#CavalierSolidaire : des passionnés mobilisés et une Fédération engagée !
Engagée pour venir en aide aux établissements équestres de France frappés par la crise du Covid-19, la Fédération Française d’Equitation (FFE) décidait de lancer, fin mars dernier, l’opération #CavalierSolidaire sur ses réseaux sociaux et sur le site internet www.hello.asso.com ; une plateforme gratuite qui permettrait une levée de fonds en faveur des 6 500 poney-clubs et centres équestres sévèrement touchés par la crise sanitaire. Alors que l’opération se poursuit jusqu’à la fin juin, la FFE dresse un premier état de cette chaine de solidarité qui a mobilisé, depuis le 17 avril, près de 3 500 donateurs.
Une lueur d’espoir
« Jusqu’au 11 mai, date du début du déconfinement qui permet une première phase de reprise de la pratique de l’équitation dans un cadre sanitaire réglementé, les établissements équestres ont dû faire face aux charges liées aux soins et à l’entretien des poneys et chevaux alors qu’ils étaient fermés au public et privés de revenus depuis le 15 mars », explique Serge Lecomte, président de la FFE. Une situation difficile à gérer pour beaucoup de clubs en France. « L’idée de mettre en place une campagne de financement solidaire s’est naturellement imposée à nous pour les aider à passer ce cap délicat, en complément des autres démarches initiées par la Fédération auprès de l’Etat et des collectivités », avance le président.
Depuis le 17 avril, la campagne #CavalierSolidaire via le site internet dédié à l’opération permet à chacun de faire un don pour le club de son choix ou pour le fonds d’urgence destiné aux établissements en grande difficulté. Depuis le 1er mai et chaque semaine, les versements sont effectués aux clubs identifiés par les donateurs. « Nous sommes réellement dans une situation très critique. Fin avril, il ne nous restait plus que 4 jours d’aliments pour nos chevaux. Les 10 000 € récoltés via la plateforme solidaire de la FFE nous ont permis de passer commande auprès de notre fournisseur. Nous avons été vraiment soutenus par de nombreux donateurs, et c’est maintenant grâce à eux que l’on peut nourrir nos chevaux », explique le dirigeant d’un club de Haute-Savoie (74).
Une mobilisation devenue générale
Plus qu’une simple collecte de fonds dédiés à la survie des clubs et de leurs équidés, #CavalierSolidaire est aussi l’illustration parfaite de la solidarité qui unit les acteurs de la filière équestre sans oublier tous ceux, qui de près ou de loin, aiment les chevaux.
Dès l’annonce de la campagne, les athlètes de haut niveau, touchés eux-aussi par la crise, ont rejoint le mouvement, s’investissant tels des ambassadeurs de l’opération en mobilisant leurs communautés, leurs partenaires, leurs propriétaires… pour soutenir les clubs de France. Les initiatives de l’élite tricolore sont nombreuses et souvent créatives : stages au profit des clubs, ventes aux enchères, dons d’aliments…
« Nous aimons tous les chevaux et avons construit nos vies autour d’eux. Nous étions aussi des cavaliers de clubs à nos débuts, à poney ou à cheval. Aujourd’hui nous pouvons apporter notre soutien et nous sommes tous motivés pour aider », indique Philippe Rozier, champion olympique par équipe en saut d’obstacles. Un engagement soutenu fermement par ses coéquipiers olympiques de Rio 2016, Pénélope Leprévost : « J'ai toujours été très proche des animaux. J'ai été particulièrement touchée de savoir que certains poneys et chevaux de club ne mangeaient pas leur faim à cause du confinement. J'ai vécu toute ma jeunesse en club, j'ai plein de bons souvenirs et ça me fait plaisir d'avoir servi une bonne cause et d’avoir contribué au bien-être des animaux » et Roger-Yves Bost : « C’est important pour nous, cavaliers de haut niveau, d'aider les clubs. Nous devons penser aux chevaux d'abord. Si on peut aider en donnant un peu de notre temps à travers des stages, nous le ferons. C'est vraiment une belle initiative. »
Cette mobilisation des athlètes n’a pas seulement concerné la discipline dite phare qu’est le saut d’obstacles mais a conquis tous les sportifs du haut niveau à l’instar de Karim Laghouag, champion olympique par équipe de concours complet : « La filière est mise à mal et tout le monde a besoin de maintenir la tête hors de l’eau. Pour autant, il n’est pas question qu’on ne puisse plus nourrir les chevaux. C’est l’amour du cheval qui prime et le respect que nous lui devons. Il est de notre devoir de nous mobiliser pour garantir son bien-être. »
Et lorsqu’il s’agit de démontrer leur attachement au cheval, peu importe le niveau de chacun car tous les cavaliers de France montent au front. Parmi eux, l’acteur – réalisateur - producteur et cavalier émérite, Guillaume Canet qui n’a pas hésité à mobiliser ses réseaux pour soutenir #CavalierSolidaire : « J’aime les chevaux avant tout. La simple idée d’imaginer que certains clubs puissent manquer de nourriture pour leurs équidés m’était insupportable. C’est une initiative formidable, je suis content d’avoir pu apporter mon soutien et d’y avoir contribué, d’autant plus que j’ai appris à monter dans un centre équestre. »
Fin mai, la FFE doublera la somme destinée au fonds d’urgence
#CavalierSolidaire vient de récolter plus 660 000€ au 15 mai, dont 518 000€ déjà affectés à des clubs identifiés par leurs donateurs ; le reste de la somme étant versé sur le fonds d’urgence.
Les élus de la FFE ont pris la décision de doubler au 31 mai à minuit le montant du fonds d’urgence de l’opération #CavalierSolidaire. Il sera réparti entre les différents Comités régionaux d’équitation pour accompagner les poney-clubs et centres équestres les plus touchés. « Au-delà des actions conduites au quotidien par la FFE pour accompagner les clubs et les aider à gérer les conséquences de cette crise, et après la reprise progressive de nos activités, viendra le temps de la relance. Malgré cette crise qui nous frappe tous, la gestion rationnelle de la FFE et sa solidité vont permettre de mobiliser d'importants moyens sur un plan de relance de l’équitation afin d'accompagner tous les établissements dans la reprise et le développement de leurs activités », conclut Serge Lecomte.