![Plongée au cœur de l'équipe de France pour les championnats d'Europe à Lamotte-Beuvron Océane Deambrosis Larcher](/sites/default/files/styles/webp/public/2024-07/oceane-deambrosis-larcher-pony-games_justine-braud.jpg.webp?itok=vXg1yGBW)
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Coup de projecteur sur deux membres du staff fédéral, qui seront aux côtés des athlètes français lors des Jeux de Paris 2024 : Philippe Heilès, nommé vétérinaire fédéral pour le saut d’obstacles en début d’année, et Julien Deville, préparateur mental.
Philippe Heilès, nouveau vétérinaire fédéral pour le saut d’obstacles
En début d’année 2024, Philippe Heilès a succédé à Jérôme Thévenot au poste de vétérinaire fédéral de l’équipe de France de saut d’obstacles. Avant de prendre part aux Jeux de Paris avec les Bleus, il était aux côtés de l’équipe grecque lors des Jeux d’Athènes en 2004, de l’équipe saoudienne pour deux olympiades ou encore de l’équipe de Malaisie pour le dressage et le saut d’obstacles lors de divers championnats.
Son parcours
“Je suis passionnée depuis tout jeune par les chevaux. J’ai découvert les chevaux pour la première fois quand j’étais à l’école communale. À cette époque était prévue une période de trois/quatre mois de découverte du milieu équestre. J’avais environ sept ans quand j’ai commencé à monter à cheval et cela m’a suivi toute mon enfance. J’ai beaucoup voyagé étant jeune, mon père étant militaire de carrière. Pendant trois ans j’ai habité Berlin et dans ce cadre, j’ai pu continuer à monter à cheval.
La vocation de vétérinaire est venue car j’étais passionné mais aussi car dans le cadre militaire j’ai rencontré quelqu’un qui m’a transmis sa passion pour le métier. J’étais en âge de commencer mes études donc en rentrant en France, j’ai poursuivi dans cette voie. J’ai commencé ma carrière à la Garde Républicaine, où j’ai fait mon service militaire et j'ai eu la chance ensuite d’avoir la responsabilité du service vétérinaire et de maréchalerie pendant six ans. Il y avait cinq-cents-cinquante chevaux, dont des chevaux de sport. À cette occasion, j’ai découvert l’univers du haut niveau et j’ai pu développer et moderniser une salle de chirurgie, à la fin des années 90. En 1998, je me suis installé aux Bréviaires, où je suis propriétaire et gérant d’une clinique.”
Son rôle de vétérinaire fédéral
“Le rôle du vétérinaire fédéral est un rôle de coordinateur. Il est au service du couple cheval-cavalier tout en respectant le rôle de chacun et notamment du vétérinaire traitant. Le plus important est d'entretenir une relation de confiance avec le cavalier et l'ensemble de son entourage - groom, physiothérapeute, maréchal-ferrant, etc. - et ses propriétaires, afin de s’assurer qu’il n’y a pas de freins à la performance. Le maître mot c'est la prévention, être sûr que tout soit bien identifié avant que les problèmes n'arrivent, même si on n'est jamais à l'abri d'un aléa. Avec Sophie Dubourg et Henk Nooren, nous avons mis en place un pool de vétérinaires et de compétences, qui vont chacun dans leur domaine d'expertise comme l’orthopédie ou la nutrition, beaucoup nous apporter ainsi qu’aux cavaliers.”
Pendant les Jeux...
“J'ai eu la chance de participer à plusieurs Jeux, mais les vivre chez soi, cela a un autre cachet. Tout va se passer à Versailles, qui est vraiment à une demi-heure de la clinique, donc j’attends ce moment avec impatience. Je me consacrerai à 100% à l'équipe de France et avec ce rôle de vétérinaire fédéral, j'ai tout à fait conscience que la pression sera encore plus importante pour moi.”
Julien Deville, préparateur mental
Préparateur mental, Julien Deville est présent aux côtés du staff fédéral et des cavaliers de l’équipe de France de dressage à l’initiative de Laurent Gallice, directeur de la discipline, dans un objectif de cohésion d’équipe. Il intervient également auprès des cavaliers de complet, mais également d’athlètes d’autres disciplines en vue des Jeux de Paris 2024 : l’équipe de France de natation en bassin et en eau libre ainsi que le relais 4x100m Dames en athlétisme.
Sa vision de la préparation mentale
“Ma conception de la préparation mentale, et la façon dont j’ai été formé par Christian Ramos, est d'apprendre à mieux se connaître, sous pression, à mieux s’organiser en fonction de ses comportements, pour mieux réussir. C’est plus de l’éducation mentale. Il y a différents champs de préparation mentale ; on est ici sur de la préparation à la performance. Comment j'arrive à exploiter toutes mes compétences le jour J ? C’est apprendre à reproduire des automatismes dans un milieu dégradé par les émotions, la fatigue, dans un milieu sous pression.”
Son accompagnement de l’équipe de France de dressage
“L’accompagnement se fait autant avec le staff que les cavaliers, avec parfois des séances individuelles. Certains ont déjà leurs préparateurs mentaux, il ne faut pas faire doublon et apporter un double discours. On a fait des séances collectives autour des objectifs communs et des valeurs de l’équipe de France de dressage. On a indiqué les comportements que l’on voulait voir ou au contraire ceux qu’on ne voulait pas voir. C’était important pour le staff car cela permet de créer son propre mode de vie. On appartient à l’équipe de France mais l’équipe de France ne nous appartient pas ; le drapeau est au-dessus de nous. Avec les Jeux à Paris, c’est important, car nos athlètes seront scrutés. C’est une chance, il faut s’approprier le “home advantage”. Dans les sports collectifs, jouer à domicile est toujours un avantage car le public nous pousse. Il faut que les cavaliers le comprennent et l’acceptent, c’est tout le travail jusqu’aux Jeux.
Parfois, je suis retenu par des obligations avec d’autres fédérations et je ne peux pas accompagner les dresseurs. Mais j’ai toujours un suivi à distance, le système mis en place avec le staff fait que nous sommes toujours en discussion. La technologie et les groupes whatsapp aident grandement, avec des débriefs live de ce qu’il se passe.”
Pendant les Jeux…
“Je serai à disposition de l’équipe de France de dressage lors de la première semaine, c’est un choix de la fédération. Je logerai au même endroit que les cavaliers. Nous organiserons notre vie comme un sport collectif pour aller performer ensemble, mettre toutes nos forces en commun et vivre ensemble, comme une famille. Il n’y a pas besoin d’être ami pour cela, juste d’avoir le même objectif.”