Après les médailles, les meneurs poneys de retour au travail
Un stage fédéral d’attelage poneys a été organisé au Pôle France FFE de la discipline, à Lamotte-Beuvron, du 20 au 23 janvier. Meneurs expérimentés et nouvelles recrues se sont affûtés en dressage, marathon et maniabilité, avec en ligne de mire les Mondiaux 2023 aux Pays-Bas. Sébastien Vincent, entraîneur national, Bérengère Cressent, en bronze aux championnats du monde en solo en 2021, et Xavier Corniquet, convoqué pour son premier stage fédéral, ont évoqué ce rassemblement qui lance la saison 2022.
Un stage fédéral d’attelage poneys a été organisé au Pôle France FFE de la discipline, à Lamotte-Beuvron, du 20 au 23 janvier. Meneurs expérimentés et nouvelles recrues se sont affûtés en dressage, marathon et maniabilité, avec en ligne de mire les Mondiaux 2023 aux Pays-Bas. Sébastien Vincent, entraîneur national, Bérengère Cressent, en bronze aux championnats du monde en solo en 2021, et Xavier Corniquet, convoqué pour son premier stage fédéral, ont évoqué ce rassemblement qui lance la saison 2022.
Le staff fédéral et 10 meneurs étaient présents au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) le week-end passé. Après des médailles historiques acquises aux championnats du monde d’attelage poneys en septembre dernier au Haras du Pin - le bronze en solo pour Bérengère Cressent et en paire pour Louise Fillon - l’heure est venue pour les meneurs de se remobiliser en vue de la saison 2022 et des prochains Mondiaux, en 2023. “L’équipe de France ne s’était pas rassemblée depuis les championnats du monde. Il faut continuer à construire notre collectif, dynamique et enthousiaste, pour l’avenir. Ces stages fédéraux sont primordiaux, car ils permettent de déconnecter de la compétition et d’apprendre à se connaître”, avance Sébastien Vincent, entraîneur national, qui a encadré les meneurs tout au long du rendez-vous. De nouvelles recrues, sélectionnées grâce à leurs performances la saison passée en épreuves nationales, ont également pris part à ce rassemblement.
Évoluer sur les trois épreuves au programme des compétitions
Évoluer sur les trois épreuves au programme des compétitions
Le vendredi à été consacré à des séances de travail de préparation en dressage, afin de remettre les poneys en route sur des figures imposées, continuer leur gymnastique et s’exercer sur les nouvelles reprises de dressage, que les meneurs ont présenté le samedi matin. Le samedi après-midi, le marathon a pris place, puis de la maniabilité a été proposé en conclusion le dimanche. Dans les deux derniers cas, les meneurs ont peaufiné leur technique, pour trouver les trajectoires qui permettent de conserver du mouvement en avant et de la vitesse lors de la réalisation de l’exercice.
Virginie Coudry, vétérinaire fédérale, était également présente. Le bien-être et la santé étant la priorité, tous les nouveaux poneys ont eu droit à un check-up. Elle s’est également attachée à conseiller les meneurs sur la nutrition la plus adaptée à leurs équidés. “Cela était top de pouvoir compter sur sa disponibilité, afin de valider ou corriger la nutrition de nos poneys. Pour nous, débutants à ce niveau d’exigences, ces échanges sont essentiels", témoigne Xavier Corniquet, qui a honoré sa première convocation fédérale.
Désormais, un prochain stage attend les meneurs poneys du 4 au 6 mars prochain, toujours au sein du Pôle France FFE d’attelage. Sébastien Vincent suivra quelques meneurs à Kronenberg (NED) en avril, puis à Sélestat (67). Toute l’équipe se retrouvera ensuite à Saumur (49) pour préparer la compétition internationale d’Oirschot (NED), terrain hôte des championnats du monde 2023, où l’entraîneur espère pouvoir emmener en juillet prochain un maximum de meneurs. Un des objectifs de l’année pour les meneurs sera les championnats de France à Lignières La Celle Condé (18), en octobre.
Ils ont dit :
Ils ont dit :
Sébastien Vincent, entraîneur national
Nous avons vécu un super stage. Les meneurs ont tous continué à travailler cet hiver, et les nouveaux venus sont dans le même état d'esprit. Il y a aussi une bonne qualité de poneys. Je suis très content de ce stage. Je suis aussi beaucoup en contact avec Félix-Marie Brasseur, entraîneur national chevaux. Nous travaillons dans le même sens, et une bonne cohésion entre tout le monde est importante, c’est aussi ce qui permet d’aller chercher des médailles.
Il n’y a eu que des évolutions positives au cours de la saison 2021, qui s’est concrétisée par des médailles historiques, et un classement par équipes meilleur que les années précédentes. Conclure de cette façon, c’est toujours plus beau ! Cela montre que notre niveau général monte d’un cran. Nous disposons de bonnes recrues pour les années futures, ce qui est le plus important.
À chaque rassemblement, j’essaie de convoquer un nombre de compétiteurs respectables, que ce soit pour eux ou pour moi, afin de pouvoir leur accorder tout le temps nécessaire. D’autres meneurs seront appelés lors des prochains stages. Notre souhait est d’aiguiller au mieux ces meneurs qui arrivent au niveau élite, afin de leur transmettre nos attentes. La majorité d’entre eux sont non professionnels, donc c’est d’autant plus important, afin qu’ils soient prêts quand ils atteindront le plus haut niveau.
Bérengère Cressent, médaillée de bronze solo aux Mondiaux 2021 et licenciée à l’Association Attelage de Seine Maritime (76)
J’ai pu compter sur Dakotah’s Owen, mon poney médaillé, et Jack, que j’ai récupéré pour l’amener au haut niveau. C’était une belle opportunité de venir avec les deux, car ils sont âgés de dix ans mais ne sont pas du tout au même stade de leur travail. Le bilan du stage est très positif. Pouvoir se retrouver l’hiver avec l’ensemble de l’équipe est très appréciable, cela permet de nous voir dans un autre contexte que celui de la compétition. Nous prenons plus le temps d’échanger et d’apprendre à nous connaître, ce qui est enrichissant pour tout le monde. Sébastien Vincent nous a fait évoluer sur les trois épreuves que l’on rencontre en compétition, ce qui me donne des axes de travail pour chacun des deux poneys. Il y aura un prochain stage fédéral en mars. Ce suivi est très important afin de maintenir la motivation de l’équipe et continuer d’évoluer sur des terrains dont nous n’avons pas le privilège de disposer chez nous. Et le fait d’évoluer au sein d’un effectif réduit d’une dizaine de meneurs permet une meilleure qualité de travail.
Cette saison, je souhaite confirmer avec Owen, et intégrer Jack en vue de 2023. 2021 a été une année intense, riche, incroyable, un tournant dans ma carrière sportive, qui a demandé beaucoup de travail et d’investissements. Après avoir goûté à cela, j’ai envie de tout faire pour continuer à performer. Maintenant, j’ai l’ambition d’aller chercher d’autres médailles individuelles, mais aussi par équipes. Nous n’avons pas d’objectif de championnat international cette année, donc j’espère intégrer le podium du classement mondial FEI, prendre part à de beaux concours et viser le top 3 des CAI 3*.
À quelques exceptions près, tous les meneurs sont des amateurs. Nous avons donc un poste en parallèle. Pour ma part, je suis chargée de mission pour la Fédération des Poneys et Petits Chevaux de France, et experte d’assuré dans les sinistres incendies. Concilier le tout n’est pas simple, il faut réussir à trouver un métier qui nous laisse des disponibilités et de la flexibilité, car on part en compétitions dès le mardi, et il faut pouvoir s’entraîner. L’encadrement autour nous permet de nous adapter, mais c’est toute une organisation à mettre en place.
Xavier Corniquet, catégorie Team et licencié Atel Compétition (80)
Il s’agissait de ma première convocation à un stage fédéral. Mes quatre poneys ont huit ans et commencent leur carrière. C’était une superbe expérience. Les installations sont exceptionnelles pour l’attelage, et le staff fédéral a fait un travail top, qui a été bénéfique. J’ai l’habitude de travailler avec Sébastien Vincent depuis quelque temps, et cela nous a permis d’approfondir. C’est aussi un temps d’échange avec les autres meneurs ; nous nous croisons en concours mais nous n’avons pas forcément plus de temps que cela pour apprendre à nous connaître. En même temps, il y avait du polo au parc équestre, et même si c’est un autre monde, cela a été intéressant de partager avec ces cavaliers.
J’ai fait un peu d’attelage à un cheval, et je me lance avec mon équipe - ma compagne, ma petite sœur et une amie - dans le grand bain de l’attelage à quatre. C’était un rêve d’évoluer dans cette catégorie. Nous avons choisi les poneys, car d’un point de vue logistique et financier, nous n’étions pas capables de gérer quatre chevaux. De plus, les poneys ont ce côté espiègle qui est sympathique au quotidien. C’est une nouveauté pour tout le monde, alors nous avons apprécié d’être bien encadrés ce week-end. Il est compliqué de trouver la bonne détente pour les quatre poneys, donc jeudi et vendredi nous avons peaufiné avec un et deux poneys, pour savoir ce qu’ils avaient besoin de réaliser spécifiquement avant de présenter une reprise de dressage. Vendredi, il nous a fallu 45 minutes pour être prêts à entrer sur le rectangle, le samedi plus que 20. Cette prise d’expérience est importante, car en concours, nous n’avons droit qu’à un essai. Le samedi, sur le marathon, j’ai pu prendre un peu de dextérité grâce au travail proposé. Les obstacles sont sécuritaires, ce qui permet de prendre des risques sans danger. Le passage de gué, en sable, est bien fait et m’a permis d’emmener mes poneys dans l’eau sans aucun stress. En maniabilité, nous avons encore besoin de trouver des automatismes, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur Sébastien Vincent, qui nous aiguille comme s’il était à côté de nous. Avec son expérience de l’attelage à quatre, il nous apporte énormément, ce qui n’a pas de prix.
Notre objectif est de pouvoir prétendre à une participation aux championnats du monde en 2023. Cette année, nous visons les CAI 2* et 3*. Nous avons fait nos premières armes internationales l’année dernière. C’était une saison de découverte, où nous cherchions à tout mettre en place. Cette année, nous allons réhausser nos exigences d’un niveau, dans un objectif de performance. Mais les poneys sont encore jeunes, donc nous voulons avant-tout construire quelque chose de viable pour l’avenir.
- Bérengère Cressent (Solo)
- Anna Christmann (Solo)
- Delphine De Jotemps (Solo)
- Marie Verna (Solo)
- Christelle Fremaux (Paire)
- Jean-Frédéric Selle (Paire)
- Mathieu Toublanc (Paire)
- Gilles Arriat (Team)
- Xavier Corniquet (Team)
- Jean-Charles Davoust (Team)