Ayant grandi entouré d’animaux, c’est naturellement que Pierre Beaugeard commence l’équitation à 6 ans. Il obtient son deuxième degré (Galop 7 aujourd’hui) à 12 ans et commence à pratiquer la compétition en Concours complet et en Saut d’obstacles deux ans plus tard. Il se forme pendant trois ans chez Pierre Bouchard, un ancien élève de Maître Couillaud, grand nom du milieu équestre, qui lui inculque les préceptes de l’équitation française classique. A 18 ans, il obtient le monitorat.

Pendant son service militaire, il est responsable du centre équestre de Dakar au Sénégal. Après avoir été salarié de différentes structures, il monte son propre centre équestre à Mauves-sur-Loire (44) qu’il gère pendant neuf ans. Il devient ensuite responsable pédagogique et technique d’une importante structure équestre à Nantes. Il profite de cette période pour passer l’instructorat à l’Ecole Nationale d’Equitation, avant de partir exercer le métier de coach et d’entraîneur à Bilbao pendant cinq ans. A son retour d’Espagne en 2005, il devient responsable de la partie écurie de propriétaires des écuries d’Ellipse (44). Il obtient alors son brevet fédéral d’entraîneur deuxième degré. En 2010, il est nommé expert auprès de la Fédération et se lance dans un nouveau projet professionnel. Il prend en charge le développement de l’écurie de propriétaire, du coaching et de l’activité concours du centre équestre de La Baule, où il crée sa propre société, Equicoach.org. Il propose du coaching, de la valorisation et du transport de chevaux, de la vente de matériel et de produits équestres et du conseil en événements sportifs. Aujourd’hui, il reste basé dans la structure de La Baule, reprise depuis par les Ecuries du Niro. Enseignant et coach, Pierre Beaugeard n’a jamais quitté les terrains de concours et valorise toujours des jeunes chevaux jusqu’au niveau CSI 2*, ce qui lui permet de rester performant dans l’ensemble de ses activités.

Son point de vue d’expert :
« Le Saut d’obstacles s’est énormément professionnalisé, même à petit niveau. Il est difficile pour les amateurs d’être performants en sortant seuls, sans être entraînés en amont et coachés sur le terrain. Les parcours sont beaucoup plus techniques qu’avant, beaucoup plus fragiles aussi. La vitesse est également devenue un paramètre important. Il y a plus de concurrents sur les épreuves avec un niveau plus homogène. Les épreuves sont donc plus ouvertes. L’organisation de concours devient complexe et très professionnelle. Pour satisfaire les participants à l’avenir, les formats de concours doivent tendre vers plus de confort, par le rythme et les horaires de la journée comme par les conditions d’accueil offertes aux cavaliers, chevaux et entraîneurs. »