur le plat, nous avons perfectionné le fonctionnement du cavalier et du couple. Cela améliore indirectement le galop et la technique de saut, dans un but de performance. Et depuis quelque temps, avec l’aide de Véronique Bartin à pied, nous nous apercevons de l’importance de ce travail complémentaire.”
Ces deux stages s’inscrivent dans la continuité de ceux effectués à Liverdy-en-Brie et Mâcon (71), en octobre dernier, lors des vacances scolaires. En tout, ce sont 36 couples évoluant en catégories Poneys, Juniors et Jeunes Cavaliers, qui ont bénéficié de l’encadrement du staff fédéral.
Des stages sont à nouveau programmés en janvier et février 2022, afin de poursuivre le travail technique et intensifier la préparation aux grandes échéances.