Ce ne sont pas moins de 61 couples - 12 en U21, 25 du côté des Cadets (U16), 12 en catégorie mixte et 12 chez les féminines - représentant une vingtaine de structures, qui ont foulé les terrains du Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) à l’occasion d’un week-end de stage les 15 et 16 janvier. 
Trois séances par groupe de six ou sept étaient planifiées, avec un programme différent selon les catégories et les objectifs, le tout sous les ordres de l’entraîneur et sélectionneur national Raphaël Dubois, de ses adjoints Romain Depons (mixtes) et Florian Moschkowitz (féminines) , ainsi que des experts fédéraux Dominique Bouchery et Nicolas Thiessard.

Pour les U21 et les Cadets (16 ans et moins), l’inscription à ce stage était libre. Contrairement à leurs aînés, les Jeunes évoluent généralement au niveau régional, et ne sont par conséquence pas systématiquement connus du staff fédéral.. Il leur est donc offert la possibilité de participer à un premier stage, et l’objectif du staff est de les évaluer au maximum. 
La première séance a été orientée sur du travail individuel, afin d’observer le fonctionnement des couples concernant les fondamentaux de la discipline (passe, ramassage et tir). La deuxième séance a permis de noter le déplacement collectif des uns par rapport aux autres, l’occupation de l’espace, ou encore le déplacement de la balle. Enfin, la dernière séance a permis de mettre les duos en situation sur certaines caractéristiques de match : voir leur fonctionnement en défense, évaluer quels couples peuvent être mis en touche, etc. 
Les meilleurs seront convoqués en avril prochain afin de préparer la Coupe du monde, qui se tiendra du 15 au août au Pôle hippique de Saint-Lô (50).

Le staff fédéral a fait le choix de convoquer des couples évoluant en catégories mixtes et féminines, afin de débuter la préparation pour la Coupe du monde. Évoluant en circuit fermé (comme le championnat de Ligue 1 en football) au niveau Pro/Pro Élite, ils ont été choisis en fonction des résultats des deux premières étapes du championnat de France, qui se sont tenues en novembre et décembre 2021. 
Déjà connus du staff fédéral, les couples, issus de différentes structures, ont commencé à travailler sur un schéma collectif. La ligne de conduite pendant deux jours a été de créer un groupe, en reprenant les fondamentaux du travail individuel. Ils ont ensuite travaillé sur des schémas sportifs à intensité réduite, avec quelques confrontations à quatre contre deux. Des exercices orientés sur le déplacement des chevaux et l'utilisation de l’espace, pour permettre au collectif de préparer les matchs, ont été proposés. 

Maxime Chataignier a proposé une initiation à la préparation mentale, tandis que Vincent Poulain s’est chargé de la préparation physique. “Aujourd’hui, les athlètes de haut niveau utilisent des préparateurs mentaux. C’était donc important pour nous de les sensibiliser. Certains y ont trouvé plus d’intérêt que d’autres, car chacun le vit différemment. De la préparation physique est régulièrement proposée lors des stages ces dernières années. Nous souhaitons leur faire comprendre qu’ils sont aussi des athlètes, et qu'il est nécessaire d’être en bonne forme physique, même si ce sont les poneys/chevaux qui galopent. Ils n’ont pas vraiment besoin d’acquérir de la force pure, mais tous les exercices d’étirements et d'assouplissements sont importants”, rappelle Raphaël Dubois. 

“Pour nous, le contexte est un peu particulier. Le horse-ball fait partie des sports collectifs de contact, qui ont été pas mal verrouillés depuis deux ans en raison de la crise sanitaire”, rappelle l’entraîneur national. “La dernière saison complète date de 2019, puisque nous avions redémarré lors des saisons 2020 et 2021, sans pouvoir les mener à leur terme. Nous sommes en manque de compétition. Les Cadets sont une génération qui a connu très peu de championnats de France et de compétitions depuis leurs 12 ans. Pour les catégories mixtes et féminines, des joueurs ont arrêté. Pour tous, nous sommes donc sur un renouvellement. Globalement, le stage s’est bien déroulé, avec une bonne dynamique sportive et une bonne ambiance. C’était important de redémarrer en vue de nos objectifs fixés pour la Coupe du monde en août. Nous avons peut-être manqué de couples présents, mais la qualité était au rendez-vous, ce qui est positif.”
Pour rappel, en horse-ball, la saison et le championnat de France démarrent à l’automne, tandis que la Coupe de France tend à se jouer en parallèle du championnat, en janvier/février. Dans trois semaines, les 5 et 6 février, se tiendront au Parc équestre fédéral les seizièmes et huitièmes de finale de la Coupe de France, avec la présence de la majorité des équipes évoluant en circuits fermés, plus des équipes amateurs. Lancés dans leur saison, les joueurs ne connaîtront presque aucune coupure d’ici la mi-août et la Coupe du monde. Objectif de l’année, la préparation pour cette échéance continuera à l’occasion d’un autre stage, les 9 et 10 avril, où seront convoqués les meilleurs de chaque catégorie.