Projet de la commission Culture et Patrimoine
Suite aux travaux engagés pour la réalisation de l’ouvrage marquant le centenaire de l’histoire fédérale, la fédération a souhaité la poursuite de cet effort dédié aux archives et à l’histoire. Elle a donc mis en place un groupe destiné a produire des propositions et organisé sous la forme d’une « Commission Fédérale ».
Suite aux travaux engagés pour la réalisation de l’ouvrage marquant le centenaire de l’histoire fédérale, la fédération a souhaité la poursuite de cet effort dédié aux archives et à l’histoire. Elle a donc mis en place un groupe destiné a produire des propositions et organisé sous la forme d’une « Commission Fédérale ».
Cette commission, axée prioritairement sur la question de la « transmission » aux membres de la communauté équestre nationale, a vocation à organiser et numériser les archives fédérales pour les rendre consultables et mettre progressivement en place les moyens d’accès à tous les sites et portails web recelant de la connaissance intéressant les domaines du cheval (et du poney) et de ses usages, ainsi que les éléments spécifiquement fédéraux tels que les règlements sportifs à travers le temps, les événements passés, les acteurs et les mouvements des idées. L’ambition comporte naturellement la volonté de dresser un inventaire du patrimoine immatériel et matériel témoignant des divers usages du cheval dans notre pays.
Exposé des motifs
Exposé des motifs
L’aventure de la publication de l’ouvrage consacré au siècle de vie fédérale a révélé nombre d’aspects de notre histoire et de notre culture et conduit à la prise de conscience collective qu’ils étaient jusqu’ici insuffisamment pris en compte et insuffisamment formalisés. Le récit historique de l’évolution des usages du cheval au cours du temps, qui passionne et rassemble toutes les catégories d’acteurs, depuis le simple cavalier pratiquant régulier, jusqu’aux professionnels, en passant par les juges, les arbitres et les élus fédéraux, doit s’enrichir davantage. Des dispositions doivent être prises pour rassembler les données et les actes, et rendre l’accès aux faits facilités aux acteurs de la communauté rassemblée aujourd’hui autour du cheval.
La Fédération est l’institution première du monde équestre dans notre société. Sa mission cruciale est la transmission de la culture équestre aux générations futures. Il s’agit de les préparer à affronter les transformations de la société à venir, et de savoir en tirer parti au bénéfice des divers usages du cheval. Pour cela, la fédération doit se doter des moyens de maitriser son patrimoine immatériel et donc sa culture. Elle est porteuse d’une culture multiséculaire enracinée dans l’histoire de notre civilisation et des divers territoires de notre pays.
Ce constat conduit la Fédération à mettre en place une commission pour défricher les divers aspects à prendre en compte, définir le périmètre du patrimoine équestre et fédéral à inventorier. Il est nécessaire désormais de classer et organiser les connaissances, et de les mettre sous une forme accessible au plus grand nombre.
Il importe, dans cette logique, de souligner les axes de travail qui semblent aujourd’hui prioritaires pour la commission fédérale et seront proposés lors de la réunion inaugurale qui aura lieu en mars ou avril 2022.
En effet, la mission de la Commission c’est de travailler aussi sur les méthodes et les moyens à mobiliser, les actions à conduire, les réseaux à animer pour s’emparer de ce vaste sujet.
La connaissance des faits est la clef de la compréhension des dynamiques sociales en œuvre jusqu’à aujourd’hui. Les archives font partie du patrimoine fédéral. Or les témoignages des acteurs disparus que nous possédons sont très parcellaires et se résument le plus souvent à des bribes publiées au hasard des événements par la presse spécialisée. Les personnalités importantes pour l’histoire fédérale ne laissent le plus souvent que peu de repères sur eux mêmes, leurs motivations et leur action. L’écriture, si précieuse pour poser les faits, n’est généralement pas le fort des hommes d’action dans notre domaine.
Réaliser des interviews des « anciens » et les rendre accessibles.
Ceux qui sont encore là peuvent fournir un précieux témoignage sur leur histoire et leur action sous forme d’entretiens enregistrés et transcrits pour les offrir à qui veut les entendre en les mettant sur le WEB. C’est aussi conserver les voix et les images et les rendre accessibles.
Ceux qui sont encore là peuvent fournir un précieux témoignage sur leur histoire et leur action sous forme d’entretiens enregistrés et transcrits pour les offrir à qui veut les entendre en les mettant sur le WEB. C’est aussi conserver les voix et les images et les rendre accessibles.
Ce réseau peut être imaginé à deux étages :
- d’une part, un réseau institutionnel adossé à des acteurs régionaux constituant un noyau institutionnel au sein des CRE.
- d’autre part un réseau de correspondants volontaires et engagés très ouvert. Nous pouvons constituer une communauté de cavaliers et « femmes et hommes de cheval » centrée sur les questions mémorielles et patrimoniales.
En effet, dans le cas de la diffusion d’une discipline sportive, celle-ci se constitue naturellement dans le sillage de la pratique et du règlement qui, par nature, les rassemble. C’est la dynamique naturelle de toute commission technique fédérale.
Nous ne sommes pas du tout dans cette logique et donc totalement dépendants de la bonne volonté et du gout des personnes engagées dans cette quête. Nous devons pouvoir les fédérer dans une organisation souple et ouverte où chacun apportera sa propre pierre à l’édifice.
Les pistes d’actions concrètes prioritaires de la commission
Les pistes d’actions concrètes prioritaires de la commission
La commission propose ainsi d’agir sur plusieurs axes :
Constituer un réseau national adossé aux comités régionaux, afin de dégager les éléments liés aux histoires fédérales régionales, et de connaître les acteurs fédéraux et leur action au cours du XXe siècle. Ce réseau travaillera sur deux axes. Celui de l’histoire et des acteurs, et celui du patrimoine.
Constituer un ensemble de témoignage des anciens par le biais d’entretiens enregistrés, et mis en forme rédigée.
Situer la place du cheval dans la société française au cours du temps et donner la profondeur nécessaire aux connaissances qu’en ont les acteurs pour rendre possible la transmission de notre tradition nationale.
Réunir les éléments de nature à éclairer les évolutions de la pensée équestre et cerner au plus prés la Culture équestre spécifique de notre pays, mondialement reconnue pour sa qualité, sa diversité et sa spécificité. Cela implique d’ailleurs sans doute d’identifier un certain nombre d’experts spécialistes de champs techniques et scientifiques très variés (historiens, sociologues, anthropologues, ingénieurs, etc.) et de les regrouper pour conseiller la Commission.
Le périmètre du projet inclut naturellement, sur le versant patrimonial, le matériel lié aux usages des chevaux et des poneys, l’architecture spécifique des bâtiments dédiés aux chevaux et poneys et à leur utilisation, et naturellement la littérature connue et notamment celle qui traite des questions techniques relatives à la formation des cavalières et des cavaliers, ainsi que des chevaux et poneys. Il inclut aussi la connaissance des auteurs et des acteurs clefs ainsi que la substance de leur action et de leur réflexion. Enfin il intègre les évolutions en termes de modes et de normes liées aux usages des chevaux dans son périmètre de préoccupations. Naturellement, la Fédération étant directement impliquée dans la Mission française pour la culture équestre celle-ci sera régulièrement instruite des actions de la Commission fédérale Culture et patrimoine. Elle en sera un partenaire naturel privilégié pour les actions susceptibles d’être menées sur son domaine.
Au final, le but poursuivi, centré sur la transmission aux générations futures, vise à développer le goût et la culture concernant les usages du cheval au cours de notre histoire chez les cavaliers français.
Ainsi la Commission organisera une série de propositions à l’intention des instances fédérales et en concertation avec elles, afin de diffuser les éléments élaborés par la Commission et son réseau vers les cavaliers et les cadres fédéraux. Cette diffusion sera organisée par la FFE et sous son contrôle. La Commission proposera l’organisation d’événements de diverses natures (colloques, séminaires, formations, etc, et aussi rassemblements équestres et de terrain) pour soutenir et enrichir, mais aussi valider ses productions conceptuelles et intellectuelles.