La finale du Top Ten est toujours l’un des temps forts de la fin d’année, dans laquelle les dix meilleurs cavaliers mondiaux ont à cœur de briller. Le parcours, en deux manches à 1.60m, était construit par un duo de chefs de piste : le Suise Gérard Lachat et le Français Grégory Bodo, qui officie pour la première fois à Genève. Douze obstacles pour quinze efforts, avec des obstacles arrivés tout droit de la piste olympique de Versailles comme le mur n°8 ou l’oxer des bistrots parisiens en n°10, étaient positionnés sur la grande piste de Palexpo. Pour le plus grand bonheur du public helvète, le Suisse Martin Fuchs a parfaitement lancé la compétition avec un premier sans-faute.

Parti en sixième de la liste de départ avec Donatello d’Auge (propriété de Hello Holdings 31 SLU et de son cavalier), Julien Epaillard n’a pas failli en réalisant un parcours sans pénalité pour sa troisième participation à cette finale - 2022 et 2023, où le Normand terminait à chaque fois huitième sur Caracole de la Roque puis Dubaï du Cèdre. Le couple, qui a réalisé plusieurs doubles sans-faute sur ces hauteurs ces dernières semaines, a montré qu’il fallait compter sur lui ce soir ! 

Six sans-faute ont été enregistrées en première manche, annonçant un second acte palpitant ! Grâce à son temps de 64’’45, Julien Epaillard, médaillé de bronze par équipes aux Jeux cet été, a été l'antépénultième concurrent à revenir en piste avec son hongre de onze ans. En effet, les couples se sont élancés, dans l’ordre inverse du classement provisoire, sur un nouveau parcours, raccourci à neuf obstacles et dix efforts. Dans cette finale, les scores se sont additionnés tandis que les doubles sans-faute ont été départagés par leur deuxième chronomètre.

Huit points en seconde manche pour Julien Epaillard 

Avec un double sans-faute et un temps de référence de 47’’02, Martin Fuchs a mis la pression sur ses poursuivants. La fusée Epaillard s’est enclenchée avec un Donatello qui a répondu présent. Néanmoins, deux fautes sont venues stopper l’enthousiasme du duo, dont les dernières victoires sur 1.60m remontent à 2023 - le Grand Prix 5* de Monte-Carlo (MON) en juillet puis une épreuve à Rome en septembre - sur l’oxer placé en sortie de double puis l’avant-dernier oxer. Ces huit points en 49’’18 sont synonymes d’une (nouvelle !) huitième place finale.  

“Martin Fuchs a placé la barre haute. J’ai abordé le double en huit foulées, comme je l’avais prévu, et il y a eu cette faute. La deuxième est pour moi, j’ai raté mon virage. C’est le jeu ! La finale du Top Ten ne se gagne pas à deux à l’heure et aujourd’hui ce n’est pas passé. Je suis encore un peu vert mais ça viendra !”, a commenté le Français en sortie de piste. 

Les deux seuls gagnants tricolores restent donc Michel Robert avec Kellemoi de Pepita en 2008 ainsi que Kevin Staut sur Rêveur de Hurtebise*HDC en 2017. De son côté, Martin Fuchs marque encore un peu plus Genève et les sports équestres de son empreinte avec une première victoire dans la finale du Top Ten Rolex IJRC aux rênes de Leone Jei. L'Étasunien Kent Farrington et le Britannique Ben Maher ont complété ce podium de haut vol, respectivement associés à Toulayna et Point Break. 

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