Eurexpo Lyon, hôte du Longines Equita Lyon CHI, a vibré pour Julien Epaillard ! Le numéro trois mondial au classement FEI a littéralement illuminé la Ville des Lumières en s’imposant à quatre reprises. 

Le Normand a parachevé son triomphe lyonnais en remportant l’étape Coupe du monde FEI. Quarante couples se sont élancés dans le temps fort de ce week-end de compétition. Six ont su déjouer tous les pièges du parcours proposé par le chef de piste tricolore Grégory Bodo et son équipe, qui comptait quatorze obstacles et dix-sept efforts. Parmi eux, deux Tricolores : Pénélope Leprevost, en selle sur Bingo del Tondou (propriété de l'EURL Top Stallions Company) et Julien Épaillard avec Caracole de la Roque (propriété de l'EURL Top Stallions Company), membre du Groupe 1 de la Fédération Française d’Équitation.

Quatrième à s’élancer dans la finale au chronomètre, le couple membre de l’équipe de France aux derniers championnats du monde de Herning (DEN) a mis tout le monde d’accord en signant un double sans-faute dans un temps très rapide de 34’’88. Il s’agit de la soixante-huitième victoire internationale de l’année pour le Normand, et la quatorzième dans un Grand Prix !

Julien Épaillard engrange ainsi vingt points au classement de la ligue d’Europe de l’Ouest et se positionne très provisoirement au troisième rang ex-aequo.

Vendredi, le cavalier du haras de la Bosquetterie s’est imposé dans l’épreuve d’ouverture, le Prix Groupama à 1,50m, avec Donatello d’Auge (propriété de Hello Holdings 31 Slu). En soirée, il a récidivé, cette fois aux rênes de son agile Caracole de la Roque dans le Longines Grand Prix. Le couple vainqueur de la Chasse aux Mondiaux en août s’impose encore un peu plus comme l’un des couples les plus rapides du circuit, après leurs trois victoires la semaine passée au CSI 4* de Saint-Lô (50). 

Samedi, Julien Epaillard a poursuivi sa moisson de victoires en remportant les Equita Masters presented by Hermès Sellier, une épreuve en deux manches à 1,60m, de nouveau en selle sur Donatello d’Auge. Le Selle Français tient ainsi son premier succès sur ces hauteurs après plusieurs premières places sur 1,50m et 1,55m. 

Présent en nombre dans le Rhône, les Tricolores ont ravi leur public en signant de nombreuses bonnes performances. Une seule épreuve labellisée 5* n’est pas tombée dans l’escarcelle de Julien Epaillard. Il s’agit du Prix Sommer à 1,50m, qui s’est joué dimanche matin. La Marseillaise a néanmoins retenti en l’honneur de Reynald Angot, associé à Untouchable Gips HDC (propriété du Haras des Coudrettes). Au jeu de la vitesse, il a devancé son compatriote Julien Gonin sur Valou du Lys (propriété de Daniel Sublet Garin, Fabrice Sablon et de son cavalier).

Dans le Grand Prix Coupe du monde Longines FEI, on mentionnera le septième rang de Simon Delestre et son complice en équipe de France Cayman Jolly Jumper (propriété de H Jumping et Philippe Berthol Agriculture), sans-faute sur les barres mais pénalisés d’un point de temps dépassé pour cinquante-six centièmes de trop.

Vendredi soir dans le Grand Prix Longines, Roger-Yves Bost était le second Français qualifié pour un barrage à onze. Associé à Ballerine du Vilpion (propriété de l’EARL Barbizon Horse et Christiane Bost), le Barbizonnais a signé un double sans-faute en 36’’98, synonyme de troisième rang.

Enfin, dans les Equita Masters presented by Hermès Sellier samedi, six des sept Français en lice se sont qualifiés pour la deuxième manche. Avec quatre points au cumul des deux tours, les champions de France Pro Élite Pénélope Leprevost et Texas (propriété de l’EARL l'Eden et la SARL Eric Levallois) sont troisièmes, Mégane Moissonnier et Bracadabra (propriété de Laurent Guillet) quatrièmes, Kevin Staut et Dialou Blue PS (propriété de DS Studio Dariusz Slupczynski) sixièmes.

Julien Epaillard, cavalier membre de l’équipe de France

« On ne s’attend jamais à un week-end comme celui-là, il faut profiter, car certains seront moins bons, mais en ce moment tout va bien ! Au début du barrage, beaucoup de chevaux n’étaient pas très rapides, mais je savais que Marlon Modolo Zanotelli (BRA) venait après moi. Le double de verticaux me faisait un peu peur et j’ai d’ailleurs eu un peu de chance sur ces deux obstacles. Il y avait beaucoup de verticaux, j’ai essayé de prendre le maximum de risques sans aller à la faute. C’était délicat et j’en ai pris sur le double de verticaux. J’ai essayé d’être rapide sans exagérer, c’était le plan avant de partir.
Pour le moment, je n’ai pas de prétention en vue de la finale de la Coupe du monde Longines FEI. Caracole sera au repos après le CHI de Genève, c’est prévu depuis un moment. Elle a pris beaucoup d’expérience aux championnats du monde cette année et nous voulons la laisser souffler. Donatello me paraît un peu jeune, j’ai plus envie de viser les championnats d’Europe avec lui. Même si je me qualifie, je n’ai pas vraiment de cheval pour courir cette finale, même si je dispose de pas mal de nouveaux chevaux, dont une jument de douze ans qui a déjà sauté des Grands Prix 5* qui intégrera mes écuries après Genève.
Ma priorité est de préparer les Jeux de Paris 2024, nous sommes concentrés là-dessus avec tout le staff fédéral, et les championnats d’Europe font partie de cette préparation. Nous allons essayer d’amener des chevaux prêts et une équipe solide à Paris. »

Sophie Dubourg, directrice technique nationale

« Ces résultats montrent le travail parfait de Julien Epaillard en collaboration avec tout son entourage. Derrière, on voit d’autres cavaliers français performants, avec des chevaux au niveau attendu. Il y a une montée en puissance de notre groupe élite. Nous avons évidemment en tête la préparation pour les Jeux de Paris 2024 donc tout cela est très positif. Les conditions qu’offrent le Longines Equita Lyon CHI, le confort et le professionnalisme proposés par Sylvie Robert et son équipe aide à la sérénité des couples et à leur performance. Nous avons des ambitions sur le circuit de la Coupe du monde Longines FEI, nous avons deux places jusqu’à la fin de l’année et certainement quatre dès janvier 2023. Nous allons faire de ce circuit une finalité sportive pour engranger de l’expérience sur un format de championnat, qui pourra servir aux cavaliers toujours en vue des Jeux. »

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