Le staff fédéral en voltige est composé de François Athimon, directeur de la discipline, de Manon Moutinho, multi-médaillée aux Mondiaux de Herning (DEN) cet été et nouvelle entraîneure et sélectionneuse des équipes de France, et de Sébastien Langlois, qui conserve ses missions d’entraîneur et de référent pour les longeurs et les chevaux. Romain Bernard est toujours aux côtés des équipes de France pour l’aspect artistique et chorégraphique. François Athimon l’assure, “ce staff est nouveau dans les responsabilités et les missions, mais nous étions tous là de près ou de loin, nous savons comment cela fonctionne.” 

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Sur le plan sportif, le maître-mot est “la continuité”, celle de Davy Delaire, sélectionneur national entre 2005 et 2022, et Bamdad Memarian, dit Baba, entraîneur de 2019 à 2022. “Il faut continuer à développer ce savoir-faire de la voltige française, notamment sur l’aspect artistique, mais également être novateur sur d’autres projets, comme par exemple des pas-de-deux.”

Le staff va continuer à s'appuyer sur ses “forces vives”, notamment Quentin Jabet et Théo Gardies, mais aussi Ruben Delaunay, passé en Senior, et Tom Menand en Young Vaulter. Ces athlètes s’entraînent quotidiennement au Pôle France FFE de voltige à Saumur (49), tout comme Louis Dumont. “Chacun à un profil particulier, tous sont en post-bac sauf Louis, ce qui demande de l’agilité de la part de Manon car leurs emplois du temps sont très variés. Nous avons réussi à les aménager avec leurs établissements scolaires”, expose François Athimon. “C’est important pour ces athlètes de leur proposer des conditions d’entraînement optimales tout en maintenant un suivi scolaire, car la maturité est précoce en voltige et rares sont ceux qui peuvent y faire carrière, contrairement à d’autres disciplines équestres.”

L’an prochain, les championnats d’Europe Juniors, Young Vaulters et Seniors se tiendront à Flyinge (SWE) du 26 au 30 juillet. Pour préparer au mieux cette échéance, “l’objectif est de regrouper les athlètes au moins trois voire quatre fois dans l’année pour des stages, mais également lors de week-ends”, précise le nouveau directeur de la discipline. Un stage s’est déjà tenu pendant les vacances de la Toussaint. Une bonne quinzaine d’athlètes, toutes catégories confondues, ont été réunis avec leurs chevaux et leurs longeurs. “Nous proposons des temps de travail en situation de compétition avec des juges, pour que les programmes soient prêts au plus vite et qu’ils soient compétitifs. Je suis content car c’est le cas, tant pour les athlètes que les chevaux, c’est une chance.” D’autres stages sont programmés lors des vacances de Noël, de février et vraisemblablement lors de celles de Pâques.

La rentrée des classes nationale se fera à Niort (79) et Epinal (88) courant mars, tandis que la rentrée internationale est attendue au CVI de Saumur pendant le week-end de Pâques. Des internationaux sont programmés en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse, certains pourraient se rendre au CVIO d’Aix-la-Chapelle (GER), puis les championnats de France se tiendront en juillet au Mans. Pour les sélectionnés, un ultime stage de préparation se tiendra avant le voyage en Suède. “Ce parcours de saison balisé permet aux athlètes et à leur entourage de connaître les modalités de sélection et les concours importants, afin de planifier la saison au mieux et avoir le pic de forme des chevaux et des athlètes au bon moment.”

Flyinge marquera le premier vrai défi pour ce staff fédéral. Ressentent-ils une pression par rapport aux excellents résultats obtenus par leurs prédécesseurs ? “Je ne sais pas si on peut parler de pression des résultats, mais ce qui est certain, c’est que nous avons des ambitions légitimes”, sourit François Athimon. “Que ce soit Manon, Sébastien, Romain ou moi, nous sommes des compétiteurs. Nous avons la conviction que nous pouvons y arriver avec nos compétences et notre engagement. Nous espérons toujours faire aussi bien si ce n’est mieux ! À Herning, il y a eu des résultats extraordinaires, à nous de continuer dans cette voie.”

En termes de détection, le staff fédéral souhaite s’appuyer sur le réseau des experts fédéraux et travailler avec les correspondants régionaux. De plus, le travail entrepris depuis 2019 avec la création du collectif Juniors continuera d’être mis en œuvre. “Dans les années à venir, nous espérons récolter les fruits de ce travail puisque certains membres de ce collectif arrivent à maturité”, pointe François Athimon. “Il y a un fort engagement de ces jeunes à potentiel, qui touchent aujourd’hui du doigt le haut niveau. Ils sont moins dans la découverte et plus dans la performance, prennent en charge leur projet sportif de haute performance en emmenant avec eux leurs parents, leurs entraîneurs et clubs. Les fondations sont solides.” 

Parallèlement, du travail en région est également effectué pour un meilleur suivi des athlètes hors Pôle France FFE. Comme il l’explique, “l’accent a été mis sur les déplacements de Manon dans les structures, dont au Club hippique de Meaux (77) qui est un de nos pôles ressources en Ile-de-France, mais également au sein de sites normands ou alsaciens. Nous sommes contents que Manon s’investisse sur ce terrain.”

Un des enjeux est également “la nécessité de trouver et former des chevaux, car nos athlètes de haut niveau disposent d’un seul cheval, qu’ils doivent préserver et dont la gestion est très pointue.” Le financement, la détection et la formation des chevaux et des longeurs, véritables équipiers dans la performance, font partie des préoccupations actuelles. 

Forum des entraîneurs

La volonté du staff fédéral est également “d’intervenir sur des champs comme le développement, la formation des officiels et des entraîneurs ou encore la promotion de la discipline.” Pour mener à bien cet objectif, le Forum des entraîneurs a été nouveau proposé les 15 et 16 décembre à Saumur. Ce regroupement d’entraîneurs, de niveau Club à international, permet des échanges avec les membres du staff mais aussi entre les différentes structures et entraîneurs autour de 4 thématiques ciblées : le travail du cheval, les programmes imposés, le programme libre, le règlement et le bien-être animal. Un sujet spécifique est programmé par demi-journée avec différents intervenants. De nombreuses pistes de réflexion ont émergé et le retour de ce rassemblement a été apprécié. “Nous voulons donner aux entraîneurs du contenu mais également mutualiser les bonnes pratiques”, précise François Athimon.

Concernant la promotion de la discipline, le guide de la discipline sera prochainement proposé tandis que le staff intervient en région, auprès des organismes de formation notamment, pour mettre en avant la discipline auprès des futurs enseignants. 

L’intégralité du staff fédéral de voltige est, en tout cas, fortement motivé pour continuer à faire rayonner la discipline tant au niveau national qu’international !