Les deux premières journées étaient dédiées à des thématiques spécifiques aux activités de TREC : le POR (parcours d’orientation et de régularité) le samedi et le PTV (parcours en terrain varié) le dimanche. À chaque fois, de la théorie en salle a été proposée le matin avant une mise en pratique sur le terrain l’après-midi. Le panel d’intervenants était composé d’experts : Valérie Dalodier, présidente du Comité national de tourisme équestre (CNTE), Laurence Denis, présidente de la commission fédérale TREC, Tristan Gracient, entraîneur lors des Mondiaux et expert fédéral, et Thierry Maurouard, sélectionneur national. 
Le public présent était très varié, composé de tous les acteurs du TREC : des cavaliers de loisirs, des compétiteurs, des officiels... La particularité de ces Rencontres a été l’échange des rôles puisque les cavaliers se sont mis à la place des juges, les chefs de pistes et les officiels de compétition se sont mis à la place des cavaliers. Une configuration qui a permis de riches échanges. 

“L’objectif de cet événement était de se rencontrer et d’insuffler une dynamique collective, reprendre les fondamentaux de la discipline sur les tracés, les azimuts, de croiser les statuts des uns et des autres - officiels, cavaliers, enseignants”, reprend Eve Tixador, conseillère technique nationale en charge du TREC et organisatrice de ces Rencontres.

Le dimanche, les participants se sont appuyés sur les dispositifs mis en place pour le stage des équipes de France Jeunes et sont allés à leur rencontre. “La présence de ces cavaliers a permis au public de voir ce que représente le haut niveau de notre discipline. Cela peut motiver certains élèves de structures clubs à se donner comme objectif d’atteindre ce niveau-là”, espère Thierry Maurouard. 

Un bilan très positif

“Ce week-end va nous permettre de construire les Rencontres suivantes, en s’appuyant sur ce qui a fonctionné”, précise Eve Tixador. “Il y a eu une forte demande avec une quarantaine de personnes présentes chaque jour.”

Pour Valérie Dalodier, présidente du Comité national de tourisme équestre, experte fédérale, cavalière jusqu’au niveau Amateur Élite, formatrice et cheffe de piste POR et PTV : “Cavalière depuis 1998, je suis très heureuse d’être présente pour ce week-end. Il y a eu beaucoup d’échanges entre des profils différents. Ce qui est plaisant, c’est aussi de développer la discipline et de se dire que la majorité des Jeunes présents pour le stage fédéral ont commencé en club. Cela prouve que tout est possible, et notamment d’atteindre le haut niveau.” 

“Les échanges étaient très intéressants et même en ayant un peu d’expérience, j’ai encore appris des choses”, confie Anne Laverriere, juge de niveau Club et élue référente TREC du Comité régional d’équitation Auvergne-Rhône-Alpes. “L’échange des rôles a permis de voir les choses d’un autre point de vue et comprendre leurs problématiques. C’était bien d’avoir des temps en salle et des temps en extérieur, même si on a eu quelques gouttes de pluie samedi ! Je suis très contente d’être venue à ces premières Rencontres.”

Perrine Kuczynski, cavalière passionnée de TREC, a vécu “un très bon moment. Tous les participants ont bien joué le jeu et on a tous beaucoup échangé sur les expériences des uns et des autres. Pour le POR, c'était très intéressant d'être mis en situation sur les tracés du Mondial de TREC. Concernant la partie PTV, c'était top de voir les Jeunes de l’équipe de France en action, ainsi que d'avoir les conseils de Tristan Gracient et Thierry Maurouard.”

La journée de lundi était consacrée aux enseignants. Théorie et pratique leur ont permis de découvrir la discipline et ses spécificités, et d’obtenir des clés pour développer le TREC au sein de leur structure. Thierry Maurouard et Laurence Denis ont animé cette riche journée, ont présenté les avantages pédagogiques de la discipline et distillé de précieux conseils.

Le TREC, plein d’avantages pour les clubs

“Le TREC permet l’animation de la structure. Sans parler de compétitions, les exercices sont là pour mettre en évidence les habiletés des cavaliers et d’éduquer la cavalerie de club sur des exercices où on leur demande de l’attention, un retour au calme… Il fallait également revenir sur les fondamentaux de l’équitation, sur le message technique qui peut être renvoyé aux cavaliers, et apporter des conseils qui permettent la bonne réalisation des exercices”, présente Thierry Maurouard. “Le TREC est une discipline éducative et ludique. Un travail sur la lecture de carte et l’orientation a été effectué afin d’enlever cette crainte aux enseignants, à travers l’organisation d’une course aux balises dans le Parc équestre fédéral”, ajoute Laurence Denis.

Les enseignants conquis

Pour Arnaud Nadaud, enseignant au centre équestre du Neubourg (27), les Rencontres du TREC lui ont permis de découvrir la discipline, qui deviendra un support pédagogique pour ses cavaliers en diversifiant les disciplines qui leur sont proposées. “Il faut s’ouvrir à d’autres disciplines. Les exercices de TREC sont très variés et il n’y a pas besoin de beaucoup de matériel. J’ai tout particulièrement apprécié la maîtrise des allures car c’est là que l'on observe le plus la transposition entre le travail de dressage et l’extérieur, où les chevaux sont généralement plus nerveux. Lors de ce test, le cavalier doit être capable de garder le contrôle, la cadence, la régularité, la rectitude…”, indique-t-il. 

De son côté, Stanislas Malandain, en formation au BPJEPS dans la même structure, a apprécié la découverte de cette discipline d'extérieur, qu’il considère “technique. Elle nécessite beaucoup d’attention et présente de nombreuses spécificités. Cet événement m’a permis d’engranger de nombreuses connaissances sur le TREC et cela me donne envie de la proposer à mes élèves pour leur transmettre cela. Les intervenants ont donné des conseils pour les faire avancer dans leur progression, insistant par exemple sur l’importance de développer la pratique à pied avant de sortir en concours.”
 

Les 18 et 19 mars, six cavaliers Juniors et huit Jeunes cavaliers se sont rassemblés pour un stage fédéral, animé par Eve Tixador, CTN en charge de la discipline, Thierry Maurouard, sélectionneur national, Serge Cornut, cavalier olympique de dressage, ou encore Stéphanie Cornu, préparatrice mentale.  
Techniquement, pour les Juniors, ces deux jours étaient portés sur les trois tests du TREC et le travail sur le plat, tandis que les Jeunes cavaliers se sont concentrés sur le travail sur le plat, le PTV et la maîtrise des allures. 

Un focus sur le travail sur le plat

Serge Cornut, entraîneur de dressage et membre du staff fédéral de concours complet pendant de longues années, était présent pour orienter le travail des cavaliers concernant autour de la locomotion de leur cheval. “Il est particulièrement doué pour trouver les blocages d’un cheval dans sa locomotion, ce qui est très utile pour le test de maîtrise des allures”, exprime Eve Tixador. “Sa présence a plu aux cavaliers, tout comme le travail sur les spécificités des parcours Amateur Élite et internationaux de PTV avec Thierry Maurouard.”

À la sortie de l’hiver, ce stage permet au staff fédéral d’effectuer une revue des troupes. “On peut réorienter les cavaliers dans leur entraînement et échanger avec leur entraîneur afin de préparer pour les prochaines échéances. Certains ont également changé de monture donc on découvre leur cheval et les points d’amélioration. Au cours des deux jours, on a vu une vraie évolution de certains couples”, explique Thierry Maurouard.

En route pour la saison de concours

Ces stages sont vecteurs de cohésion entre les participants. “Il est important de cultiver l’esprit France au sein du groupe”, appuie Thierry Maurouard. 
Auteurs d’une excellente saison 2022 avec 7 médailles mondiales, dont les titres en Juniors ainsi que chez les Jeunes cavaliers par équipes et en individuel, les Jeunes de l’équipe de France de TREC ont cette année les yeux rivés sur les championnats d’Europe à Riocabado (ESP), du 30 août au 2 septembre prochains.