Mondiaux d'endurance : Les Bleus prêts à en découdre !
J-1 avant le coup d’envoi des 160 km de la course au titre mondial en endurance. Si tous les concurrents, arrivés dans le désert émirati depuis quelques jours, ont trouvé leurs marques, le moment de concourir est maintenant arrivé avec pour objectif pour les nations fortes de décrocher samedi soir une médaille du plus beau métal.
J-1 avant le coup d’envoi des 160 km de la course au titre mondial en endurance. Si tous les concurrents, arrivés dans le désert émirati depuis quelques jours, ont trouvé leurs marques, le moment de concourir est maintenant arrivé avec pour objectif pour les nations fortes de décrocher samedi soir une médaille du plus beau métal.
Mouvement dans les écuries, effervescence autour des athlètes, l’ambiance ce vendredi au centre hippique de Butheeb (UAE) est un peu différente des précédents jours. Le départ de la course de championnat du monde approche, la pression et l’envie montent d’un cran. Dans le clan tricolore, autour des chevaux, leurs cavaliers, propriétaires et tout le staff de grooms, vétérinaire et entraîneurs s’affairent avant de présenter les chevaux pour la première inspection. L’enjeu ici pour le jury de la compétition est de déterminer si les chevaux sont en bonne condition physique pour s’aligner au départ des 160km qui les attendent dès samedi à l’aube.
Ce premier test réussi pour les Bleus, la main passe alors aux chefs d’équipe qui annoncent la composition de groupe.
Au total, 36 pays sont représentés par les 125 athlètes en lice et 24 nations se mesureront pour tenter de décrocher le titre par équipe.
Composition de l’équipe de France
Composition de l’équipe de France
Le sélectionneur national Jean-Michel Grimal et l'équipe fédérale d'encadrement sportif ont fait leur choix et désigné les cinq couples qui prendront le départ de la course pour le titre mondial :
- Virginie Atger (39 ans, 3e sélection en Championnat du monde) & Raya de Jalima (Jument PSA - 11 ans), propriété de Jean-Claude Guillaume.
- Clémentine Chaud (30 ans, 1ère sélection en Championnat du monde) & Winaruz El Djin (Hongre PSA - 12 ans), propriété de Catherine Le Bihan.
- Vincent Gaudriot (42 ans, 1ère sélection en Championnat du monde) & Bum Baya d’Aqui (Hongre DSA - 12 ans), propriété de Bénédicte Soullier et Didier Marion.
- Justin Mourou (33 ans, 1ère sélection en Championnat du monde) & Dragueuz D Pacouli (Jument AA* - 10 ans), propriété de la SARL Au pied levé.
- Philippe Tomas (56 ans, 2e sélection en Championnat du monde) & Biwaka de Chalendrat (Hongre DSA - 12 ans), propriété de la SARL Tomas’Team Endurance.
Les cinq couples seront en lice pour un classement individuel, et les trois meilleurs résultats seront comptabilisés pour le résultat par équipe.
3 questions à Jean-Michel Grimal, sélectionneur national d’endurance
3 questions à Jean-Michel Grimal, sélectionneur national d’endurance
Comment se sont passé ces quelques jours d’acclimatation à Butheeb ?
« Tout s’est bien passé. On a un très bon esprit d’équipe qui s’est mis en place. On sent que le boulot fait avec Franck et Maxime (MF Solutions) en préparation mentale paye. Le jour de repos à Chantilly avant le départ nous a fait du bien et les chevaux ont très bien voyagé ensuite. Ici, on a quelques imprévus à gérer, comme d’habitude, mais tout le monde est tellement dans un bon esprit de cohésion que tout se règle sans problème. »
Que pouvez-vous dire des conditions de course ? Qu’est ce qui est différent par rapport aux courses en France ?
« Nous sommes fin février, même si ces dernières semaines ont été assez clémentes en France on est tout de même en hiver. Ici il fait chaud. Demain il fera 40 degrés au soleil et pour la piste, du sable, du sable et encore du sable ! Il y a un peu de dénivelé, beaucoup de profondeurs de sable différentes, c’est donc une piste très compliquée à monter pour les cavalier et très physique pour les chevaux. Il va falloir être à leur écoute. »
Quels sont les objectifs pour la France sur ce championnat ?
« Après cette belle semaine de préparation, nous avons envie de concrétiser par une médaille. Nous voulons faire une belle course par équipe. Bien sur, en fonction du déroulé de la journée de demain, si on voit qu’on peut jouer aussi une médaille en individuel, on ne s’en privera pas. Mais l’objectif est de faire une démonstration de la belle équitation d’endurance et de rapporter une nouvelle médaille à la France. »
3 questions à Christophe Pelissier, vétérinaire de l’équipe de France d’endurance
3 questions à Christophe Pelissier, vétérinaire de l’équipe de France d’endurance
Quel est votre rôle en championnat ?
« Mon rôle va être d’apporter un regard extérieur sur l’état des chevaux et de pouvoir renseigner au mieux les cavaliers pendant la course pour leur apporter un éclairage supplémentaire, en plus de leur ressenti à cheval. »
Que pensez-vous des conditions de course pour les chevaux demain ?
« Je pense que ça va être dur pour les chevaux qui arrivent d’Europe en hiver. Autre contrainte, cette fois pour tous les concurrents, le sol ici n’a jamais d’appuis fermes. C’est toujours fouillant avec en plus des irrégularités sur la piste. Ca va entraîner beaucoup de fatigue musculaire qu’il va falloir réussir à gérer. »
Comment gérer au mieux la fatigue pendant la course ?
« C’est l’entraînement préalable des chevaux et des cavaliers qui permet de se confronter à des conditions de course aussi exigeantes. Et pour ce qui est du jour J, on compte sur l’excellent feeling des cavaliers français et leur parfaite connaissance de leurs chevaux pour évaluer le niveau de fatigue de chacun. L’Equipe toute ensemble ajustera ainsi sa stratégie de course au fil de la journée »