Conçu à l’origine pour occuper les cavaliers de chasse à courre en dehors des périodes de vénerie, le hunter se présente, tout comme le saut d’obstacles, sur un terrain clos jalonné d’obstacles (massifs, naturels…). Les règles sont simples : le couple doit être capable d’enchaîner un parcours d’obstacles avec la plus grande harmonie possible. “Dans le hunter, on a une philosophie de vie qui est de faire les choses en douceur, dans le calme, en recherchant le bien-être de l’animal. On va tout faire pour que les choses soient faites dans la plus grande harmonie possible. On est en quête d’une recherche éthique et le hunter nous apporte beaucoup à tous dans ce sens”, confie Géry Bailliard, cavalier de hunter à l’Écurie du Plateau (61) et participant au Printemps du Style et Équitation 2023,  événement consacré au hunter se déroulant au Parc équestre fédéral
On distingue les compétitions de Hunter Équitation, qui ont pour but de juger la position, le niveau d’équitation et l’emploi des aides du cavalier, du Hunter Style, où les juges se concentrent sur le modèle, la locomotion et le style à l’obstacle du cheval.

Le hunter est l’une des meilleures écoles pour former des chevaux de compétition. Afin de réussir à s’améliorer dans la discipline, il faut chercher des automatismes, aussi bien chez le cavalier que chez le cheval. Le but ? Gommer les mauvaises habitudes du couple afin de normaliser certains mouvements et de faciliter le travail des exercices de compétition hunter ou le saut d’obstacles. 
Au-delà du fait qu’elle est évidemment formatrice pour le cavalier, cette discipline l’est également pour le cheval, qui va devoir apprendre à n’avoir peur de rien, à aller droit sur son obstacle. Le hunter peut tout à fait préparer au concours complet - dont les obstacles et les difficultés sont relativement proches - mais également au saut d’obstacles ou au dressage, ce qui est idéal pour une cavalerie de club la plus polyvalente possible. 
“Les exercices que l’on met en place dans nos établissements consistent tout d’abord à l’installation d’un travail de positionnement et d’attitude à faire sur le plat, un travail de barres au sol pour donner des repères aux cavaliers. Il est ensuite possible de travailler plusieurs exercices comme les contrats de foulée ou de la maniabilité qui seront également importants et utiles pour d’autres disciplines que le hunter”, affirme Stéphanie Dano, responsable pédagogique au Pôle équestre du Compiègnois (60) et intervenante lors du Printemps du Style et Équitation 2023. 

“Le meilleur conseil que je puisse donner, c’est d’essayer de se mettre au hunter en s’intéressant au règlement. Pour moi, dès que l'on s'entraîne, on fait du hunter puisque peu importe la discipline, il faut être rigoureux et ne pas faire de l’à peu près. Le hunter sert à transposer des notions, des idées d’entraînement évaluées par des juges. Il faut chercher à obtenir des résultats qui sont progressifs ou fluctuants en fonction des performances de chaque couple et d’aller sur ces notions encore et toujours très simples. Je conseille de s’imaginer sa séance d'entraînement de hunter dans son intégralité et chercher à s’adapter à la catégorie de chevaux et cavaliers à laquelle on à affaire. On peut travailler le contre galop, les sauts de puces, les sauts au trot, ou encore les contrats de foulée, qui sont des exercices réutilisables dans bon nombre d’autres disciplines équestres.”

“Il faut chercher à travailler aussi bien les figures imposées que les exercices de maniabilité. Pour débuter la séance, on peut mettre en place un exercice de barres au sol : un carré et un triangle de barres, dans le but de vérifier le contrôle latéral du cheval, la précision du tracé du cavalier, qui sont des pré-requis nécessaires. Ensuite, on exécute les éléments indépendamment les uns des autres : des obstacles de biais, des directionnels, des pointes… Le but final de la séance est de pouvoir enchaîner toutes ces situations et exercices pour être capable de les mettre en application lors des compétitions.” 

• En savoir plus sur le hunter
• Le bilan du Printemps du Style et Équitation