Retour sur le congrès fédéral dédié à l’emploi et la formation
Une centaine de participants ont assisté jeudi 17 novembre 2022 à un congrès fédéral dédié à l’emploi et la formation. Ce dernier s’est tenu au Parc équestre fédéral, à Lamotte-Beuvron (41), en présence de plusieurs intervenants experts.
Une centaine de participants ont assisté jeudi 17 novembre 2022 à un congrès fédéral dédié à l’emploi et la formation. Ce dernier s’est tenu au Parc équestre fédéral, à Lamotte-Beuvron (41), en présence de plusieurs intervenants experts.
Ce congrès, organisé par la FFE à destination de ses dirigeants, organismes de formation et enseignants, avait pour objectif d’apporter des pistes d'action et de réflexion à la centaine de participants, dont une majorité de dirigeants, face à la situation de tension du marché du travail mais également à l'évolution du rapport au travail.
“La capacité de développer les établissements et nos activités équestres est fondamentale. Cela passe par la qualité de l’équipe que l’on est capable de mettre en place. C’est un véritable investissement du dirigeant”, a exprimé Serge Lecomte, président de la FFE, en ouverture de ce congrès fédéral axé autour de la motivation.
Afin de répondre aux enjeux actuels que rencontrent les acteurs de la filière équestre, différentes thématiques ont été abordées :
- état des lieux du marché de l'emploi, notamment grâce au service Equiressources
- booster l'attractivité de son entreprise
- motiver et engager les salariés
- réussir l'accueil et la formation des jeunes dans notre filière métiers
Le rendez-vous s’est achevé par une consultation des participants sur les outils fédéraux qu’ils souhaitent voir mis à leur disposition pour mieux accompagner et former les jeunes en formation ainsi que les encadrants. Les retours sont positifs et l'enquête de satisfaction réalisée à la suite auprès des personnes présentes a montré que 92% d’entre elles se déclarent satisfaites du congrès et 98% le sont de la qualité des intervenants.
Trois tables rondes interactives
Trois tables rondes interactives
Le matin, trois tables rondes interactives se sont déroulées, avec l'outil de sondage en live Wooclap qui permet de poser des questions aux participants via une application mobile et d’afficher leurs réponses en live. L’usage du téléphone a même dynamisé les échanges et a permis une expression plus large avec Philippe Audigé, président du Groupement Hippique National (GHN), Delphine Peguet, conseillère entreprise OCAPIAT Centre-Val de Loire, Jean-Pierre Tiffon, coach en entreprise, Philippe Molès, expert fédéral en développement des structures équestres, et Jean-Luc Force, conseiller technique national et expert en formation, qui ont apporté leurs témoignages et leurs analyses.
Première table ronde : Quels sont les leviers de la motivation de nos collaborateurs ?
Les participants ont d’abord été invités à indiquer ce que sont, pour eux, les trois principaux leviers de motivation pour un collaborateur, les trois principaux ingrédients de la réussite et du dynamisme d’une équipe et la principale raison qui pousse à quitter (ou à envisager de quitter) une entreprise.
Les sources de motivation d’un collaborateur qui ressortent sont : le sens et l’utilité qu’il trouve à son travail, une rémunération en rapport avec l’engagement, les perspectives d’évolution de carrière, la clarté de son rôle/ses missions, la reconnaissance de l’employeur, l’ambiance au sein de l’équipe, les conditions et le cadre de travail, la clarté du processus de fonctionnement de l’entreprise, l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle ainsi que la fierté d’appartenance.
Même si des études montrent qu’une personne issue de la génération Z aura dix-neuf employeurs différents au cours de sa carrière, “une personne en adéquation avec les valeurs de l’entreprise fera preuve d’un fort engagement. D’où l’importance de savoir expliquer son projet d’entreprise, car ceux qui restent sont ceux qui y adhèrent”, ont précisé les experts.
Deuxième table ronde : Comment accompagner et développer la motivation de nos collaborateurs ?
À la suite, l’assemblée a été invitée à réfléchir sur le niveau d’accompagnement au sein de leur entreprise, en se basant sur les dispositifs managériaux et de motivation salariale existants, puis sur les actions d’organisation du travail et d’animation d’équipe qu’il est possible de mettre en place pour mieux accompagner/développer la motivation des collaborateurs.
À travers le partage des intervenants présents, plusieurs points clés sont ressortis : les six premiers mois sont décisifs dans le choix d’un employé de rester et son intégration dans l’entreprise est primordiale, l’importance de la transparence, de l’écoute de l’employeur et du rôle de manager pour construire et faire fonctionner le collectif, savoir déléguer et remercier ou encore une communication de l’entreprise en cohérence avec les valeurs affichées.
La question de l’existence de la conscience professionnelle s’est posée. “Aujourd’hui, elle existe toujours, mais plusieurs types de consciences se sont également développées, comme la conscience écologique”, ont appuyé les experts. “Si on a l’impression qu’un employé n’a plus de conscience professionnelle, c’est qu’il n’est plus satisfait de ce que l’entreprise lui propose. C’est une opportunité de développer avec lui de nouvelles perspectives d’avenir.”
Troisième table ronde : Comment adapter le management de l’entreprise pour optimiser la motivation de nos collaborateurs ?
Les participants, et tout particulièrement les dirigeants, ont ensuite réfléchi aux bonnes pratiques à mettre en place pour réussir chaque étape du parcours de leur salarié, du recrutement à son départ de l’entreprise.
Les experts ont pointé l’importance de la marque employeur pour faire ressortir la singularité de l’entreprise et attirer, tout en rappelant qu’une personne peut devenir ambassadrice d’une entreprise dès le processus de recrutement, qui doit être soigné. L’identification des objectifs annuels et des besoins de formation, lors de l’entretien annuel, n’est pas à négliger, sans oublier que la formation ne se déroule pas forcément qu’en externe mais aussi en interne, avec la transmission des employés plus expérimentés.
Le cheval, clé de la motivation
Le cheval, clé de la motivation
À l’issue des Assemblées générales de la FFE et du CNTE, le congrès fédéral a repris dès 16h. Cette deuxième partie d’après-midi a été consacrée à la promotion du guide du dirigeant par Philippe Molès, qui a présenté cet ouvrage divisé en dix chapitres et qui préconise cent notions à suivre.
À la suite, Jean-Luc Force est intervenu pour évoquer la notion de motivation extrinsèque et intrinsèque. Il a également abordé ce qu’est un enseignant épanoui, rappelant que ce métier doit bénéficier d’une vraie image au sein de la filière. Une intervention qui a été très appréciée par l’audience présente et qui s’est conclue par la nécessité de replacer les poneys et chevaux au centre des activités, tant pour le public qui vient les rencontrer et souhaite créer une relation équidé-cavalier, que pour les enseignants : “Les enseignants arrivent à ce métier pour le cheval, il est important de les garder connectés à ce dernier”. Une ode à continuer à se former tout au long de sa carrière d’enseignant et à rester passionné pour transmettre à ses élèves l’amour des chevaux, vecteur de motivation.
Le mot d’Olivier Simon, adjoint à la DTN
Le mot d’Olivier Simon, adjoint à la DTN
“Le rôle de la Fédération est d’identifier les sujets à traiter en priorité, cerner les attentes et les besoins des adhérents pour leur proposer des outils et des dispositifs qui leur soient utiles. Cette journée permet de sensibiliser au fait qu’il existe des solutions et de donner des pistes à exploiter dans les clubs. Ce congrès répond à une demande concernant les enjeux actuels de recrutement dans la filière. Il a permis d’éclaircir et mieux comprendre le phénomène d’évolution dans la relation au travail et les attentes des salariés, de donner des leviers supplémentaires sur le management et l’organisation de l’entreprise. Le but est d’être plus attractif en mettant progressivement de nouvelles choses en place pour favoriser notamment l’épanouissement des salariés. Ce qui a été mis en exergue est que plus les employés sont ‘heureux’, plus ils sont performants, ce qui a un intérêt pour l’entreprise. Si seul le levier de la motivation a été abordé lors de ce congrès fédéral, il y encore beaucoup de matière concernant cette thématique de la formation et de l’emploi, dont les mutations vont nous challenger pour les années à venir.”
Pour ceux qui n’ont pu assister au congrès fédéral et qui sont intéressés par le sujet, le replay est disponible sur la chaîne YouTube de la FFE.