La FFE est l’organisme certificateur pour la délivrance du titre d’ATE (Accompagnateur de tourisme équestre), dont le cœur de métier est d’accompagner des promenades et des randonnées équestres en toute sécurité. 

• Tout savoir sur le métier d’ATE

Valérie Dalodier, présidente du Comité national de tourisme équestre (CNTE), a ouvert le séminaire : 

“Il y a une vraie demande pour l’équitation d'extérieur, qui attire les non-équitants. Une première expérience réussie est primordiale afin de les encourager à poursuivre leur pratique de l’équitation. Il est donc essentiel de former aux mieux les futurs professionnels du tourisme équestre, qui sont notre vitrine, sans oublier la formation des formateurs. En effet, accompagner un public, parfois novice, en extérieur, implique des notions de responsabilités plus importantes que lors d’un cours dans un endroit clos comme une carrière ou un manège. 
L’ATE a été réformé. Cela nécessite de réapproprier les contenus de formation et les épreuves certificatives, avec aujourd’hui en plus les exigences de France Compétences qui ajoutent quelques contraintes. Si nous voulons avoir un diplôme d’ATE pertinent et pérenne, il faut avoir une harmonisation de la formation sur tout le territoire à travers les pratiques, la mise en place des examens et des jurys.”

Pour Frédéric Bouix, délégué général de la FFE et président de la FITE : 

“La formation, et notamment les diplômes d’accompagnateurs et guides, ont permis de structurer le tourisme équestre au fil des ans. L’ATE, créé en 1971, a plus de 50 ans, tandis que la structure nationale qui gère le tourisme équestre, nommée aujourd’hui CNTE, fête ses 60 ans cette année. 
Nous évoluons dans un cadre contraint mais auquel nous devons nous soumettre pour rester dans le champ de la formation professionnelle. À nous de trouver des solutions tous ensemble et ce séminaire s’inscrit dans ce cadre-là. Il faut être vigilant à ce que les prochaines écritures liées au tourisme équestre soient conformes à vos attentes, et à celles des personnes qui viennent dans nos établissements. De plus, n’oublions pas qu’à l'international, la France sert depuis des années de modèle en matière de certification et de diplômes d’encadrement.”

La réalité de la formation professionnelle a été dépeinte par Olivier Simon, adjoint à la DTN, qui a abordé les actualités liées à l’ATE. Il est revenu sur l’impact de la réforme de 2018 et a donné des éléments et explications sur le cadre administratif qui pèse sur la FFE et qui a pu entraîner des contraintes supplémentaires pour les organismes de formation. De son côté, Justine Bouchet, secrétaire technique formation, a présenté les procédures d’obtention de l'agrément, de gestion des inscriptions en formation ou encore les procédures d’examen. Elle a resitué le rôle du service Formation FFE et des organismes de formation, les documents à envoyer, où les trouver, etc. Enfin, Céline Marche, Chargée de missions et responsable du CFA FFE, a réalisé un focus sur l’apprentissage.  

Des explications qui ont été appréciées, permettant notamment aux participants de mieux comprendre les contraintes auxquelles font face au quotidien le service formation FFE et les efforts déployés pour accompagner aux mieux les organismes de formation.

Trois groupes ont été formés pour des échanges en tables rondes autour des épreuves certificatives, animées par les Conseillers techniques nationaux (CTN). Toutes les UC (unités capitalisables) ont été balayées - rapport de stage, road-book, démonstration des techniques de maréchalerie, démonstration des techniques équestres. Chaque participant a pu participer au partage des bonnes pratiques déjà existantes et suggérer des solutions par rapport aux problématiques rencontrées.

Plusieurs pistes de travail sont ressorties : 

• La création de listes d’évaluateurs ;
• La création de formations à destinations des évaluateurs ;
• Harmoniser les calendriers en région et avec les régions limitrophes pour les passages d’examen ;
• Repréciser aux CRE leurs responsabilités, leur rôle et la répartition des tâches avec les centres d’examen, tout en tenant compte de leurs spécificités locales et de leur histoire ; 
• Appuyer sur les responsabilités des organismes de formation concernant la formation délivrée et les conditions de présentation à l’examen (conformité des dossiers, cavalerie fournie, etc).

Isabelle Defossez, responsable du service Ressources de la FFE, est intervenue afin de sensibiliser les professionnels présents à la prévention des violences sexuelles, faisant appel à leur responsabilité et à leur devoir d’exemplarité. 

Les contrôles d’honorabilité, les comportements à adopter face à une victime, savoir l’écouter et réagir, comprendre les signaux et identifier les situations à risque ou encore le processus de signalement des violences sexuelles ont été abordés. 

L’objectif de cette enquête était de quantifier les différentes activités et d’identifier les compétences émergentes à renforcer, afin d’appuyer l’enregistrement de la formation ATE au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Voici quelques points intéressants qui en sont ressortis : 

• 60% des titulaires de l’ATE ont un niveau de formation supérieur ou égal à un BAC +2
• Plus de 75% des actifs ont plus de 10 ans d’expérience dans le secteur
• 56% des actifs exercent à temps plein
• La vision des diplômés sur la formation qui leur a été dispensée est positive, ils l’estiment ancrée dans la pratique et globalement efficace. 

Les échanges se sont révélés positifs et les participants sont repartis satisfaits. Les restitutions des tables rondes permettront l'élaboration de documents d'aide et d'appui aux évaluateurs, formateurs et organisateurs de sessions d'examen. Ces documents, dont le Mémento de l'évaluateur ATE, seront disponibles prochainement.