Carton plein pour la France aux Mondiaux de TREC
À domicile au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41), les équipes de France Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors de TREC se sont adjugées 9 médailles dont 5 en or à l’occasion des Mondiaux, organisés par la Fédération Française d’Équitation (FFE) sous l’égide de la Fédération Internationale de Tourisme Équestre (FITE). Retour sur ces succès.
À domicile au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41), les équipes de France Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors de TREC se sont adjugées 9 médailles dont 5 en or à l’occasion des Mondiaux, organisés par la Fédération Française d’Équitation (FFE) sous l’égide de la Fédération Internationale de Tourisme Équestre (FITE). Retour sur ces succès.
Du 25 au 27 août 2022, les meilleurs cavaliers de TREC au monde se sont retrouvés en Sologne pour les Mondiaux de la discipline. Les cavaliers tricolores arrivaient avec de grandes ambitions et ils ont répondu présents en trustant les podiums, pour le plus grand bonheur des supporters.
Pour les trois catégories, le POR (parcours d’orientation et de régularité), dessiné par la chef de piste Laurence Denis, s’est déroulé dans la forêt domaniale de Lamotte-Beuvron vendredi. La MA (maîtrise des allures) puis le PTV (parcours en terrain varié) ont marqué le dénouement de la compétition le lendemain au Parc équestre fédéral.
Trois médailles pour les Seniors
Trois médailles pour les Seniors
En tête par équipes et en individuel après le premier test, la France et Mathieu Gay Perret n’ont rien lâché. L’équipe composée de Manon Schwarz, Jessica Guyot, Éric Soeuvre et Amanti Muller, respectivement en selle sur Vodka Ice de Seelberg, Spirit, Tezo et Goodys de l’Autan Z, s’est imposée avec un score de 796 points et une avance confortable sur l’Autriche. Mathieu Gay Perret, aligné en individuel aux rênes de Vandale de Tremala, a conclu son premier championnat du monde avec une médaille d’or (301 points). Un résultat qu’il n’escomptait pas, lui qui est paysagiste et pratique l’équitation « par pur loisir, il n’y avait aucune prétention en venant ». Son coéquipier Amanti Muller s’est également invité sur le podium. Comme lors des derniers Mondiaux en 2016, l’Occitan et son hongre de dix ans sont repartis avec le bronze (273 points).
« Ce titre est une consécration et ce cheval un véritable compagnon », Mathieu Gay Perret, champion du monde en individuel
« Je ne réalise pas encore vraiment ! Je suis venu plutôt dans un mode détente pour mon premier championnat du monde. C’était déjà une bonne opportunité de pouvoir participer à cette épreuve. Après le POR, j’ai appris que j’étais en tête malgré les petites erreurs que j’avais commises. C’était une belle surprise, j’ai essayé de maintenir cette place. Je n’avais pas trop de pression aujourd’hui. Je sais que mon cheval n’a pas les meilleures allures au pas. Mais quand j’ai su que le concurrent derrière a connu une rupture d’allure lors de la MA, c’était un peu plus compliqué car l’enjeu était toujours là. Je ne pensais pas garder la première place. Pour le PTV, mon Franches-Montagnes est super, passe partout, franc et avec très grand cœur. Nous réalisons le quatrième meilleur PTV, à quatre points du premier, ce qui est presque une seconde victoire pour moi ! J’ai Vandale depuis qu’il a trois ans, il n’avait qu’une semaine d’expérience sous la selle, et maintenant il en a quatorze. C’est mon seul et unique cheval. Ce titre est une consécration, et ce cheval un véritable compagnon, je l’emmène partout où je vais. Le but est maintenant de gagner le championnat de France, en octobre. Nous sommes actuellement en tête du classement Amateur Élite. »
« La cohésion était bien présente », Amanti Muller, en or par équipes et en bronze en individuel
« Je suis très content de ma troisième place. Elle était assez inattendue après l’épreuve du POR qui ne s’est pas déroulée comme à notre habitude. Après ce test, je ne pensais pas pouvoir remonter autant et monter sur le podium. J’ai maintenant deux médailles autour du cou, celle de bronze en individuel et celle en or par équipes ! Mon cheval, Goodys de l’Autan Z, a été juste irréprochable, il n’y a rien d’autre à dire, il a été au top comme à son habitude. Pour le groupe, c’était un peu inédit de se retrouver à 25 cavaliers français, alors que le maximum que j’avais connu était de 12. Il y avait une petite appréhension d’être autant et réussir à avoir un bon esprit d’équipe. Au final, c’était top, tout le monde s’est vraiment bien entendu, s’est entraidé et chaque groom aidait pour les chevaux des autres cavaliers, notamment sur le POR. La cohésion était bien présente ce qui a créé une très belle équipe. »
Quatre médailles en Jeunes cavaliers
Quatre médailles en Jeunes cavaliers
Avec 645 points sur le POR, l’équipe de France a pris un très bon départ en prenant la tête du provisoire, tout comme Justine Meyer avec Dalton de Montflix, leader provisoire devant Hugo Bertrand sur Vaquero d’Agora. Ce sont finalement ces derniers qui se sont adjugés le titre mondial avec un score final de 417 points ! Déjà titré par deux fois par équipes au niveau mondial puis européen en 2018 et 2019, le couple ajoute cette fois une médaille individuelle du plus beau métal à son palmarès. Le podium individuel est 100% tricolore puisque Justine Meyer a finalement pris l’argent (397 points) et Deborah Portaz le bronze, associée à Upsilon de Seelberg (390 points). Le collectif français, composé des médaillés d’or et d’argent, ainsi que d’Émilie Stuck sur Touday et Clémence Bosserelle aux rênes de Vahinée des Bois, s’est également paré d’or !
« C’est un rêve qui s’accomplit » Hugo Bertrand, double champion du monde Jeunes cavaliers
« Merci au Parc équestre fédéral pour l’accueil, la structure était géniale. C’était un événement grandiose. Le POR était technique, la carrière pour la MA au top, on n’a pas forcément l’habitude d’avoir un grand écran et du monde autour lors de ce test, ce qui fait du bien. Pour le PTV, on ne s’attendait pas à moins, c’était technique. Je n’ai pas encore de mots à poser sur ce que je ressens sur ces deux médailles gagnées à la maison. J’ai été champion de France en juillet, on ne peut pas faire plus. C’est un rêve qui s’accomplit enfin ! Je suis très fier de Vaquero et je remercie tous ceux qui nous ont suivi. Cela fait dix ans que nous sommes associés, j’ai commencé grâce à lui et on a tout fait tous les deux. Mon cheval a été exemplaire, à croire qu’il savait que c’était son jour ! Il a été parfait dans les moindres détails. Sur le POR, il a réussi à faire abstraction des autres chevaux, et à garder son calme sur la MA malgré le bruit autour. Le PTV, c’est ce qu’il préfère, il a pris du plaisir autant que moi je pense. L’objectif est de continuer sur cette belle lancée l’an prochain pour ma dernière année en Jeunes cavaliers, mais d’abord on va profiter ! Cela sera compliqué de faire mieux, même si c’est toujours possible. Le circuit des Coupes de France nous permet d’évoluer toute l’année à un niveau constant, ce qui permet à la France de briller depuis de nombreuses années. Le staff nous soutient, les stages nous ont mis en confiance. Ici, nous sommes une grande famille, tout le monde s’entend bien et se soutient, les Seniors nous donnent des conseils et nous rassurent. »
Deux médailles chez les Juniors
Deux médailles chez les Juniors
L’épreuve Juniors s’est courue en duo. Quatrièmes après le POR avec 228 points, Lisa Pradaud Lenoble et Laure Sauzède, respectivement sur Vorien de St Gabriel et Volcan, sont remontées après une MA maîtrisée et deux très bons PTV récompensés de 118 points. Avec un cumul de 565 points après les trois tests, les Françaises sont venues s’adjuger le titre mondial. Troisièmes le premier jour, Chloé Parent avec Cristina de Clairins et Réjane Busquet sur Bamar de la Caune ont gagné un rang pour conclure avec l’argent (554 points).
« Difficile à réaliser », Lisa Pradaud Lenoble et Laure Sauzède, championnes du monde Juniors
« Nous sommes très contentes. Avec cette ambiance, c’est difficile à réaliser ! Comme d’habitude, le POR s’est très bien passé, chacune a fait son travail, c’était fluide et nous avons bien réussi à gérer le temps, c’était vraiment sympa. Grâce à nos chevaux, nous avons réussi à remonter depuis le quatrième rang lors de la MA et du PTV. Sur ce dernier test, la technicité était au niveau d’un championnat du monde, mais nous nous sommes quand même amusées. L’ambiance dans l’équipe de France est incroyable, c’est une expérience à vivre. Juniors, Jeunes cavaliers et Seniors, nous ne formions qu’un. Nous ne nous y attendions pas ! »
Pour Lisa, associée à Vorien, treize ans, depuis qu’il a neuf ans, son partenaire était « extrêmement bien, beaucoup mieux que d’habitude, très à l’écoute et il n’est pas monté en pression. » Laure aussi a pu compter sur Volcan « à l’écoute, fidèle à lui-même. »
« Nous sommes au rendez-vous », Ève Tixador, conseillère technique nationale en charge du TREC
« Nous sommes au rendez-vous », Ève Tixador, conseillère technique nationale en charge du TREC
« Nous sommes très contents et satisfaits de ces résultats. Nous sommes très heureux d’avoir obtenu neuf médailles à la maison. Être chez nous met un peu de pression, nous avons à cœur de montrer que nous sommes toujours compétitifs dans la discipline. Ce n’était pas facile après quatre ans sans compétitions internationales. Nous ne savions pas quel allait être le comportement des chevaux, nous avions quelques doutes. Avec Thierry Maurouard, sélectionneur national, et Tristan Gracient, présent en tant qu’entraîneur, cela a bien fonctionné. Globalement, il n’y a rien à dire sur le collectif qui a montré une belle entente, tant les cavaliers que les grooms et les accompagnateurs. C’est un plaisir d’être la cheffe d’équipe de ce beau collectif. Le PTV a été monté comme un championnat du monde et nous nous y attendions. Toute l’année, nous avons travaillé sur les difficultés rencontrées en compétition. Tout au long de la saison, le circuit national est d'un bon niveau technique, nous permet de voir évoluer les cavaliers et de nous faire une idée juste de leur niveau. Nous sommes arrivés préparés pour l’échéance, même si on ne sait jamais comment cela va se passer en raison des paramètres extérieurs. Nous sommes au rendez-vous. L’an prochain, un championnat d’Europe est au programme. Nous allons continuer à suivre les cavaliers et à organiser des stages de regroupement. Nous étoffons toujours les équipes de France, la preuve avec ce championnat et certains couples ont intégré le groupe récemment. Nous avons fait les bons choix puisque, par exemple, Mathieu finit champion du monde. Quand les couples obtiennent des résultats, nous sommes là pour les accompagner à vivre des expériences incroyables. »
Le mot de Frédéric Bouix, président de la FITE
Le mot de Frédéric Bouix, président de la FITE
« Ces trois jours de sport ont tenu leurs promesses, trois jours de découverte de la Sologne et de fair-play. L’heure est aux remerciements, notamment des personnes qui ont participé à une telle organisation. Je l’ai déjà dit lors du défilé des nations jeudi, je renouvelle mes remerciements à la ville de Lamotte-Beuvron et à ses services techniques, mais également à l’ensemble des fédérations qui ont permis à l’ensemble des cavalières et cavaliers des quatorze nations de participer. Cela demande de la préparation, la formation des cavaliers, des chevaux, des sacrifices de la part des familles et des clubs qui les accompagnent au quotidien. Je souhaite les remercier. Merci à la FFE et son président Serge Lecomte, représenté par Valérie Dalodier, présidente du CNTE, Jean-Pierre Blache, administrateur de la fédération, ainsi que Tiphaine Vermeulen d’avoir relevé le défi dans un temps record pour accueillir ces championnats dans des conditions tardives. Des remerciements également aux membres de la FITE qui œuvrent à mes côtés, aux officiels et au jury. Merci également à toutes les équipes techniques qui ont préparé ce championnat. »
Le mot de Jean-Pierre Blache, président du concours
Le mot de Jean-Pierre Blache, président du concours
« Mes remerciements aux équipes d’organisation de ces championnats du monde, qui se sont déroulés d’une manière parfaite. Les équipes techniques ont concocté des parcours d’orientation et de PTV tout à fait conformes au niveau d’un championnat du monde. On ne peut que les remercier de leur investissement. C’était parfait. Je constate également avec satisfaction le nombre de nations qui ont participé et je remercie la FITE pour son rôle dans le développement de la discipline à l’international. »