La France deuxième du CPEDI 3* Fontainebleau
Du 22 au 24 avril s’est tenu le CPEDI 3* inaugural de Fontainebleau, organisé par GL events Equestrian Sport dans le cadre du Printemps des sports équestres. Les couples identifiés “À cheval pour Paris” ont poursuivi leur préparation en vue des Jeux paralympiques, dont les épreuves équestres se tiendront à Versailles en septembre prochain.
Du 22 au 24 avril s’est tenu le CPEDI 3* inaugural de Fontainebleau, organisé par GL events Equestrian Sport dans le cadre du Printemps des sports équestres. Les couples identifiés “À cheval pour Paris” ont poursuivi leur préparation en vue des Jeux paralympiques, dont les épreuves équestres se tiendront à Versailles en septembre prochain.
Le collectif tricolore au deuxième rang
Le collectif tricolore au deuxième rang
Lundi 22 et mardi 23 avril, les tests Para Grand Prix A et Para Grand Prix B ont été le support d’une épreuve par équipes. Le collectif tricolore était composé de :
- Céline Gerny et Korsgaards Toledo*IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation, membres de la liste “À cheval pour Paris”)
- Vladimir Vinchon et Pégase Mayenne (propriété de Maud Vinchon et de son cavalier, membres de la liste “À cheval pour Paris”)
- Chiara Zenati et Swing Royal*IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation, membres de la liste “À cheval pour Paris”)
Avec un cumul de 424,591 points, les Bleus ont terminé en deuxième position, derrière l’équipe des États-Unis (448,004 points). L’Allemagne a complété le podium (402,919 points).
Dans le détail, Chiara Zenati et son double médaillé d’argent des derniers championnats d’Europe ont signé deux deuxièmes places en Grade III, récoltant des notes supérieures à 72%. Vladimir Vinchon et Pégase Mayenne se sont classés, par deux fois en Grade IV, troisièmes avec plus de 71%. Ces deux couples, absents des rectangles internationaux depuis les Européens de Riesenbeck (GER) en septembre 2023, ont achevé leur rentrée par une troisième place dans la Libre pour Vladimir Vinchon (72.720%) et un second rang pour pour Chiara Zenati (73.727%).
Enfin, Céline Gerny a continué de prendre ses marques avec sa nouvelle monture en compétitions internationales, avec deux reprises évaluées à 68% puis 68.767%. Le 24 avril, dans la Libre, jour de son anniversaire et de son Toledo, l’Ardennaise a obtenu 70.527%.
Un concours identifié par le staff fédéral en vue des Jeux paralympiques
Un concours identifié par le staff fédéral en vue des Jeux paralympiques
Ce CPEDI 3* fait partie des concours de référence identifiés par le staff fédéral en vue des Jeux de Paris 2024. Deux autres couples membres de la liste “À cheval pour Paris” étaient engagés à Fontainebleau : Lisa Cez et Stallone de Hus (propriété de Marylène et Jérôme Cez et de sa cavalière) en Grade V et Alexia Pittier sur Sultan 768 (propriété de Sylvie Pittier, Arthur Boudron et de sa cavalière) en Grade IV.
L’accompagnement fédéral déployé depuis de nombreux mois autour des couples s’est poursuivi avec la présence de Carlos Lopes et David Amager, consultants formateurs, Emmanuelle Druoton, vétérinaire fédérale, Flore Tairraz, préparatrice mentale, Manon Noël, kinésithérapeuthe et Jean-Pierre Guyomarc’h, référent de l’Agence nationale du sport pour l’équitation. Ils ont pu échanger avec les cavaliers et leur entourage, propriétaires, entraîneurs privés et school riders.
On notera les trois victoires de la Tricolore Marie Vonderheyden, associée à Bombastic d’Arion (propriété de sa cavalière), en Grade I, de retour des États-Unis. Par ailleurs, la juge française Anne Prain a officié lors de ce CPEDI, elle qui sera président du jury lors des prochains Jeux paralympiques.
Ils ont dit
Ils ont dit
Fanny Delaval, directrice technique nationale adjointe en charge du para-dressage
“Nous avons demandé aux couples “À cheval pour Paris” et à tous ceux qui se projettent sur la route des Jeux paralympiques d’être là, de façon à pouvoir faire un point sur leur avancée ainsi que le travail qu’il reste à effectuer. C’est un concours difficile car, en para-dressage, nous n’avons pas l’habitude des pistes comme celle de Fontainebleau : les compétitions sont d’ordinaire dans des lieux plus intimistes, avec des carrières moins grandes et moins prestigieuses que celle-ci. La carrière des Princes est bien décorée et se rapproche de ce que nous rencontrons en championnat et de ce que nous aurons en septembre à Versailles lors des Jeux. Cela impact tous les cavaliers, les étrangers nous disent que les chevaux sont relativement regardants, un peu impressionnés. C’est une bonne chose car nos chevaux vont pouvoir s’habituer à ces conditions. Les notes sont plus basses que d’habitude, mais c’est en partie lié à l’environnement. La concurrence est sérieuse ici, avec des couples allemands, néerlandais et belges. Les Américains ont beaucoup progressé ces dernières années et souhaitaient aussi venir répéter ici. Ce seront de sérieux concurrents aux Jeux ! Cela challenge nos couples et permet de jauger le niveau qu’il y aura à Versailles.”
Chiara Zenati
“Swing a été très agréable à monter et à son affaire. Il était léger, à l’écoute et nous avons su danser sur notre tango ! Il est toujours présent à dix-huit ans et j’étais contente de moi lors de la Libre. J’ai été un peu déçue de la note globale, que je ne comprends pas trop. Plus les jours passent en concours et plus j’apprends. J’essaie de faire de mon mieux pour appliquer les conseils donnés par le staff fédéral et Sébastien Goyheneix, mon school rider. Dans mon grade, il y a deux personnes qui m'impressionnent, le Danois Tobias Thorning Joergensen et l’Américaine Rebecca Hart, qui est présente à Fontainebleau. Ils sont actuellement forts et mon objectif est de réussir à les battre.”
Vladimir Vinchon
“Pour une première, ce CPEDI est bien organisé, avec des installations dignes de ce nom, de bonnes pistes, en tant que cavaliers de para-dressage nous nous sentons en sécurité. C’était un retour à la compétition internationale après les championnats d’Europe. Je voulais que mon cheval y prenne du plaisir sans avoir besoin de trop m’employer. Il a répondu présent de manière très volontaire. Cela me laisse une marge de manœuvre pour la suite, c’est une rentrée intéressante. La concurrence devrait être similaire aux Jeux même s’il manquait, dans le haut du tableau, Manon Claeys ainsi que Demi Haerkens, la championne d’Europe en titre. C’est aussi bien de se dire qu’après six mois sans concours, nous ne sommes qu’à deux points de Sanne Voets, qui est championne du monde. C’est motivant ! Je nous considère comme des outsiders avec Pégase Mayenne pour les Jeux ; on y retrouvera des couples d’expérience, à haut niveau depuis des années, et nous qui sommes sur une pente ascendante. Il reste encore un peu de travail, mais nous sommes sur la bonne voie.”