Les premières rencontres du pony-games donnent le ton au Parc équestre fédéral
Du 18 au 21 décembre, le Parc équestre fédéral a organisé les premières Rencontres du pony games. Durant quatre jours, les épreuves internationales, support de détection pour le groupe France, se sont succédées, ainsi que les formations pour les officiels de compétition. Une journée dédiée au développement de la discipline était également au programme, alors que le site fédéral accueillera en 2024 les championnats d’Europe par équipes.
Du 18 au 21 décembre, le Parc équestre fédéral a organisé les premières Rencontres du pony games. Durant quatre jours, les épreuves internationales, support de détection pour le groupe France, se sont succédées, ainsi que les formations pour les officiels de compétition. Une journée dédiée au développement de la discipline était également au programme, alors que le site fédéral accueillera en 2024 les championnats d’Europe par équipes.
Le Grand manège du Parc équestre fédéral s’est animé du 18 au 21 décembre au rythme des jeux de pony-games, 5 nations ayant bravé le froid pour disputer l’European Indoor Cup. Les épreuves de cette compétition internationale ont également servi de détection pour le groupe France, sous l'œil des sélectionneurs Jonathan Marion et Nicolas Noesser.
Les rencontres du pony-games, ce sont aussi deux journées de formation dédiées aux arbitres et chefs de pistes, mais aussi des actions en faveur du développement de la discipline auprès des clubs affiliés à la Fédération Française d’Équitation (FFE). À noter que Lamotte-Beuvron (41) sera l’hôte en 2024 des championnats d’Europe par équipes de la discipline.
Formation des officiels les 18 et 19 décembre
Formation des officiels les 18 et 19 décembre
42 inscrits, pour la majorité des arbitres, mais également des chefs de piste, ont pris part à deux journées de formation nationale. La compréhension du règlement et son appropriation ont été l’enjeu du rendez-vous, dans l’objectif affiché que l'arbitrage des compétitions de pony-games soit le même partout en France.
Pour cela, la formation s’est articulée en deux temps : théorique le samedi, et sur le terrain de l’European Indoor Cup le dimanche. Les participants ont pu compter sur trois formateurs, arbitres référents : Pierre-Luc Portron, Franck Braud et Valentin Pieau. Du côté des intervenants pour les chefs de pistes, les présents ont pu compter sur Akim Segdi et Corinne de Stoop.
“Ces deux jours se sont bien déroulés, avec la présence sur le volet arbitrage de personnes débutantes. Ces dernières ont été satisfaites de pouvoir allier la théorie et la pratique, et d’échanger avec des officiels d’expérience. Nous avons un enjeu de disposer de plus d’arbitres, mais qui sont surtout bien formés”, explique Stéphane Tardif, conseiller technique national (CTN) en charge du pony-games.
Une journée pour le développement de la discipline le 20 décembre
Une journée pour le développement de la discipline le 20 décembre
Cibler les dirigeants, enseignants et élèves-enseignants
16 dirigeants, enseignants et élèves-enseignants étaient pour leur part présents pour une journée dédiée au développement du pony-games, où les intérêts de la discipline d’un point de vue pédagogique, sportif et économique ont été mis en avant.
Le développement d’une discipline est intimement lié à la présence d’un enseignant qui va la proposer au sein de la structure. Le pony-games permet de faire passer un certain nombre de valeurs. Le matériel est le plus simple possible, avec des embouchures simples, pas d’éperons, ni de cravache ou d'enrênements. Sport d’équipe, le pony-games met en avant la coopération. Autre avantage sur le volet pédagogique, il permet de réparer ses erreurs, puisque lorsqu’un cavalier fait tomber un plot ou une balle, il doit descendre et le remettre en place, avant de continuer son jeu.
La discipline permet également aux cavaliers d'assimiler des capacités transversales, avoir un bon équilibre et fonctionnement, peu d’appréhension. Ils peuvent aussi évoluer dans d’autres disciplines avec facilité. C’est un sport complet, qui met en jeu la coopération dans l’équipe, entre le cheval et le cavalier, que ce soit à pied ou à cheval.
Pour les centres équestres, le pony-games est un outil de formation de la cavalerie intéressant. Les poneys dédiés s’adaptent rapidement, capables d’être au grand galop sur deux longueurs puis de s’arrêter rênes longues sans bouger avec leur cavalier à pied, entourés d’autres poneys qui galopent.
Plusieurs ateliers proposés
Divers ateliers ont été mis en place afin de mettre en avant la discipline, en s’appuyant sur un pôle d’experts fédéraux : Julie Le Méliner, Cyril Barreau, Valentin Pieau, Fabrice Vedis et Valentin Vieilledent.
- Les attraits de la discipline, en appuyant sur le volet économique - investissement peu coûteux en ce qui concerne la cavalerie et le matériel, un accès facilité à la compétition avec la possibilité de jouer plusieurs fois sur la même compétition et d’engager plusieurs équipes avec un nombre de chevaux limité - important pour les professionnels.
- L’explication du règlement, pour mettre en avant la progression pédagogique à travers les différents niveaux de jeu.
- Un atelier sur le matériel, pour exposer comment commencer avec ce dont on dispose, mais aussi comment s’équiper progressivement.
- L’adaptation pédagogique autour des jeux, pour tous les niveaux de cavalier et toutes les conditions physiques.
- Une mise en situation pratique, en proposant à 10 couples, qui ont peu ou pas fait de pony-games, une séance classique.
“Les retours sont très positifs. L’idée est de donner au maximum les clés de la discipline. Les personnes présentes ont commencé à réfléchir pour proposer le pony-games, et je pense qu’avec cette journée, nous avons fini de les convaincre”, se satisfait Stéphane Tardif. “Nous souhaitons maintenant proposer ce format en région, à destination des élèves-enseignants, en communiquant auprès des organismes et centres de formation. En plus d’interventions ponctuelles, l’ambition est ensuite de spécialiser les professionnels en remettant au goût du jour le Brevet Fédéral d’Encadrement (BFE) pony-games, qui existe déjà mais est peu utilisé sur le terrain.”
Viser le développement de la discipline dans toutes les régions
“La FFE a pour objectif le développement de plusieurs disciplines, car nous nous rendons compte que cela répond à une demande. En 2021, l’offre des disciplines olympiques n’est pas suffisante et certains n’y trouvent pas leur compte. Il faut des propositions alternatives et complémentaires. Cela ne veut pas dire qu’un cavalier ne peut pas pratiquer du dressage, du complet ou de l’obstacle, certains pratiquent plusieurs disciplines en plus du pony-games”, rappelle le CTN.
“Le développement de la discipline doit se faire sur tout le territoire. C'est en partant d'événements comme celui-ci que l'information pourra se propager uniformément dans toutes les régions. Nous souhaitons également mettre en place des commissions régionales dès janvier 2022”, expose Éric Marion, élu référent pour le pony-games au comité fédéral FFE. “Il faut rester vigilant sur la base et garder en tête que, pour rester compétitif à haut niveau, il faut disposer d’un bon réservoir. Et pour cela, il faut continuer à développer la discipline à sa base pour constituer la relève”, appuie Nathalie Lancereau, présidente de la commission fédérale.
L’European Indoor Cup, support de détection pour le groupe France
L’European Indoor Cup, support de détection pour le groupe France
Alors qu’un stage de détection se déroule d’ordinaire à cette période de l’année, une compétition internationale sert de support cette année. Plus de 70 cavaliers ont déposé un dossier de candidature pour intégrer le groupe France, répartis dans les quatre catégories : U12, U15, U18 et Open. Un nombre en hausse, et la présence de la majorité d’entre eux pendant quatre jours a satisfait le staff fédéral.
Les épreuves ont permis à Jonathan Marion et Nicolas Noesser, sélectionneurs nationaux, de définir un groupe France, qui sera publié en janvier et mis à jour mensuellement, avant que les équipes de France, composées de 7 à 8 cavaliers, ne se dessinent progressivement au cours de la saison. Avant cela, un stage regroupera fin février une quarantaine de couples présélectionnés.
Désormais, les six mois de travail à venir permettront au staff fédéral de composer les meilleures équipes possibles, avec pour objectif de réitérer les belles performances obtenues en 2021, où les équipes de France ont obtenu des titres européens chez les U12, U15 et U18, et un titre mondial pour les Open. “Tous les cavaliers présents en équipe de France cette année se représentent, ce qui permet de compter sur des couples expérimentés. En ayant la particularité de proposer des championnats d’Europe avant même l'âge de 12 ans (catégorie U12), ils arrivent en U18 ou Open très entraînés, car ils évoluent sur le circuit depuis leur plus jeune âge. S’il y a du renouvellement en équipe de France, il y a une régularité au sein du groupe France, grâce à laquelle nous connaissons parfaitement les couples et leur fonctionnement avec les coachs. Nous voulons préparer au mieux les échéances estivales, avec des championnats du monde et européens qui se disputent tous les ans, en attaquant leur préparation dès le mois de décembre. En plus, des déplacements délicats nous attendent à cause du Brexit, puisque les Européens se dérouleront au Pays de Galle. Prévenir tôt, même si ce n’est pas l’équipe définitive, pour avoir des groupes prêts à partir avec des papiers à jour, ne peut être qu’un avantage”, commente Jonathan Marion.
L’European Indoor Cup, une première au Parc équestre
Du côté du sport, la France s’est mise en avant en s’adjugeant les deux premières places de la finale U15 Paires, tandis que les représentants de la nation hôte ont également signé le doublé dans la finale U18. La finale Open est cependant tombée dans l’escarcelle de l’équipe britannique “Sussex”, devant l’équipe tricolore “Les Way Up”, et les Italiens d’“Italian Open”.
“Nous avons d’ores-et-déjà de beaux retours concernant la compétition. Nous avons la chance de pouvoir recourir à un manège immense. Nous avons convié les représentants étrangers à faire un tour du site, qui accueillera les championnats d’Europe par équipes en 2024. Ils sont globalement assez ébahis par la qualité des infrastructures et des prestations”, confie Stéphane Tardif. “Nous sommes reconnaissants de pouvoir accueillir cette compétition dans ce format, c’est une première en indoor. Nous nous réjouissons que certaines des meilleures nations européennes aient répondu présentes, avec des Belges, Italiens, Suisses, Britanniques au départ, pour apporter encore plus de concurrence à nos cavaliers. Et cela permet de nous situer en termes de vitesse, notamment”, conclut Jonathan Marion.