“En concertation avec la FFE et la Direction technique nationale, nous voulons gagner du temps en créant des stages Jeunes Talents”, rappelle Olivier Bost, chef d’équipe et sélectionneur national Jeunes, au sujet de ce projet fédéral. “Nous avons choisi quatre formateurs, qui sont à nos yeux de vrais hommes de chevaux et des instructeurs reconnus, pour former ces jeunes talents : François Fontaine, Pascal Henry, Michel Cizeron et Pierre-Alain Mortier, accompagnés d’intervenants sur le plat. Nous souhaitons faire comprendre aux jeunes et à leur entourage ce que nous attendons d’eux pour entrer, potentiellement, en équipe de France Enfants ou Juniors. Avec cela, nous espérons gagner deux ans et avoir des Enfants opérationnels plus tôt et des Juniors qui auront deux ans d’avance par rapport à ceux que nous avons aujourd’hui.”

Le projet Jeunes Talents FFE est coordonné par Maryline Millet Lesage, conseillère technique nationale en charge des Jeunes. Sur le plat, les cavaliers sont accompagnés par Muriel Leonardi, sélectionneuse et cheffe d’équipe Jeunes en dressage, Amélie Billard, adjointe au dressage pour les Jeunes cavaliers de concours complet, Florence Lenzini, experte fédérale, et Bertrand Lebarbier.

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Le week-end du 28 et 29 janvier, trois stages se sont déroulés à Reims (51), Vendres (34) et Deauville (14), respectivement encadrés par Pascal Henry, Michel Cizeron et François Fontaine.

Après un premier stage à Deauville en décembre et un autre au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron en janvier, les cavaliers membres du projet Jeunes Talents de la zone Nord-Est se sont retrouvés au Pôle international du cheval - Longines à Deauville pour le troisième des quatre stages de l’hiver. Le dernier se déroulera  à Saint-Lô (50) les 25 et 26 février. Pour les autres zones, des stages se déroulent à Reims les 20 et 21 février, puis à
Barbaste (47) et Chazey-sur-Ain (01) les 4 et 5 mars.

Bertrand Lebarbier sur le plat

Les séances ont débuté par du travail sur le plat avec Bertrand Lebarbier, qui a insisté sur l’importance d’avoir une bonne position pour avoir ensuite une bonne exécution des exercices. Tout cela avait pour but d’amener une bonne connexion entre les cavaliers et leurs chevaux, avant de mettre le tout en application sur les barres. 

“J’ai trouvé le groupe homogène avec de bonnes bases. Les cavaliers sont déjà plutôt bien structurés et connectés à leurs chevaux. Travailler sur la position est très important car ils doivent pouvoir s’adapter à d’autres chevaux que ceux qu’ils avaient ce week-end. Ils viennent chercher un complément d’information en plus de leur coach, d’autres clés, et je remarque qu’entre la première et la deuxième séance, tous ont passé un cap dans leur position et donc dans l'exécution. Je suis ravi de ce qui est mis en place concernant ce projet et de l’organisation. Tous les participants montrent une réelle envie et motivation, c’est top”, a-t-il commenté. 

Bertrand Lebarbier a également sensibilisé les jeunes sur l’importance de bien connaître et être proches de leurs chevaux : “Ce sont les femmes et hommes de chevaux de demain. Avant de monter, je veux qu’ils vérifient que tout va bien, car les chevaux sont de véritables athlètes”.

François Fontaine sur les barres 

En saut d’obstacles, François Fontaine a profité du stage fédéral Juniors pour utiliser les dispositifs déjà mis en place. De quoi permettre à ces jeunes cavaliers de se rendre compte du niveau attendu en équipes de France. Les Jeunes Talents ont réalisé les mêmes exercices que les cavaliers membres du Groupe 1 Juniors, sur des hauteurs moins importantes. 

“Liant”, “fixité” ou “aisance” sont quelques attitudes que recherche François Fontaine, et ses attentes sont similaires à celles que peuvent avoir les autres membres du staff fédéral avec les cavaliers de haut niveau. “Nous ne pouvons pas faire ce sport sans rigueur, sans rectitude, sans connexion, sans mouvement en avant”, explique l’écuyer du Cadre noir. “La consigne est de trouver du contrôle dans le mouvement en avant, avec des chevaux qui fonctionnent et des cavaliers à leur place, connectés à leurs chevaux. On les amène techniquement sur les exigences des équipes de France. Il y a un vrai échange avec les coachs, j’y tiens beaucoup. Il faut une cohérence avec le travail qu’ils effectuent et qu’ils adhèrent à ce qui est proposé. Je peux donner un axe de travail, validé par l’entraîneur, car ce sont les coachs qui font tout le travail au quotidien. Il y a encore du travail et des améliorations à apporter, mais j’ai l’impression de voir une progression des couples que je voyais pour la troisième fois. Je suis ravi de participer à ce projet, amener ma petite expérience aux jeunes est une mission intéressante. La transmission est importante pour faire évoluer le sport.” 
 

Tom Le Berre, Association de Solma (56) 

“Tout s’est bien passé et je suis très content de ce que j’ai fait. Le dressage n’est pas mon point fort donc cela m’a permis de perfectionner l’incurvation. J’ai trouvé les séances de saut d’obstacles bien, avec des exercices et un parcours qui permettent de préparer le retour en concours et continuer à progresser. Je ne fais pas de l’équitation à ce niveau depuis très longtemps, c’est utile d’avoir un regard extérieur et des conseils. Mon objectif cette saison est d’évoluer sur 1.20m. Je participerai au dernier stage de l’hiver à Saint-Lô.”

Valentine Michaud, Écurie Anne Laure Clément (18)

“Le stage s’est très bien passé, j’ai adoré ! Les intervenants étaient très sympathiques. C’était bien d’avoir le dressage avant l’obstacle. J’ai appris à bien mettre ma jument sur la main et j’ai travaillé à réaliser de belles courbes. Cela m’est très utile d’avoir plusieurs stages dans l’hiver pour progresser. Mon objectif est maintenant de concourir sur 1.15m avec Amenatis du Domaine, une jument que j’aime beaucoup et que je connais depuis longtemps. Je l’ai en demi-pension depuis 2022 et elle a plein de qualités.”

Marie Dagorne, gérante du Haras d'Oé (37) et coach de Juliette Asselin

“Ce projet est une belle opportunité pour nos élèves, mais aussi pour les enseignants pour savoir comment nous positionner, en tant que coach, avant le début de la saison dans le travail de nos cavaliers. Cela nous donne aussi des pistes pour les faire évoluer. J’ai observé une progression de Juliette à la suite des différents stages, nous avons accentué le travail sur certains points sur le plat ainsi qu’à l’obstacle, avec comme objectif de sauter plus dans le mouvement en avant. Nous sommes contents car c’était le deuxième stage auquel nous participons et il n’y a eu que des retours positifs sur notre travail. C’est encourageant pour tout le monde et l’échange que les coachs ont avec les intervenants est bénéfique. Les cavaliers du projet Jeunes Talents sont encore à un âge où le sport et la scolarité se gèrent bien, donc c’est positif pour la filière. Nous nous sentons aussi entourés, avec un staff fédéral disponible. Avoir des élèves au sein de ce programme est une reconnaissance de notre pédagogie et de notre fonctionnement. C’est aussi intéressant pour notre structure, car la communication autour du projet valorise notre travail. C’est également valorisant pour les parents, cela les motivent à s’investir.”