VAN LANDEGHEM Matthieu
Matthieu Van Landeghem a débuté l’équitation à poney à l’âge de 7 ans dans un club en Picardie d’où il est originaire. Son père, agriculteur, les emmène lui et son frère monter à poney régulièrement. Il s’est lui-même mis à monter à cheval sur le tard et il a acheté une jument au départ pour faire de la promenade et à qui ils ont ensuite fait faire des poulains. Du poney, Matthieu est passé à cheval et a commencé la compétition en CSO avec des chevaux de clubs. La famille achète une petite jument qui n’était pas prédestinée à performer en concours mais qui, avec le travail a permis à Matthieu de faire les circuits cadets et juniors toujours en CSO.
Très sportif et adepte de sports collectifs, comme le volley ou le handball, Matthieu fait partie des équipes UNSS au lycée et se destine à devenir professeur de sport. Finalement, il décide de s’orienter vers un BTS production animale en apprentissage pour être sur le terrain et pratiquer son sport au quotidien. Il monte notamment chez la famille Delaveau aux côtés de Patrice et de Stéphane. Il entre ensuite en formation pour passer son monitorat chez Gildas Donou, alors installé à Compiègne, qui lui transmet sa passion du concours complet.
Il choisit par la suite de débuter les chevaux de l’élevage familial en concours complet. Monitorat en poche, il part en stage chez Eddy Sans, et court son premier Mondial du Lion d’Angers avec Fast de la Genetre, un cheval né chez lui. Il prend assez vite pris ses marques sur ces niveaux d’épreuves et sait rapidement que cette discipline très complète est faite pour lui. Il apprécie, entre autres, l’ambiance et la simplicité des cavaliers de concours complet.
Il monte ensuite Jolie de La Genetre avec qui il termine 2e du Championnat du monde des chevaux de 6 ans en 2003. Son plus beau souvenir en compétition à ce jour, tant pour la performance que pour la reconnaissance de l’élevage familial.
Il passe ensuite un an à Saumur afin de préparer l’instructorat. Ce passage par Saumur est une révélation pour Matthieu. Il enseigne à la suite dans un lycée agricole à Verdun. Durant six ans, il enrichit son expérience grâce à l’enseignement et les relations humaines qui en découlent avec des élèves qui lui apportent beaucoup. Il décide alors de postuler à l’ENE dans l’optique de devenir écuyer du Cadre Noir de Saumur. Il tente sa chance et intègre le prestigieux Cadre Noir en 2007.
Il y rencontre Pauline, également écuyer du Cadre Noir et cavalière de haut niveau en dressage qui deviendra son épouse et avec qui ils ont aujourd’hui deux enfants.
Ses missions au Cadre Noir sont très complémentaires. Il fait partie de la reprise des « Sauteurs » qui lui apporte beaucoup pour le sport, notamment à travers la préparation mentale et la gestion du stress. Il coache les cavaliers en formation à l’ENE et les accompagne dans leur projet professionnel et sportif.
Son piquet de chevaux de sport, avec en tête Trouble-Fête*ENE-HN JO/JEM, et Safran du Chanois*ENE-HN, lui permet d’intégrer l’équipe de France de concours complet et de participer à ses premières Coupes des nations. Trouble-Fête a été repéré à 3 ans par Philippe Mull qui a proposé à Matthieu de le monter dès son année de 4 ans. « C’est un cheval qui a beaucoup d’assurance et qui est très généreux ce qui ne le rendait pas très facile au début. Thierry Touzaint m’a toujours encouragé avec ce cheval pensant qu’il me permettrait de faire de belles choses…et comme toujours il a eu raison ! ».
En 2017, il décroche sa première sélection pour participer au championnat d’Europe seniors à Strzegom (POL).
« Ce sera mon tout premier Championnat d’Europe. Je vais faire de mon mieux pour porter haut les couleurs de la France. C’est une grande fierté à laquelle j’associe mes parents et ma famille qui m’ont toujours apporté les valeurs qui font que j’en suis là aujourd’hui. Mon épouse et mes enfants sont pour moi un moteur pour continuer dans cette voie. J’ai participé à quelques Coupes des nations, et je cours aux côtés de Thibaut Vallette sur le Grand National qui est un circuit très formateur pour préparer ces échéances. »