L’édition 2024-2025 du circuit Coupe du monde FEI de dressage, dont la première des dix étapes qualificatives de la ligue d’Europe occidentale pour la finale de Bâle (SUI) s’est jouée au Danemark la semaine passée, est bel et bien lancé avec l’entrée en lice de couples tricolores à l’occasion de ce CDI-W à Lyon. On a retrouvé autour du rectangle pour juger les seize partants trois juges qui ont officié cet été aux Jeux olympiques, dont la présidente du jury aujourd’hui, l’Allemande Katrina Wüst, ainsi que le Français Raphaël Saleh, placé en E et qui a présidé le jury à Versailles. 

Chefs de file du dressage français, Pauline Basquin et Sertorius de Rima Z*IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation) ont tenu leur rang dans ce Grand Prix. Pour leur rentrée internationale, le duo a effacé les 73.711% obtenus aux JO pour signer un nouveau record personnel de 74.761%, pour le plus grand bonheur du public lyonnais. Une performance qui laisse augurer de belles choses pour la suite du concours et les mois à venir. 

La réaction de Pauline Basquin

“Je suis très contente, surtout que cela faisait trois mois que mon cheval n'était pas sorti en concours. Il était très chaud à la détente mais j'aime bien quand il est comme ça, je préfère gérer son trop plein d'énergie. En piste, il était plutôt plus posé, très avec moi et à l'écoute. Il reste des petites choses à améliorer, comme les pirouettes qui sont un peu grandes, mais pour une rentrée, je suis très satisfaite. Il a eu un mois de repos complet après les JO, avec juste des sorties en extérieur. J’ai profité de certains événements au Cadre noir pour le remettre en route dans un environnement plus ‘concours’, comme lors du National des enseignants où j’ai présenté le Grand Prix ou lors du Gala des musicales il y a quinze jours, où les reprises sont plus faciles qu’en compétition. Depuis les Jeux et le buzz de notre reprise libre sur les réseaux sociaux, je pense que quelque chose a changé. J'ai bien senti que le public, même si les tribunes n'étaient pas encore combles, était déjà bien là. Il y avait cette pression quand même de ne pas décevoir le public français après ce qu’il s'était passé aux Jeux. J'avais vraiment à cœur de leur faire plaisir. Et demain, on danse !”

La deuxième meilleure performance tricolore est revenue aux réservistes des derniers JO, Anne-Sophie Serre et Jibraltar de Massa (propriété de la SARL Serre Dressage et de Mathilde Juglaret). Le couple participe à deuxième étape Coupe du monde après celle de Lyon l’an passé. L’Arlésienne et son étalon de dix ans ont quitté la piste avec 70.522% et une neuvième place finale. 

La victoire est revenue à la numéro une mondiale et multi médaillée allemande Isabell Werth sur DSP Quantaz (76.457%), tandis que les vainqueurs de la finale Coupe du monde en avril dernier, le Suédois Patrik Kittel et Touchdown, a devancé la Saumuroise Pauline Basquin de seulement deux dixièmes pour prendre la deuxième place (74.935%).

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Rendez-vous demain vendredi 1er novembre pour la Libre présentée par FFE Generali, dès 16h10, qui permettra aux concurrents d’engranger des points en vue de la finale. 

Lundi et mardi, pour préparer cette étape de la Coupe du monde lyonnaise, les quatre couples participants se sont retrouvés à une petite centaine de kilomètres de la capitale des Gaules, à Mâcon (01), pour un regroupement fédéral. Ils étaient accompagnés de cinq autres couples : Alizée Roussel et Bel Amour (propriété de Régine Fimbel et de sa cavalière), Caroline Godin et Querida de Hus (propriété de Manuel Godin et de sa cavalière), Justine Ludot et San Cloud's Lucky (propriété de Claude Niedner Contern Dressage Center), Mathieu Berville et Fragolino du Parc (propriété de Patricia Berville) ainsi que Mathilde Juglaret et Lightning Star RR (propriété de Françoise Niclaus et Isabelle Douce).

Tous ont évolué sous les yeux de l'équipe fédérale d'encadrement sportif Jean Morel, sélectionneur national, Jan Nivelle, intervenant, et Laurent Gallice, directeur de la discipline, en vue du circuit hivernal FEI mais surtout de la saison 2025 et des championnats d’Europe. Un prochain stage se tiendra en novembre, toujours dans les installations du centre équestre de Mâcon-Chaintré, idéalement situé à équidistance des écuries de chacun des couples. De quoi poursuivre le perfectionnement des duos les plus en vue, mais également d’élargir à des nouveaux couples et de jeunes chevaux et cavaliers, repérés par le staff les derniers mois.