Alain Camenen débute l’équitation dans le cadre des activités sportives organisées par son collège. Il se forme alors avec Joseph Le Vote, moniteur d’équitation formé par Maître Couillaud. Très rapidement, il passe son deuxième degré pour faire de la compétition en Concours complet.

A 15 ans, il participe à ses premiers concours, alternant Concours complet et concours de Saut d’obstacles avec un cheval acheté par ses parents, Arc-en-ciel D. Il progresse dans les niveaux jusqu’à atteindre la 5ème série en CCE (équivalent de la Pro 1 aujourd’hui) et la classe B en CSO. Il tourne jusqu’en 1973 où il est appelé pour son service militaire qu’il effectue à Saumur au sein des services vétérinaires. Pendant ses permissions, il passe son Brevet d’Etat premier niveau.

À sa sortie, il travaille deux ans en tant que moniteur et cavalier dans un centre équestre à Ancenis en Pays de la Loire, ce qui lui permet d’être retenu pour la formation d’instructeur à Saumur. Il se forme alors avec de grands noms de l’équitation comme Francis Rebel et Jean d’Orgeix. A 25 ans, il sort major de sa promotion. De 1977 à 1987, il est instructeur et cavalier à Saint-Brieuc (22)  puis à Royan (17).

En 1987, il reprend une structure à son compte à proximité de Limoges (87). Son centre équestre, étoffé rapidement d’une section poneys, compte jusqu’à plus de 350 licenciés. En parallèle, il tient une écurie de propriétaires, valorise des chevaux et s’implique beaucoup dans l’organisation de concours de Saut d’obstacles. Chef de piste, il accueille au sein de sa structure des épreuves de Saut d’obstacles régionales, nationales et internationales, ainsi que des cycles classiques Jeunes chevaux. Il y organise également des concours de Dressage.

Après 20 ans d’intense activité, Alain Camenen vend son affaire en 2007. Il exerce alors comme directeur de Centre Equestre à Angoulême (16) pendant presque trois ans puis fait quelques remplacements avant de prendre sa retraite.

Au cours de sa carrière d’instructeur, Alain Camenen a formé une vingtaine d’enseignants d’équitation, toujours en exercice aujourd’hui. En 2014, il devient expert fédéral pour mettre sa disponibilité au profit de la formation des enseignants d’équitation et assister les Comités Régionaux d’Equitation et leurs conseillers techniques régionaux. 

Son point de vue d’expert 
« Le Saut d’obstacles s’est positivement structuré, notamment grâce à l’évolution des circuits de compétitions. Les épreuves club se jouent souvent sur la vitesse. Aujourd’hui, apparaissent des épreuves avec un chronomètre idéal, dites à barème de temps optimum, qui sont à encourager pour la formation du cavalier. Le niveau des cavaliers de demain dépend de la qualité de la formation des enseignants qui est primordiale et qui doit insister sur la technique et la méthode de travail. »