La compétition a démarré par le dressage jeudi et vendredi pour les 50 chevaux de 6 ans engagés. Jeudi, Thomas Carlile & Golden de Beliard AA (propriété de la SCEA de Beliard)  étaient le deuxième couple français à s’élancer sur le rectangle de dressage. Bonne entrée en matière pour le duo qui a conclu sa reprise en 72.42%. Une note qui leur a permis de décrocher la 4ème place au provisoire en 27.6 points. 

Samedi, sous un beau soleil, les chevaux de 6 ans ont pris le départ du cross. Composé de 21 obstacles et 31 efforts, le couple a réalisé un parcours maxi en 8min43. Ils sont remontés à la 3ème place au provisoire derrière l’anglaise Sarah Bullimore (25,2 pts) & l’américaine Caroline Martin (26,4 pts). 

Dimanche matin, le test de saut d’obstacles sur un parcours de 11 obstacles et 13 efforts était décisif. Le parcours sans pénalité et dans le temps était nécessaire pour conserver une place sur le podium,  mission accomplie pour le couple ! Avec cette nouvelle victoire, Thomas Carlile compte désormais 4 titres de champion du monde des chevaux de six ans.

Fibonacci de Lessac*HDC, propriété du Haras des Coudrettes, sous la selle de Nicolas Touzaint, a décroché la 3ème place du championnat du monde des chevaux de 7 ans ! Notons également les belles performances de nos autres français : 12èmes, Mathieu Lemoine & Fly Up de Banuel (propriété de Black Pearl syndicat et Jean-Pierre Texier), 14èmes, Benjamin Massié & Figaro Fonroy (propriété d’Aurélie Losin), 17èmes, Mathieu Lemoine & Fandgio (propriété de Gwenaelle Lebreton).

Jeudi et vendredi, 67 chevaux de 7 ans se sont mesurés sur le rectangle de dressage. A la clé, une 6ème place au provisoire pour Mathieu Lemoine & Fly Up de Banuel (23,8 pts) et une 7ème place pour Gaspard Maksud & She’s the one, propriété de son cavalier, en 24,7 pts. Nicolas se retrouvait quant à lui 10ème au provisoire après un test de dressage jugé à 74,52% soit 25,5 points. 

Le test de fond s’est déroulé samedi après-midi pour les chevaux de 7 ans et le public était bel et bien au rendez-vous ! Nicolas Touzaint & Fibonacci de Lessac*HDC, sont remontés à la 8ème place au provisoire avec un beau parcours maxi en 09'07 secondes. Mathieu Lemoine & Fly Up de Banuel sont quant à eux remontés à la 5ème place après leur passage sur le circuit de 23 obstacles et d’une distance de 5048m.

Le dénouement final se jouait dimanche après-midi. Le test hippique a bouleversé le classement ! Mathieu Lemoine aux rênes de Fly Up de Banuel n’a pu éviter 4 points et s’est placé finalement à la 12ème place. Nicolas Touzaint & Fibonacci de Lessac*HDC ont réussi à se jouer des difficultés du parcours. Avec un sans-faute, le couple est sorti de piste sous les acclamations d'un public qui ne s'y trompait pas, puisque le couple avait terminé 2e du championnat du monde des 6 ans l'année passée.

Le Mondial du Lion 2022, qui a réuni un public dense et passionné, est une fois un grand succès populaire. Un grand bravo à l'équipe organisatrice emmenée par Sophie Cellier.

Thierry Touzaint, sélectionneur national 

“Une victoire dans les 6 ans et un podium avec Nicolas dans les 7 ans, ça ne compense pas les championnats du monde qu’on a fait il y a deux mois mais ça fait du bien. Le Mondial du Lion est toujours très visé par toutes les grandes nations, alors faire un podium dans les 7 ans et une victoire dans les 6 ans, c’est bon pour le moral et bon pour l’avenir ! Ça veut dire que nous avons des chevaux qui sont en fabrication pour les jours à venir et ça c’est intéressant. En plus des deux podiums, pas mal de nos chevaux qui ont bien couru, sortent maxi, sans-faute ou quatre points sur le concours, ce qui nous montre que nous avons eu un gros lot de 7 ans cette année. 

Pour le cross, je l’ai trouvé assez technique et je pensais qu’il y allait avoir plus d’incidents,  mais les chevaux sont plus aguerris et sont préparés à faire ce genre de combinaisons tout au long de l’année. Ce n'est pas le parcours qui a été trop facile mais ce sont les chevaux qui progressent car techniquement ils sont de plus en plus au point. Il ne faut pas se griser à mettre encore plus difficile car ils sont encore jeunes. 

Au Mondial du Lion c’est là où les chevaux découvrent vraiment le haut niveau, les grandes compétitions, l’ambiance, la foule. On fait des nationaux, des inter qui ne sont pas du tout pareil. Dans une ambiance de fête c’est plus compliqué de gérer les jeunes chevaux, donc c’est sur des concours comme ça qu’on leur donne plus de métier et d’expérience. Dans les 7 ans il y a au moins trois ou quatre chevaux qui pourront faire du 4* l’année prochaine. Pour Paris, les chevaux seront encore un peu verts mais à 9 ans c’est un âge où on peut participer aux JO de Paris. Tout dépendra de leur saison et celle de 8 ans aura une grande importance.  Pour les deux années à venir l’important va être de gagner des points sur le dressage parce que les médailles se fabriquent dès le premier test. J’espère que nos plus anciens chevaux vont bien se comporter aussi mais oui pourquoi pas un 9 ans !

Thomas Carlile, champion du monde des jeunes chevaux de 6 ans 

“ La jument est partie de loin cette année, on n’a jamais gagné une épreuve et elle ne cesse de progresser. Tout au long de la saison elle évolue, elle évolue et de gagner ce championnat cette année c’est une vraie consécration. La dernière victoire ici remonte quand même ! J’ai une superbe jument, très concours, qui participe énormément, ce qui a fait que j’étais plutôt confiant. Ça me tenait à cœur de pouvoir reprendre ce trophée après quelques désillusions ces dernières années. C’est aussi un clin d’oeil à son naisseur et propriétaire, Gérard Brescon parce que Golden est une soeur utérine de Sirocco du Gers avec qui j’avais fait mon premier mondial ici, et par Upsilon qu’on connaît tous, donc c’est vrai que c’est une superbe histoire. Je disais à Gérard “ça y est on est repartis pour un tour !”

Sur le parcours, la jument est qualiteuse mais c’est vrai qu'elle essaye d’avoir une longueur d’avance sur mon idée. Le passage de l’obstacle 7 et 8 je ne l’ai pas fait comme je voulais mais après ça c’est la piste ! On n’a pas toujours l’abord, le comportement ou la relation qu’on veut, il faut s’adapter. Et aujourd’hui sur le saut, la jument a cherché à être sans-faute et moi aussi. Ça remet des étoiles dans les yeux de travailler les jeunes chevaux. C’est un peu magique d’être avec eux. J’adore le haut niveau et je vis pour le haut niveau mais c’est vrai que parfois, quand on a des coups durs, on monte sur un jeune cheval et on se remet à rêver. Aujourd’hui, un petit rêve s’est réalisé à nouveau !"

Nicolas Touzaint, troisième lors du championnat du monde des jeunes chevaux de 6 ans 

"Je suis très satisfait de Fibonacci de Lessac*HDC, c’est un cheval en qui je crois beaucoup. Il n’a commencé le concours complet que l’année dernière donc tout va un peu vite. C’était déjà le même discours l’an dernier lorsqu’on a terminé 2èmes des 6 ans. Cette année, il fait encore une très bonne saison. Nous n’avons pas fait beaucoup de performances car j’ai voulu prendre mon temps et préparer au mieux ce Mondial. C’est  vraiment une belle performance du cheval et une vraie satisfaction car j’avais tout misé sur cette échéance dans la préparation. Ce week-end il a confirmé tout le potentiel que je pense de lui et c’est vraiment un cheval sur lequel je compte pour l’avenir ! Fibonacci de Lessac*HDC est génial sur les trois tests mais il peut être assez sensible, je le découvre encore. Pour la reprise de dressage, il est en pleine évolution. J’ai vraiment le sentiment qu’il y a une grande marge de progression pour ce cheval rempli de qualités."

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