Mondiaux Solo : La France conserve son titre et Marion Vignaud l’argent !
La Marseillaise a retenti en conclusion des championnats du monde d’attelage Solo au Pin-au-Haras (61) ce dimanche 22 septembre ! L’équipe de France, composée de Marion Vignaud, Clément Deschamps et Tony Ecalle, respectivement aux guides de First Quality, Brume de Chablis et Kensington, a conservé avec brio son titre acquis ici même il y a deux ans. Et comme en 2022, Marion Vignaud s’est parée d’argent en individuel et compte désormais huit médailles mondiales, alors que la France a placé trois de ses représentants dans le top dix.
La Marseillaise a retenti en conclusion des championnats du monde d’attelage Solo au Pin-au-Haras (61) ce dimanche 22 septembre ! L’équipe de France, composée de Marion Vignaud, Clément Deschamps et Tony Ecalle, respectivement aux guides de First Quality, Brume de Chablis et Kensington, a conservé avec brio son titre acquis ici même il y a deux ans. Et comme en 2022, Marion Vignaud s’est parée d’argent en individuel et compte désormais huit médailles mondiales, alors que la France a placé trois de ses représentants dans le top dix.
À l’issue de l’inspection des chevaux mercredi 18 septembre, le sélectionneur national Félix-Marie Brasseur a choisi les attelages suivants pour composer l’équipe de France :
- Clément Deschamps & Brume de Chablis (propriété Thierry Delporte, Patrick Deltombe et de son meneur)
- Tony Ecalle & Kensington (propriété de Julie Nauche et de son meneur)
- Marion Vignaud & First Quality (propriété de sa meneuse)
À noter que pour les deux meneurs, il s’agissait du deuxième grand championnat et le premier en équipe.
Anne-Violaine Brisou & Guillaume Swing (propriété de Didier Garcia), Claire Lefort & Darwin de Feline (propriété de sa meneuse), Didier Mathis & Darka (propriété de son meneur) et Sophie Pougnet & Deesery de Val Castel (propriété de Lucie Matusiak) ont concouru en individuel.
La France en tête après le dressage
La France en tête après le dressage
Jeudi et vendredi s’est tenu le test de dressage. Bien lancée par Clément Deschamps, en tête au provisoire (50,31 points) avec sa jument de neuf ans le premier jour, l’équipe de France a pris les commandes alors qu’elle défend, à domicile, son titre collectif acquis sur cette même piste en 2022. Les Bleus, portés par Marion Vignaud et Tony Ecalle, qui ont obtenu la même moyenne de 44,52 points et pris la deuxième place ex-aequo de ce premier test, comptaient un peu plus de onze points d’avance sur l’Allemagne et la Suisse.
La réaction de Tony Ecalle, membre de l'équipe de France
« C’est bien parti, je suis content de mon cheval. Il est encore jeune, nous avons beaucoup de points à travailler. On a réalisé un travail correct. L’objectif était d’être dans le top 10. (...) Je ne pensais pas arriver à la hauteur de Marion Vignaud. Cela ne fait que deux ans que le cheval évolue à haut niveau, auparavant j’étais blessé à l’épaule. J’ai vraiment galéré et travaillé très dur. Être à côté de Marion, me battre contre la Canadienne Kelly, c’est juste extraordinaire. »
Marion Vignaud et la France leaders après le marathon
Marion Vignaud et la France leaders après le marathon
Samedi, les soixante-dix-neuf attelages représentants dix-neuf pays se sont frottés au parcours de marathon, réputé technique et exigeant, composé de huit obstacles disposés dans le parc du Hautbois. La meilleure performance tricolore a été signée par Claire Lefort et Darwin de Féline, cinquièmes.
À la suite de ce deuxième test, Marion Vignaud et son hongre de quatorze ans, vice-champions du monde en titre en individuel et auteurs du douzième meilleur score du jour, se sont placés en tête avant l’ultime épreuve. Le duo ne bénéficiait cependant que de 2.5 points d’avance sur le Suisse Mario Gandolfo, lauréat du marathon. Par équipes, la France pointait toujours au premier rang mais avec une avance réduite à 1.2 point sur l’Allemagne. La dernière épreuve de maniabilité s’annonçait donc décisive !
À l’issue de la maniabilité, la France en or et Marion Vignaud en argent
À l’issue de la maniabilité, la France en or et Marion Vignaud en argent
Dimanche, retour dans la carrière de l’Orne pour la maniabilité, aussi appelée “cônes” en anglais. Vingt portes étaient à franchir sans faire tomber de balle - chaque balle à terre engendrant trois points de pénalité, le tout dans un temps imparti. Dernière à s’élancer, la meneuse chablisienne Marion Vignaud, avec une balle au sol en toute fin de parcours, a terminé avec la médaille d’argent aux guides de son fidèle First Quality, gagnant du CAI 3*-H1 de Saumur cette saison (149.76 points). Trois points de pénalités également ont été ajoutés au compteur de Clément Deschamps avec Brume de Chablis (neuvième rang final avec 157.62 points) tandis que Tony Ecalle, lauréat des CAI 3*-H1 du Pin-au-Haras et Chablis, a réalisé un parcours sans pénalité aux guides de Kensington. Les performances des trois équipiers tricolores ont permis à la France de conserver son titre de championne du monde avec un total de 298.59 points, à un rien de l’Allemagne, en argent avec 299.91 points et de la Suisse (300.75 points). En individuel, le représentant helvétique Mario Gandolfo s’est imposé avec 149.25 points.
Marion Vignaud étoffe encore un peu plus un riche palmarès, composé depuis dix ans en championnats du monde par, notamment :
- en équipe : deux titres et trois médailles d’argent ;
- en individuel : deux médailles d’argent, une de bronze, deux quatrièmes places…
On notera que la France a placé trois de ses représentants dans le top dix, clos par Claire Lefort et Darwin de Féline. Enfin, ce dernier test de maniabilité a été remporté par Anne-Violaine Brisou et Guillaume Swing, qui ont franchi la ligne d’arrivée en 151’’82.
La réaction de Marion Vignaud, double médaillée d’or par équipes et d’argent en individuel
« J’avais énormément de pression avant la maniabilité car les deux Suisses qui me suivaient étaient très bons dans cette épreuve. Lors des deux précédents championnats, j’étais en tête avant la maniabilité et j’ai commis des fautes, comme il y a deux ans où j’avais dix points d’avance. Le cheval était plutôt très bien aujourd’hui. Nous avons parcouru tout le parcours de belle manière. J’ai peut-être ouvert les doigts un peu trop tôt… Mon marathon n’avait pas été tout à fait celui que j’attendais. Le marathon était très physique pour tout le monde, entre le dénivelé et les huit obstacles. First Quality a bien terminé hier. Nous l’avons énormément marché pour l’aider à récupérer dès hier soir, avec massage et soins, et aujourd’hui il était bien. J’aimerais bien aller décrocher l’or, alors rendez-vous dans deux ans en Allemagne, à Munich. »
L’analyse de Félix-Marie Brasseur, sélectionneur de l’équipe de France
« Une médaille d’or par équipes, c’est ce qu’il y a de plus sensationnel pour la Fédération. Car c’est le travail de la Fédération Française d’Équitation d’aider au maximum les meneurs pour atteindre cet objectif. La meilleure manière de la remercier, c’est d’être devant et de gagner. Les meneurs l’ont fait et c’est très bien. Marion laisse passer la médaille d’or en ouvrant les doigts dans le dernier oxer de la maniabilité. Mais on peut comprendre que dans l’ambiance, on peut se relâcher. Cela reste une petite faute. On signerait volontiers pour une médaille d’argent en championnat du monde, c’est extra. Ce qui est aussi très chouette, c’est que les meneurs ont, pour la quasi majorité d'entre eux, réalisé leur meilleur dressage, leur meilleur marathon, leur meilleure maniabilité, et c’est le plus important. »
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