L’équipe de France de tir-à-l'arc à cheval se perfectionne en vue des Mondiaux 2022
Du 18 au 20 mars 2022, 16 couples membres du groupe France de tir-à-l’arc à cheval ont été appelés par le staff fédéral pour un stage de perfectionnement au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron. Tous ont en ligne de mire les championnats du monde, qui se tiendront en septembre prochain en Mongolie, où les Tricolores tenteront de faire mieux que la médaille d’argent collective obtenue en 2019. Une formation pour les officiels de la discipline s’est également tenue en parallèle.
Du 18 au 20 mars 2022, 16 couples membres du groupe France de tir-à-l’arc à cheval ont été appelés par le staff fédéral pour un stage de perfectionnement au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron. Tous ont en ligne de mire les championnats du monde, qui se tiendront en septembre prochain en Mongolie, où les Tricolores tenteront de faire mieux que la médaille d’argent collective obtenue en 2019. Une formation pour les officiels de la discipline s’est également tenue en parallèle.
Pendant trois jours, le Groupe France de tir-à-l’arc à cheval a bénéficié des installations du Parc équestre fédéral afin de se préparer pour les compétitions à venir. “L’idée est d’aider les couples à optimiser leur préparation, faire un point technique, donner des bases de travail et des indications pour la saison à venir”, présente Alan Le Gall, entraîneur national.
Au programme, préparation physique pour les cavaliers, travail sur le plat et de mise en selle/obstacle avec Claude Lanchais, conseillère technique national en charge de la discipline, et tir-à-l’arc à cheval sous la supervision d’Alan Le Gall. “Nous veillons au renforcement de la compréhension entre le cavalier et sa monture, tandis que le travail du dos, de l’assiette et des jambes de l’archer est primordial”, précise le technicien.
Le dernier jour, une compétition a été organisée, avec deux épreuves en ligne droite le matin. La première, dite “Tower”, est composée d’un triptyque de cibles, et la seconde, dite “Raid”, consiste à tirer sur des cibles positionnée à 90 cm du sol. Le dimanche après-midi a été consacrée à la troisième épreuve rencontrée en compétition, celle de chasse. Elle se déroule en terrain varié, avec des obstacles à sauter. Bien que le cavalier ait son arc et ses flèches dans les mains, il doit quand même parvenir à diriger son cheval et conserver son équilibre. “Le parcours de chasse est impressionnant, c’est l’une des épreuves les plus amusantes. Elle demande une très bonne relation entre le cheval et son cavalier. Ce dernier ne pouvant se servir de ses mains, tout se passe dans le dos et grâce au poids du corps”, décrit l’entraîneur national.
La France, une des nations leaders de la discipline
La France, une des nations leaders de la discipline
Le tir-à-l’arc à cheval est une discipline qui dispose de nombreux atouts pour attirer de nouveaux licenciés, dont les garçons, en infériorité numérique dans les clubs. Sa pratique permet de développer des capacités que l’on peut réinvestir dans toutes les autres disciplines, dont l’équilibre.
Depuis 2014, année de la reconnaissance du tir-à-l’arc à cheval par la FFE, l’équipe de France a grimpé les échelons de la hiérarchie mondiale. Vice-champion d’Europe Juniors en 2017, le collectif tricolore est vice-champion du monde Seniors deux ans plus tard, obtenant également des classements individuels. En 2019, les Bleus sont champions d’Europe, et ils ambitionnent de remporter une médaille du plus beau métal en septembre prochain en Mongolie.
La Turquie avant la Mongolie
En compétition, les cavaliers évoluent souvent avec des montures qui leur sont prêtées. “Cela permet de découvrir des chevaux endémiques dans pleins de pays, et développe la capacité des cavaliers à s’adapter très vite. En Mongolie, nous arriverons trois ou quatre jours avant le début du concours pour faire la connaissance des chevaux”, détaille Alan Le Gall.
Afin de se préparer du mieux possible à cette échéance, un déplacement en Turquie est prévu pendant l’été pour l’équipe qui représentera la France aux Mondiaux. “L’environnement sera différent, c’est une autre culture et leurs chevaux sont aussi rapides, ce qui mettra les cavaliers dans un autre niveau de difficulté. Il faudra aussi continuer la préparation physique, car en Mongolie nous serons à 2600 mètres d’altitude, chose qu'il ne faut pas prendre à la légère. La préparation s’achèvera par un ultime regroupement d’équipe avant le départ, fin août/début septembre”, précise l’entraîneur national. “Cette année, l’équipe de quatre cavaliers sera composée en partie de jeunes. Nos meilleures chances se trouvent parmi les Juniors et Jeunes cavaliers. Ils sont talentueux, tous parmi les dix meilleurs mondiaux de leur catégorie. Nous disposons de pléthore de jeunes archers pour l’avenir. C’est notre grande force et le fruit du travail qui a été fait depuis 2014 avec la FFE.”
Ils ont dit :
Ils ont dit :
Jules Boisson, 15 ans, licencié aux Écuries de l’Aubrée (17)
“Ce stage est une super opportunité. Cela fait un moment que j’attends mon premier rassemblement fédéral, après avoir pris part à deux stages de détection ! Je suis donc très content d’être ici pour me perfectionner. Ce que j’aime dans cette discipline, c’est le fait de lâcher les rênes, de pouvoir faire confiance à mon cheval et de le laisser galoper. Pour réussir, il faut avoir un bon contrôle du cheval et un bon équilibre. Savoir viser vient avec l’entraînement !”
Youn Le Gall, 20 ans, licencié au Domaine de Gauchoux (87)
“En tant que sportif, c’est une chance de pouvoir prendre part à des stages fédéraux, surtout quand la discipline est en plein essor, comme le tir-à-l’arc à cheval. La professionnalisation du milieu est de plus en plus importante. Nous sommes ravis d’être là et d’avoir l’opportunité de s’entraîner sur le Parc équestre fédéral. J’ai commencé le tir-à-l’arc il y a sept ans, et je m’entraîne sur l’épreuve “Tower” depuis deux ou trois ans. Je commence à avoir des repères en fonction d’où je me situe. Par exemple, à 50 mètres de la cible, je sais comment placer mon arc et quel angle parabolique lui donner. Sur les dix flèches que je tire, c’est tout un processus qui s’est mis en place. C’est une épreuve avec de la cadence, du rythme et de la répétition, l’entraînement est donc essentiel.”
- Cécile Besnier
- Rachel Bethouliere Recoussine
- Gaetan Blot
- Jules Boisson
- Lucas Boudin Legret
- Jade Daniault
- Juliane Delangue Chevalier
- William Delangue Chevalier
- Charlie Desvaux Aubry
- Aliette Josse de Peretti
- Youn Le Gall
- Raphaël Malet
- Chloé Simons
- Alexander Stack Dunne
- César Vassallucci
Formation des officiels les 19 et 20 mars
Formation des officiels les 19 et 20 mars
14 officiels, juges, chefs de piste de niveau régional, national et international ont assisté à deux jours de formation au Parc équestre fédéral, en compagnie de Pascal Couaillet et Kevin Gusse.
Au menu, après une mise à niveau préalable du règlement par visioconférence, les officiels présents ont revu quelques points importants, et se sont consacrés à l’utilisation du logiciel de saisie des résultats. Un nouveau chronomètre a également été présenté. Après l’aspect théorique le samedi matin, l’après-midi a été consacré au montage d’une piste de chasse. La formation s’est achevée par une mise en situation le dimanche lors de la compétition organisée pour les cavaliers en stage fédéral.
“Le tir-à-l’arc à cheval est une discipline émergente, donc nous avons besoin de plus d’officiels pour la développer, pour qu’ils soient présents partout en France et que ce ne soit pas toujours les mêmes qui se déplacent dans toute la France au gré des besoins. Nous essayons de développer cela au maximum pour donner envie aux organisateurs de proposer des compétitions”, témoigne Kevin Gusse.