À l’écurie du Pélin (52), des initiatives spécifiques en faveur de l’écologie et de la sauvegarde des espèces
La FFE met en avant ses clubs adhérents à travers différents labels, comme “Cheval étape” et “bien-être animal”, dont bénéficie l’écurie du Pélin (52) depuis quelques semaines. Certaines structures, comme celle dirigée par Aline Barrois, agricultrice bio, développent également des initiatives personnelles, telles la récupération des eaux de pluie ou la sauvegarde d’espèces menacées à travers la replantation de haies et la création de chemins de promenade.
La FFE met en avant ses clubs adhérents à travers différents labels, comme “Cheval étape” et “bien-être animal”, dont bénéficie l’écurie du Pélin (52) depuis quelques semaines. Certaines structures, comme celle dirigée par Aline Barrois, agricultrice bio, développent également des initiatives personnelles, telles la récupération des eaux de pluie ou la sauvegarde d’espèces menacées à travers la replantation de haies et la création de chemins de promenade.
À Chalvraines (52), l’écurie du Pélin sort de l’ordinaire. À sa tête depuis 2018, Aline Barrois et son frère Benjamin ont transformé la ferme familiale pour donner un cadre idyllique aux 30 à 40 chevaux qu’ils accueillent sur leurs terres. Agriculteurs bio, ils souhaitent aller plus loin en mettant en place des initiatives singulières au sein de leur structure.
Sauvegarde de la faune locale, installations photovoltaïques et récupération des eaux de pluie
Sauvegarde de la faune locale, installations photovoltaïques et récupération des eaux de pluie
En Haute-Marne vit la mésange bleue, aujourd’hui en voie de disparition. La fratrie Barrois a intégré un programme européen qui œuvre pour sa sauvegarde. Ainsi, huit kilomètres de haies vont être replantées, créant au passage des chemins de promenade pour les cavaliers. Une initiative en faveur de l’harmonie des espèces, puisque cela permettra par la même occasion de voir plus d’animaux, tels que des renards ou des lièvres.
Un choix a également été fait de raccorder sous peu des panneaux photovoltaïques à la toiture de deux bâtiments des écuries, ce qui permettra de vendre l’électricité produite. Un manège devrait également être construit, avec panneaux photovoltaïques, bien entendu ! À noter qu’il s’agit d’une alternative que mettent en place de plus en plus de dirigeants, afin de rentabiliser une partie de leur structure.
Du côté des installations, la carrière en sable de Fontainebleau demande un entretien régulier. Son arrosage se fait grâce à la récupération des eaux de pluie. “Cela me paraît aberrant d’utiliser de l’eau juste pour monter, alors que certains souffrent de la soif dans le monde. Nous avons donc mis en place un système de récupération via une poche, qui nous permet de stocker 350m3 d’eau de pluie”, explique avec conviction Aline Barrois. Et depuis cette année, des fibres ont été ajoutées au sable, le rendant moins gourmand en eau, dans une démarche toujours plus tournée vers l’écologie.
Le site accueillait précédemment une majorité de vaches et les écuries ont dû être adaptées. Pour cela, deux mots d’ordre : bien-être et fonctionnalité. Les bâtiments sont lumineux et leur toiture a été pensée afin de laisser passer la lumière, permettant de ne pas utiliser de lumière artificielle en journée. Les boxes sont, quant à eux, spacieux (3,50mx3,50m, ou 4mx6m pour certains) et la plupart disposent d’une fenêtre donnant sur l’extérieur, tandis que de l’eau tempérée est à disposition toute l’année. Une alimentation et du foin bio sont également fournis aux chevaux, expression de l’attention portée à la nature par la dirigeante, consciente que les agriculteurs vivent grâce à leurs terres.
Tout cela apporte un avantage auprès des licenciés, et est un critère de choix supplémentaire pour les propriétaires qui rejoignent l’écurie haut-marnaise. Ces initiatives simples et singulières tendent à se démocratiser ; à la portée de tous - toutes les structures disposent de silos, où des récupérateurs d’eau peuvent être installés, par exemple - elles peuvent être mises en place à plus ou moins grande échelle, en fonction de chaque lieu.
Une structure labellisée “Cheval étape” et “bien-être animal”
Une structure labellisée “Cheval étape” et “bien-être animal”
L’écurie du Pélin a, par ailleurs, récemment été labellisée “Cheval étape” par la FFE, ce qui garantit pour les randonneurs l’accueil de leurs équidés, en extérieur (pré, paddock) ou en intérieur (box, stalle), dans les meilleures conditions de sécurité et de confort. Ces établissements reconnus se situent toujours à proximité d’une structure d’hébergement (gîte, camping, hôtel, chambre d’hôtes, etc.) et d’une solution de restauration, dans un périmètre de 3km autour du lieu d’accueil des chevaux. Les aménagements proposés prennent également en compte l’agrément du cavalier afin que, dès son arrivée sur les lieux et jusqu’au moment du départ, il puisse s’occuper de son cheval et ranger son matériel sans difficulté. La qualité de l’environnement naturel ainsi que l’accès direct à des itinéraires de randonnée équestre sont deux des critères fondamentaux sur lesquels s’appuient les établissements “Cheval étape”.
Une mention “bien-être animal” a été ajoutée, sur la base d’une grille complémentaire de 15 critères. La FFE souhaite ainsi accompagner les poney-clubs et centres équestres et valoriser leur prise en compte du bien-être animal, au-delà des exigences légales en la matière. Ce gage de qualité est un avantage pour tous les dirigeants, qui leur permet de valoriser leur structure et de mettre en avant leurs valeurs.
“J’ai été marquée par les efforts de l’écurie du Pélin en faveur de l’écologie et du bien-être animal”, témoigne Cyrile Carpy, conseillère fédérale. “Ce sont des idées que les écoles d’équitation peuvent mettre en place, à leur échelle. Au fil de nos visites, nous rencontrons de plus en plus de clubs qui réfléchissent à ce genre d’initiatives, notamment dans les régions frontalières de l’Allemagne ou de la Suisse. Et dans le Sud, par exemple, nombre de manèges ont été dotés de panneaux photovoltaïques. Nous devons propager les bonnes pratiques, en les adaptant à chaque structure.”