Ingmar De Vos, président de la FEI, présent à Fontainebleau pour évoquer le bien-être des chevaux
Deux jours avant le Forum des Sports annuel de la Fédération Équestre Internationale (FEI), son président, Ingmar De Vos, était présent au Printemps des sports équestres de Fontainebleau (77). Au cours d’une rencontre avec la presse, il a évoqué en compagnie de plusieurs acteurs de l’instance internationale ainsi que de Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération Française d’Équitation (FFE), et de Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, le bien-être animal en vue des Jeux de Paris 2024. La FEI lancera prochainement une campagne de communication, relayée par les fédérations nationales.
Deux jours avant le Forum des Sports annuel de la Fédération Équestre Internationale (FEI), son président, Ingmar De Vos, était présent au Printemps des sports équestres de Fontainebleau (77). Au cours d’une rencontre avec la presse, il a évoqué en compagnie de plusieurs acteurs de l’instance internationale ainsi que de Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération Française d’Équitation (FFE), et de Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, le bien-être animal en vue des Jeux de Paris 2024. La FEI lancera prochainement une campagne de communication, relayée par les fédérations nationales.
En préambule du Forum des Sports, Ingmar De Vos, président de la Fédération équestre internationale, qui régit les sports équestres au niveau mondial, est intervenu à Fontainebleau le vendredi 26 avril. Il était entouré de Jean-Philippe Camboulives, directeur du département Solidarité de la FEI et “FEI horse welfare liaison officer”, Göran Åkerström, directeur du service vétérinaire FEI, Catrin Norinder, directrice du concours complet et des grands événements pour la FEI, et Richard Corde, nommé “horse welfare coordinator” pour les Jeux de Paris 2024. Les journalistes ont également pu échanger avec Frédéric Bouix, délégué général de la Fédération Française d’Équitation (FFE), Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, et Jean Morel, directeur sportif des épreuves équestres des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Enjeu de société majeur, le bien-être des chevaux est au cœur des discussions avec les journalistes présents. “Le travail effectué en coopération entre la FEI, la Fédération Française d’Équitation, GL events et Richard Corde montre que nous avons l’intention de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer des Jeux équitables et où le bien-être des chevaux est la première des priorités”, a exprimé Ingmar De Vos.
Au sujet de la création du rôle de “horse welfare coordinator”, Richard Corde, vétérinaire FEI depuis 30 ans et président de la Ligue Française pour la Protection du Cheval (LFPC) a déclaré : “Nous travaillons depuis de longues années concernant le bien-être des chevaux et avons souhaité marquer encore plus cet aspect. L’objectif est de rendre la communication plus facile, prévenir, tout comme contribuer à la gestion de tout abus et actions inappropriées. Il n’y a pas de nouveautés fondamentales dans l’action que nous menons car tous les officiels de compétition sont les garants régulateurs du bien-être des chevaux, il s’agit de mettre plus de liant.”
De la nécessité de tous les acteurs de travailler ensemble…
Le rôle de la FEI “d’informer, éduquer, contrôler, sanctionner” a été évoqué à plusieurs reprises. Les intervenants ont notamment rappelé l’existence de règlements précis pour encourager le bien-être et prévenir la maltraitance des chevaux, tout comme les investissements réalisés dans la formation de toutes les parties prenantes - officiels, entraîneurs, grooms, chefs d’écurie, vétérinaires, à travers des programmes de développement - mais également dans la recherche et la lutte contre le dopage. “Nous sommes une communauté. Cela doit être dans notre ADN de faire ce qui est bien pour les chevaux, car nous les aimons. C’est notre passion, et pour beaucoup, la clé de voûte de notre activité professionnelle. Tout le monde doit agir, sérieusement et ensemble”, a exhorté Ingmar De Vos.
Des propos complétés par Frédéric Bouix, délégué général de la FFE : “Cette déclinaison existe au niveau national pour le sport mais aussi la pratique. Les sanctions sont indispensables si nous souhaitons que les règles soient respectées mais il y a aussi un travail éducatif qui passe par la transmission des informations, la formation des cavaliers et des enseignants ou encore des officiels de compétition. La première cause de la maltraitance est l’ignorance et nous avons un vrai rôle à jouer en tant que fédération. Nous avons pris le sujet à bras le corps en renforçant toutes les opportunités de formations et communication fédérales autour du bien être animal, en labellisant les établissements qui remplissent un cahier des charges détaillé édité par la FFE en collaboration avec des scientifiques. Des thèses, financées par la fédération et son fonds de dotation EquiAction, sont en cours pour objectiver le bien être des équidés qui pratiquent la compétition notamment. C’est ensemble que nous ferons bouger les lignes.”
Ce temps a donc permis aux acteurs de la FEI d’évoquer les enseignements tirés à l’issue des Jeux de Tokyo et de se projeter vers ceux dont les épreuves équestres se tiendront à Versailles (78). “Tout est mis en place pour que les Jeux de Paris rencontrent un grand succès. C’est important pour les sports équestres, qui ne sont pas qu’un sport et une passion, mais aussi une industrie. Nous avons la responsabilité de délivrer des Jeux exemplaires pour que notre communauté puisse en profiter durablement et avec le plus grand nombre”, a martelé Ingmar De Vos.
Le bien-être animal en ouverture du Forum des Sports FEI
Le bien-être animal en ouverture du Forum des Sports FEI
Le treizième Forum des Sports FEI s’est tenu à Lausanne (SUI) les 29 et 30 avril. La première session a été consacrée à la présentation du rapport final rédigé par la Commission indépendante d'éthique et de bien-être équin, créée en 2022, ainsi qu’au plan d'action élaboré par la FEI sur la base des recommandations énoncées dans le rapport.
Toutes ces recommandations ont été réparties en six domaines prioritaires :
- entraînement et équitation, harnachement et équipement ;
- reconnaître le stress physique et émotionnel ;
- responsabilité, application et connaissance ;
- les vingt-trois autres heures (la vie des chevaux en dehors de l’activité sportive) ;
- cheval "objet" de compétition ;
- inaptitude à concourir (masquer des problèmes de santé)
En tout, soixante-deux points d’action ont été identifiés. Le plan d’action détaillé sera présenté lors de l'Assemblée générale de la FEI en novembre prochain à Oman. Une stratégie de communication dédiée sera mise en place dans les prochains mois sur la thématique du bien-être animal et en vue des Jeux de Paris 2024.