Le premier séminaire pour le staff fédéral, les 30 et 31 mai derniers, était orienté sur des échanges et partage de bonnes pratiques sur divers thèmes autour de l’entraînement. 

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Ce séminaire a été organisé sous l'impulsion de Sophie Dubourg, directrice technique national, et co-animé par Jean-Pierre Tiffon, Jean Luc Force et Davy Delaire pour le département Haute Performance de la DTN.

Dans son projet sportif, la FFE a donné aux entraîneurs privés de chaque cavalier une place essentielle dans un objectif de performance. Ce séminaire a été l’occasion de faire un bilan sur les points forts et axes d’amélioration après quelques mois de cette collaboration entre le staff fédéral de chaque discipline et les entraîneurs privés. 

Impliqués au séminaire, ces derniers ont également été conviés pendant une journée et demie afin de profiter des échanges et apporter leur expérience. Un moment a été consacré à l’importance de la connaissance des athlètes pour mieux les servir. Des réflexions ont été menées autour d’un outil diagnostic, l’analyse 360° cavaliers. L’objectif est de prendre en compte la singularité de chaque athlète pour individualiser les approches d’entraînement. Alexis Moreau, podologue du sport déjà impliqué auprès des cavaliers de l’équipe de France de saut d’obstacles, a présenté la méthode Action Type, Stéphanie Cornu, psychologue et CTN, a abordé la préparation mentale, tout comme Marie Caucanas, psychologue et élue fédérale.

Présentation du projet “Happy Horse”

Le bien-être animal est un sujet de société majeur. L’objectif est de parler positivement du bien-être animal, et notamment des chevaux dans le sport. Lors de ce séminaire, Léa Lansade, chercheuse en éthologie, et Romane Phelipon, doctorante (2022-2025), ont présenté le projet “Happy Horse”. Une thèse, financée par EquiAction, fond de dotation de la FFE, et en partenariat avec l’IFCE et l’INRAE, a été lancée pour trois ans afin de répondre à la question suivante : Comment prouver qu’un cheval est dans un état de bien-être au travail et en compétition ? En effet, si on dispose de nombreux indicateurs montrant le bien-être du cheval au repos, il y a peu voire pas d’indicateurs positifs connus lorsqu’il est au travail. 

Cette thèse va se dérouler en trois temps : 

1. Recueillir les avis et expériences des acteurs du haut niveau (cavaliers, officiels, etc). Plus d’un an d’échanges, de déplacements en concours et dans les écuries seront réalisés. 
2. Croiser les informations récoltées avec des observations scientifiques.
3. Chercher des liens avec la performance, les indicateurs de bien-être à l’écurie, les modes de vie/d’entraînement qui favorisent le bien-être, etc.

Un des objectifs de ce projet est également de favoriser l’accès aux dernières connaissances scientifiques et créer une meilleure communication pour mettre en avant les bonnes pratiques dans le milieu équestre. Lors de ce séminaire, chacun a été invité à réfléchir aux actions qu’il serait possible d’engager la saison prochaine sur cette thématique.

Riches échanges et tables rondes

Plusieurs tables rondes étaient au programme, dont certaines concernant des propositions d’évolutions réglementaires pour améliorer le bien-être des chevaux ou poneys en compétition ou encore valoriser une équitation respectueuse productrice de réussite sportive. À noter l’intervention de Quentin Simonet, CTN, sur la commission bien-être de la FEI.

Quatre thématiques ont également été abordées sous la forme de témoignages : 

• Ferrés ou pieds nus par David Germain, maréchal-ferrant des équipes de France
• Les soins en compétition, mieux être et prévention, en présence d’Anne Couroucé, présidente de la commission fédérale vétérinaire et membre de la commission FFE bien-être animal, Xavier Goupil, vétérinaire de l’équipe de France de concours complet, Tristan Deguillaume, vétérinaire fédéral et Stéphane Fresnel, vétérinaire de l’équipe de France de dressage,
• Léa Lansade a évoqué les modes de vie des équidés,
• Réflexions sur les règlements et les évolutions des normes techniques des compétitions par Henk Nooren, sélectionneur national de saut d’obstacles et Jean-Michel Grimal, entraîneur national en endurance. 

La FFE dispose d’une politique volontariste pour le haut niveau dans un objectif de performance. En vue des grandes échéances à venir, dont les Jeux de Paris 2024, le staff fédéral a échangé lors de tables rondes dédiées sur le sujet du collectif au service de la performance. Le staff des disciplines non olympiques, pourvoyeuses de médailles, ont été fortement impliqués et ont enrichi les débats en apportant leurs témoignages.

Des moments de cohésion ont été insérés, avec notamment une pause active composée de jeux de rôles. Des mises en situation qui ont rencontré un franc succès et apporté de la bonne humeur. 

Le séminaire s’est achevé par des réflexions concernant le projet sportif 2023. La présence des coachs et entraîneurs privés, directement impliqués dans ce dernier à travers les actions fédérales mises en place et les communications réalisées, a été bénéfique.